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Maison Papineau

440, rue Bonsecours, Montréal, Québec, H2Y, Canada

Reconnu formellement en: 1965/12/22

Maison Papineau; Ministère de la Culture et des Communications, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue avant
Maison Papineau; Ministère de la Culture et des Communications, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue latérale
Maison Papineau; Ministère de la Culture et des Communications, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue latérale

Autre nom(s)

s/o

Liens et documents

Date(s) de construction

1785/01/01 à 1785/12/31

Inscrit au répertoire canadien: 2007/03/07

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

La maison Papineau, classée en 1965, est une résidence construite en 1785 et transformée dans l'esprit néoclassique en 1831. La maison en pierre de plan rectangulaire, à deux étages et demi, est coiffée d'un toit à deux versants droits percé d'une double rangée de lucarnes. Elle présente un revêtement de bois imitant la pierre de taille en façade. La désignation comprend aussi le terrain et les deux dépendances à l'arrière. La maison Papineau est située dans l'arrondissement historique de Montréal.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de cette maison repose sur son association avec les Papineau, l'une des plus importantes familles francophones du Bas-Canada au XIXe siècle. Construite en 1785, la demeure est achetée en 1809 par Joseph Papineau (1752-1841), arpenteur et notaire. Joseph Papineau est aussi député à l'Assemblée législative du Bas-Canada de 1792 à 1804 et de 1809 à 1814, où il appuie généralement le parti canadien. En 1814, son fils Louis-Joseph (1786-1871) devient propriétaire de la maison. Ce dernier est le plus illustre représentant de la famille. Homme de loi réputé, il est député à l'Assemblée législative du Bas-Canada entre 1808 et 1838 et orateur de la Chambre de 1815 à 1823 et de 1825 à 1838. Chef du parti canadien puis patriote, Papineau est un personnage central de la rébellion de 1837. Forcé à l'exil à la suite de l'échec de ses partisans, il revient au pays en 1845, après l'amnistie des insurgés. Louis-Joseph Papineau habite de nouveau la maison de la rue Bonsecours entre 1848 et 1850, avant de s'installer définitivement dans son domaine seigneurial de la Petite-Nation. Cette maison demeure sa propriété jusqu'à son décès, puis celle de ses descendants jusqu'en 1919.

La valeur patrimoniale de la maison Papineau repose aussi sur son intérêt architectural. Celle-ci a subi plusieurs modifications au cours de son histoire. L'édifice construit en 1785 est à l'origine une maison individuelle d'inspiration française à un étage et demi, coiffée d'un toit à deux versants et flanquée de murs coupe-feu. Vers 1830, le niveau de la rue Bonsecours est abaissé de deux mètres, ce qui dégage les fondations. En 1831, Louis-Joseph Papineau entreprend des rénovations majeures. Il fait, entre autres, modifier l'entrée principale et agrandir l'étage par une allonge en brique, sous laquelle une porte cochère est aménagée. Dans le cours des travaux, il ne manque pas de mettre la maison au goût du jour, comme en témoignent les planchettes de bois imitant la pierre de taille, qui camouflent la maçonnerie constituée de divers matériaux, ainsi que les éléments d'ornementation néoclassiques de la façade. La maison Papineau constitue ainsi un bel exemple de modification d'une maison d'inspiration française dans l'esprit néoclassique.

La valeur patrimoniale de la maison Papineau repose également sur son intérêt pour la revitalisation du Vieux-Montréal. Pendant les années 1950, le coeur historique de la ville de Montréal est en péril, alors que plusieurs de ses bâtiments patrimoniaux tombent en ruine. C'est le cas de l'ancienne demeure de la famille Papineau, qui est achetée en 1961 par Eric McLean (1919-2002), pianiste, auteur et critique musical au Montreal Star puis à The Gazette. McLean est aussi un pionnier de la conservation du Vieux-Montréal. Il prône notamment l'idée que la meilleure façon de préserver la vieille ville est de l'habiter et, pour donner l'exemple, il acquiert et restaure la maison Papineau. À partir d'un dessin datant de 1885, McLean lui redonne son ancienne silhouette en ramenant son élévation à deux étages et demi. Il procède aussi au curetage de l'intérieur et à l'aménagement d'un jardin à la française dans la cour. Ainsi, la maison Papineau est un cas exemplaire de restauration résidentielle. C'est la première véritable restauration privée dans le Vieux-Montréal, celle qui a donné l'impulsion au mouvement de revitalisation de tout le quartier.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

Éléments caractéristiques

Les éléments clés de la maison Papineau liés à son implantation comprennent, notamment :
- sa situation en bordure de la rue Bonsecours, dans l'arrondissement historique de Montréal;
- la façade occupant tout le front du lot et la cour arrière comprenant deux dépendances.

Les éléments clés de la maison Papineau liés à son intérêt architectural comprennent, notamment :
- ses caractéristiques rattachées à la maison urbaine d'inspiration française, dont le plan rectangulaire, l'élévation de deux étages et demi et le toit à deux versants droits (couvert en tôle à la canadienne);
- ses caractéristiques d'inspiration néoclassique, dont les murs (en brique, pierre brute et pierre de taille) couverts de planchettes de bois imitant la pierre de taille, le traitement différent des planchettes selon les niveaux, les chaînes d'angle harpées, les claveaux, le bandeau, la porte d'entrée et son arc en plein cintre ainsi que la porte cochère et son arc surbaissé;
- l'ordonnance régulière des ouvertures, dont les fenêtres à battants à petits carreaux et la double rangée de lucarnes à fronton;
- les moulures de la corniche;
- les murs coupe-feu;
- les cheminées dans les murs pignons, dont deux en pierre, une en pierre et brique et trois en brique;
- ses éléments intérieurs, dont l'escalier monumental, les foyers, les cloisons, les moulures et certains objets de quincaillerie.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique classé

Date de reconnaissance

1965/12/22

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Résidence
Logement unifamilial

Historique

Architecte / Concepteur

s/o

Constructeur

Jean-Baptiste Cérat dit Coquillard

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture et des Communications. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

92866-81640

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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