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Maison Jarry-Dit-Henrichon

5085, rue Decelles, Montréal, Québec, H3V, Canada

Reconnu formellement en: 1957/08/12

Maison Jarry-Dit-Henrichon; Ministère de la Culture et des Communications, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue avant
Maison Jarry-Dit-Henrichon; Ministère de la Culture et des Communications, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue latérale
Pas d'image

Autre nom(s)

Maison Jarry-Dit-Henrichon
Maison de la Côte-des-Neiges

Liens et documents

Date(s) de construction

Inscrit au répertoire canadien: 2007/03/07

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

La maison Jarry-Dit-Henrichon, classée en 1957, est une résidence d'inspiration française bâtie vers 1766 et reconstruite en 1957. L'habitation en pierre de plan rectangulaire, à un étage et demi, est coiffée d'un toit à deux versants droits et flanquée de murs coupe-feu prolongés par de larges souches de cheminée. La maison Jarry-Dit-Henrichon, déménagée en 1957, se situe sur un vaste terrain paysager jouxtant le cimetière Notre-Dame-des-Neiges, au coeur de l'arrondissement de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce de la ville de Montréal.

La maison Jarry-Dit-Henrichon fait partie de l'arrondissement historique et naturel du Mont-Royal.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de la maison Jarry-Dit-Henrichon repose sur son intérêt historique. À l'origine, les terres qui constitueront le village de Côte-des-Neiges appartiennent aux Sulpiciens et leur concession débute en 1698. L'endroit, qui se situe à mi-chemin entre la ville de Montréal et la rivière des Prairies, attire très tôt agriculteurs, maraîchers, éleveurs, tanneurs et villégiateurs. Le village est érigé en municipalité en 1862. La partie nord de l'agglomération devient le village de Notre-Dame-des-Neiges Ouest en 1889, nom qui changera de nouveau en 1907 en celui de ville de Côte-des-Neiges. Ce territoire est annexé à la ville de Montréal en 1910 pour devenir le quartier Côte-des-Neiges. Après son annexion, le lieu se transforme et devient cosmopolite, la plupart des témoins de son histoire disparaissant au rythme des nouvelles constructions. Autrefois située en bordure du chemin de la Côte-des-Neiges, la maison Jarry-Dit-Henrichon a été démontée pour permettre l'élargissement de la voie. Reconstruite sur un autre site à partir des matériaux d'origine, elle est l'un des rares monuments à évoquer l'ancien village et à illustrer le passé du quartier.

La valeur patrimoniale de la maison repose sur sa représentativité en tant qu'illustration du concept de restauration dite « historique ». Cette approche propose le retour à un état antérieur jugé significatif, en fonction d'objectifs politiques ou idéologiques, par les maîtres d'oeuvre du projet. La maison Jarry-Dit-Henrichon, érigée vers 1766 et expropriée par la Ville de Montréal en 1956, a été démontée et reconstruite l'année suivante sur un terrain jouxtant le cimetière Notre-Dame-des-Neiges. Les travaux ont été réalisés sous la supervision de l'architecte Victor Depocas, spécialiste de la restauration reconnu à cette époque. Celui-ci utilise les plans du bâtiment tracés par l'architecte Grattan D. Thompson lors d'une restauration réalisée en 1924. Il préserve les caractéristiques extérieures principales de la demeure et utilise des matériaux d'origine.

La valeur patrimoniale de la maison repose sur son intérêt architectural. Elle est représentative de la maison rurale d'inspiration française influencée par le modèle urbain. Ce type est issu de savoir-faire et de modèles français qui ont été progressivement adaptés aux conditions particulières du pays (climat, disponibilité des matériaux) et à certaines influences stylistiques. Cette tradition architecturale se poursuit au-delà de la Conquête (1760). La maison Jarry-Dit-Henrichon en est une illustration par sa maçonnerie de pierre, son toit à deux versants droits aux larmiers peu saillants et ses ouvertures distribuées de manière asymétrique. La demeure emprunte aussi certains traits de l'habitation urbaine, ce qui est fréquent dans les contextes villageois et ruraux de la région de Montréal. En Nouvelle-France, le modèle de la maison urbaine s'affirme surtout après la promulgation des ordonnances des intendants Michel Bégon de la Picardière (1667-1747) et Claude-Thomas Dupuy (1678-1738) en 1721 et 1727, qui instaurent de nouvelles mesures de prévention contre les incendies. Le rayonnement que ce modèle connaît dans la zone montréalaise s'explique par l'activité des nombreux artisans ayant participé à la reconstruction de la ville de Montréal, détruite par un incendie en 1721, et par la dimension esthétique et symbolique associée à l'architecture urbaine. Extraits de leur environnement d'origine, des éléments comme les murs coupe-feu mitoyens perdent leur fonction initiale, qui est de prévenir la propagation des incendies, et témoignent d'une volonté de représentation sociale des villageois et des ruraux. Dans le cas de la maison Jarry-Dit-Henrichon, les caractéristiques de la maison urbaine se retrouvent notamment dans les murs coupe-feu avec corbeaux en pierre taillée et les souches de cheminée à deux têtes reliées par un muret.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

Éléments caractéristiques

Les éléments clés de la maison Jarry-Dit-Henrichon liés à son intérêt historique comprennent, entre autres :
- sa situation dans l'actuel quartier Côte-des-Neiges, dans l'arrondissement historique et naturel du Mont-Royal.

Les éléments clés de la maison Jarry-Dit-Henrichon liés à sa représentativité en tant qu'illustration du concept de restauration dite « historique » et à son intérêt architectural comprennent, entre autres :
- ses caractéristiques rattachées à la maison rurale d'inspiration française, dont la maçonnerie de pierre, le plan rectangulaire, le toit aigu à deux versants droits et aux larmiers peu saillants, les ouvertures distribuées de manière asymétrique, les lucarnes à pignon, les fenêtres à battants à petits carreaux, les portes et les chambranles en bois ainsi que les contrevents;
- ses caractéristiques rattachées à la maison urbaine, dont la couverture en tôle à la canadienne, les souches de cheminée à deux têtes reliées par un muret au-dessus des murs pignons, les murs coupe-feu avec corbeaux en pierre taillée.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique classé

Date de reconnaissance

1957/08/12

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Résidence
Logement unifamilial

Architecte / Concepteur

Victor Depocas

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture et des Communications. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

92751-81505

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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