Home / Accueil

Manoir de Tonnancour

864, rue des Ursulines, Trois-Rivières, Québec, G9A, Canada

Reconnu formellement en: 1966/03/29

Manoir de Tonnancour; Ministère de la Culture et des Communications, Jean-François Rodrigue, 2006
Vue avant
Manoir de Tonnancour; Ministère de la Culture et des Communications, Jean-François Rodrigue, 2006
Vue latérale
Pas d'image

Autre nom(s)

Manoir de Tonnancour
Maison Deschenaux

Liens et documents

Date(s) de construction

1795/01/01 à 1797/12/31

Inscrit au répertoire canadien: 2007/03/13

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

Le manoir de Tonnancour, classé en 1966, est une vaste résidence bourgeoise urbaine érigée entre 1795 et 1797, à partir d'une demeure plus ancienne partiellement détruite par un incendie. L'édifice en pierre de plan rectangulaire, à trois étages, est coiffé d'un toit mansardé et comporte trois hautes souches de cheminée, dont une double. La désignation s'applique aussi au terrain. Le manoir de Tonnancour se situe en milieu urbain, au coeur de l'arrondissement historique de Trois-Rivières. Un site archéologique est associé au lieu.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale du manoir de Tonnancour repose sur son intérêt architectural. La demeure érigée entre 1795 et 1797 constitue un exemple représentatif de la maison urbaine bourgeoise du tournant du XIXe siècle, qui perpétue la tradition française tout en intégrant des apports britanniques. Le quartier du Platon, où elle se situe, comporte quelques résidences de ce type. En Nouvelle-France, le modèle de la maison urbaine s'impose surtout après la promulgation des ordonnances des intendants Michel Bégon de la Picardière (1667-1747) et Claude-Thomas Dupuy (1678-1738) en 1721 et 1727, qui instaurent de nouvelles mesures de prévention des incendies. Le manoir de Tonnancour en est une illustration notamment par sa maçonnerie de pierre et ses murs coupe-feu. Le manoir présente, par ailleurs, un toit mansardé caractérisé par des terrassons pentus qui débordent sur de courts brisis percés de lucarnes. Le toit mansardé avait été interdit par les intendants de la Nouvelle-France parce que trop inflammable. Celui du manoir de Tonnancour serait associé à une influence des Loyalistes. Ce type de toit ne connaît cependant qu'une diffusion limitée au tournant du XIXe siècle, et il s'agit de l'un des très rares exemples connus. Certains éléments intérieurs du manoir sont également d'un grand intérêt, comme les foyers dont l'un avec jambage en pierre taillée, l'escalier principal avec un garde-corps aux balustres tournés, le plafond à caissons et les moulures.

La valeur patrimoniale du manoir de Tonnancour repose aussi sur son intérêt historique et la diversité de ses fonctions. Le bâtiment remplit successivement un rôle social, militaire, religieux, puis scolaire. René Godefroy de Tonnancour (vers 1669-1738), procureur du roi, lieutenant général civil et criminel de Trois-Rivières et propriétaire de la seigneurie de Tonnancour située dans le secteur Pointe-du-Lac de l'actuelle ville de Trois-Rivières fait ériger une somptueuse résidence sur l'emplacement entre 1723 et 1725. Ce n'est pas, à proprement parler, un manoir seigneurial, car elle n'est pas située sur le territoire de son fief. Un incendie endommage gravement l'immeuble en 1784. Le juge Pierre-Louis Deschenaux (1759-1802) acquiert la propriété entre 1795 et 1798 et fait bâtir sa résidence à partir des vestiges de l'ancienne (fondations, murs de maçonnerie, solives de la cave ainsi que poutres du plafond du rez-de-chaussée). Le manoir est ensuite acheté par les autorités britanniques pour loger les officiers de la garnison de Trois-Rivières, fonction qu'il remplit de 1812 à 1822. Vendu à l'évêque de Québec en 1822, il abrite d'abord le presbytère, de 1822 à 1852, puis l'évêché de Trois-Rivières, de 1852 à 1874, et devient ainsi le centre de la vie religieuse trifluvienne. L'édifice est cédé en 1902 à la communauté des Filles de Jésus, qui y ouvre une école primaire pour garçons, le Jardin de l'Enfance. La succession des fonctions démontre ainsi la richesse historique du bâtiment.

La valeur patrimoniale du manoir de Tonnancour repose également sur son ancienneté. Le manoir, qui est l'une des plus anciennes constructions de Trois-Rivières, a été épargné par la conflagration qui a détruit une grande partie de la ville en 1908. De plus, certaines parties de la résidence de René Godefroy de Tonnancour, érigée entre 1723 et 1725, ont été intégrées à la demeure du juge Pierre-Louis Deschenaux. Un site archéologique euroquébécois est associé au lieu.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

Éléments caractéristiques

Les caractéristiques liées à l'implantation du manoir de Tonnancour comprennent, notamment :
- sa situation en milieu urbain, en bordure de la place d'Armes, au coeur de l'arrondissement historique de Trois-Rivières.

Les caractéristiques du manoir de Tonnancour liées à son intérêt architectural comprennent, notamment :
- ses éléments représentatifs de l'architecture résidentielle urbaine du tournant du XIXe siècle, dont le plan rectangulaire, l'élévation de trois étages, la maçonnerie de pierre crépie, les murs coupe-feu, les hautes souches de cheminée en pierre (une double à l'extrémité gauche et deux simples);
- le toit mansardé (couvert en bardeaux de cèdre) constitué de terrassons pentus débordant sur de courts brisis percés de lucarnes;
- ses ouvertures, dont la porte de la façade principale en bois surmontée d'une imposte vitrée, les fenêtres à battants à 24 petits carreaux flanquées de contrevents au rez-de-chaussée, les soupiraux et les chambranles en bois;
- ses éléments intérieurs, dont les foyers (l'un avec jambage en pierre taillée), l'escalier principal avec garde-corps aux balustres tournés, les cloisons en brique, les portes à panneaux, le plafond à caissons, les moulures et la ferronnerie.

Les caractéristiques du manoir de Tonnancour liées à son ancienneté comprennent, notamment :
- ses éléments architecturaux d'origine, dont les fondations, les murs de maçonnerie, les solives de la cave ainsi que les poutres du plafond du rez-de-chaussée;
- le site archéologique euroquébécois.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique classé

Date de reconnaissance

1966/03/29

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Résidence
Logement unifamilial

Architecte / Concepteur

s/o

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture et des Communications. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

92896-81676

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

RECHERCHE DANS LE RÉPERTOIRE

Recherche avancéeRecherche avancée
Trouver les lieux prochesTROUVER LES LIEUX PROCHES ImprimerIMPRIMER
Lieux proches