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Transept Sud de l'Église-de-Saint-Jacques

455, Rue Sainte-Catherine Est, Montréal, Québec, H2L, Canada

Reconnu formellement en: 1973/09/11

Montréal - Église S. Jacques (St. James Church). Collection: BNQ, CP 2736; Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Vue avant
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Autre nom(s)

Transept Sud de l'Église-de-Saint-Jacques
Transept Sud de l'Église-Saint-Jacques

Liens et documents

Date(s) de construction

1889/01/01 à 1891/01/01

Inscrit au répertoire canadien: 2009/04/21

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

Le transept sud de l'Église-de-Saint-Jacques, classé monument historique, est la façade d'un bras du segment transversal d'un ancien lieu de culte de confession catholique construit de 1889 à 1891. Le transept sud et le clocher, en pierre grise, sont les seules parties qui subsistent de cet édifice démoli en 1975. Ces éléments s'intègrent aujourd'hui au pavillon Judith-Jasmin de l'Université du Québec à Montréal, un bâtiment moderne en brique rouge élevé en 1979. Un petit terrain gazonné et planté de quelques arbres matures sépare le bâtiment de la voie publique. Le transept sud de l'Église-de-Saint-Jacques est situé rue Sainte-Catherine Est, au coeur de l'arrondissement municipal de Ville-Marie de la ville de Montréal. Il bénéficie d'une aire de protection, qui comprend un site inscrit à l'Inventaire des sites archéologiques du Québec.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale du transept sud de l'Église-de-Saint-Jacques repose sur son intérêt historique. Cet élément de l'église témoigne de la création du diocèse de Montréal. En 1820, Jean-Jacques Lartigue (1777-1806) est nommé évêque auxiliaire de Québec à Montréal. Deux ans plus tard, il permet la construction d'un évêché et d'une église sur un terrain du faubourg Saint-Laurent. Érigé en 1828, le lieu de culte est le premier à occuper cet emplacement. Le nouveau siège de l'épiscopat, qui avait jusqu'alors logé dans l'église Notre-Dame et la chapelle de l'Hôtel-Dieu, est consacré sous le vocable de Saint-Jacques-le-Majeur. Rome reconnaît officiellement le diocèse de Montréal en 1836, et l'église devient cathédrale. Incendiée en 1852, la cathédrale est remplacée par un deuxième édifice, élevé de 1855 à 1857 sur les mêmes fondations. Les plans sont de John Ostell (1813-1892), un architecte bien connu de la grande région montréalaise. Ce bâtiment est aussi la proie des flammes en 1858. La façade occidentale incluant le clocher et une partie de la maçonnerie est cependant intégrée à un troisième lieu de culte, bâti de 1858 à 1860 par l'architecte Victor Bourgeau (1809-1888). La cathédrale devient une église paroissiale en 1866, après le déménagement de l'évêché dans l'ouest de la ville sous l'égide de Mgr Ignace Bourget (1799-1885). Le transept est construit de 1889 à 1891 pour agrandir l'église. Sa façade sud rappelle l'évolution du diocèse de Montréal au cours du XIXe siècle ainsi que la croissance démographique de la paroisse de Saint-Jacques durant le dernier quart du XIXe siècle.

La valeur patrimoniale du transept sud de l'Église-de-Saint-Jacques repose sur sa représentativité en tant qu'élément d'un édifice néogothique. Le néogothique, style romantique qui préconise un retour à l'architecture médiévale, apparaît au Canada au début des années 1820 et est surtout prisé par la population d'origine britannique. Il est utilisé dans l'architecture catholique principalement au milieu du XIXe siècle. Le transept sud de l'Église-de-Saint-Jacques, élevé d'après les plans de Joseph Venne (1858-1925), architecte de la firme Perrault et Mesnard de Montréal, en est une illustration notamment par ses ouvertures à arc brisé, son portail à voussures composé de deux portes en bois sculptées ainsi que d'un tympan à motifs quadrilobés couronné d'un gâble richement ornementé, la rosace et les tourelles surmontées de pinacles. Le transept sud de l'Église-de-Saint-Jacques rappelle donc cette église néogothique aujourd'hui disparue.

La valeur patrimoniale du transept sud de l'Église-de-Saint-Jacques repose également sur son intérêt pour l'histoire de la conservation du patrimoine bâti au Québec. Classé en 1973, il s'agit de l'un des premiers biens à obtenir ce statut en vertu de la Loi sur les biens culturels, adoptée en 1972 en remplacement de la Loi des monuments historiques. De plus, l'intégration de cette structure ancienne à un édifice moderne est un geste précurseur dans l'histoire de la conservation architecturale au Québec. Cette réalisation des bureaux d'architectes Dimitri Dimakopoulos et associés et Jodoin, Lamarre, Pratte et associés a été récompensée par le prix d'excellence de l'Ordre des architectes du Québec en 1980.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2007.

Éléments caractéristiques

Les éléments clés de l'implantation du transept sud de l'Église-de-Saint-Jacques incluent, notamment :
- la situation rue Sainte-Catherine ;
- l'intégration à un édifice moderne;
- le terrain gazonné et les arbres matures.

Les éléments clés du transept sud de l'Église-de-Saint-Jacques liés à sa valeur architecturale incluent, notamment :
- les matériaux, dont la pierre de taille et la pierre à bossages;
- les ouvertures, dont le portail à voussures (composé de deux portes en bois sculptées à imposte, d'un linteau orné de masques en bas-relief ainsi que d'un tympan à motifs quadrilobés surmonté d'un gâble richement ornementé), la rosace inscrite dans un arc brisé et les fenêtres à arc brisé;
- l'ornementation, dont les tourelles, les contreforts, les arcatures trilobées ou cintrées, les colonnettes (certaines engagées), les motifs quadrilobés, les pinacles, les denticules et les fleurons.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique classé

Date de reconnaissance

1973/09/11

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Éducation
Établissement d'enseignement postsecondaire

Historique

Religion, rituel et funéraille
Centre religieux ou lieu de culte

Architecte / Concepteur

Joseph Venne

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

92758-81513

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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