Description du lieu patrimonial

La résidence Algar est une maison en bois de deux étages de style néogrec, dotée d'un toit à pignons latéraux et d'un portique central. Elle fait partie du Church Block, sur la rue William à St. Andrews.

Valeur patrimoniale

La résidence Algar a été désignée lieu patrimonial local en raison de son architecture, de son association à la famille Algar, de la tradition qu'elle représente au sein de la collectivité et de sa contribution à la grande variété de bâtiments patrimoniaux à St. Andrews.

La résidence Algar est reconnue pour être un bon exemple d'architecture néogrecque. Ce style est caractérisé par les courts avant-toits à retour et les larges planches cornières. Cette propriété comporte une large frise et des fenêtres à guillotine en bois de douze panneaux sur huit. Le portique central est doté de multiples panneaux de verre et d'entrées latérales.

La résidence Algar est également reconnue pour son association avec la famille Algar. Elle a appartenu à l'église anglicane All Saints, et la famille Algar l'a louée pendant de nombreuses années au cours des années 1800. M. Thomas Algar est né à Otterton, en Angleterre, en 1807, où il a plus tard fait l'apprentissage du métier de tailleur. En 1832, il a déménagé à St. Andrews, pour y rester jusqu'à sa mort en 1894, à l'âge de 86 ans. Il a eu un atelier de couture pendant de nombreuses années et il a aussi travaillé un certain temps dans la construction navale et l'agriculture. Il avait une éducation musicale et il a été associé à des cercles de musiciens toute sa vie. Sa fille, Sarah, membre du personnel enseignant de l'école de St. Andrews, a habité cette résidence jusqu'aux années 1920. Elle figurait parmi les citoyens les plus connus de St. Andrews, où elle a enseigné pendant des années. Lorsqu'elle a pris sa retraite de l'école, elle est devenue gérante d'un magasin local appelé China Hall.

La résidence Algar est également reconnue pour son association avec le diocèse anglican, qui en a été le propriétaire jusqu'en 1975. Tout l'îlot appartenait à l'église – de là, l'appellation « Church Block » (îlot de l'église). Selon la tradition, la maison aurait été une école Madras, construite vers 1820, mais quelques recherches suggèrent autre chose. Interviewé en 1902, un ancien résidant de St. Andrews déclare : « Lorsque j'étais écolier, j'allais à la vieille école avec les fils de soldats, à l'entrée de la vieille église épiscopale, près de la résidence de feu Thomas Algar. Je suis né en 1826. En 1839, j'ai quitté l'école. » [Traduction] Il est donc possible que Sarah Algar ait enseigné dans cette résidence.

La résidence Algar est également reconnue pour sa contribution à la grande variété de bâtiments patrimoniaux à St. Andrews. St. Andrews compte l'une des meilleures collections de bâtiments patrimoniaux au Canada par personne, au sein de laquelle on retrouve des bâtiments s'étendant du début de l'époque loyaliste prospère de la fin des années 1700 jusqu'à l'époque des maisons des frères Maxwell du début de l'industrie du tourisme de la ville à la fin des années 1800, début des années 1900. En date de 2001, la ville de St. Andrews dénombrait moins de 2 000 habitants. Ce sont les habitants de St. Andrews qui sont en grande partie responsables des efforts d'entretien de cette collection et de la conservation de l'atmosphère sereine et détendue de la ville.

Source : Archives du comté de Charlotte, vieille prison, St. Andrews, N.-B.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de la résidence Algar incluent notamment :
- le plan sur deux étages avec toit à pignons latéraux ;
- les fenêtres à guillotine en bois de douze panneaux sur huit ;
- le portique central avec de multiples panneaux ;
- les larges planches cornières et la frise ;
- l'avant-toit affleurant la ligne de toiture ;
- les courts avant-toits à retour.