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Caverne d’alimentation électrique et bâtiment de contrôle

North Bay, Ontario, Canada

Reconnu formellement en: 2009/05/11

Vue de l'entrée principale du bâtiment de contrôle, 2004.; Parks Canada | Parcs Canada, Judith Dufresne, 2004.
Vue générale
Vue de la mezzanine à la caverne d’alimentation électrique, 2004.; Parks Canada | Parcs Canada, Judith Dufresne, 2004.
Vue générale
Pas d'image

Autre nom(s)

Caverne d’alimentation électrique et bâtiment de contrôle
Buildings 53 and 55
Bâtiments 53 et 55

Liens et documents

Date(s) de construction

1959/01/01 à 1963/01/01

Inscrit au répertoire canadien: 2009/07/23

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

La caverne d’alimentation électrique et bâtiment de contrôle, aussi connu sous le nom de bâtiments 53 et 55, forment le complexe du secteur de la défense aérienne du Canada (SDAC), un bunker antinucléaire construit 182 mètres (600 pieds) sous terre à même le bouclier précambrien. Il est composé de deux unités érigés à l’intérieur de cavernes distinctes creusées à la dynamite dans le granit et reliées à la surface extérieure par deux longs tunnels perpendiculaires au complexe. La désignation se limite au tracé au sol des bâtiments, des cavernes et des tunnels.

Valeur patrimoniale

Le complexe du SDAC est un édifice fédéral du patrimoine classé en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il représente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe au sein de son milieu.

Valeur historique
Le complexe du SDAC est l’un des meilleurs exemples de la participation commune du Canada et des États-Unis à la défense aérienne pendant la guerre froide et il témoigne de l’engagement du pays au Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD), créé en 1958. La construction a duré cinq ans et a coûté plus de 15 millions de dollars au gouvernement canadien, en plus d’avoir été cofinancée par le gouvernement des États-Unis, ce qui fait du complexe le plus important projet de construction de la région. La construction du complexe correspond à une période de développement important à North Bay dans les années 1960 et elle a mené à une augmentation considérable de la population. Le bunker faisait de North Bay une zone névralgique et une cible potentielle pendant la guerre froide et il a également contribué à la transformation physique de la ville, car la pierre extraite lors de l’excavation de la caverne a été utilisée afin d’améliorer l’aménagement des berges du lac.

Valeur architecturale
Le complexe du SDAC présente une excellente conception fonctionnelle répondant à des besoins très particuliers et contraignants. Protégé par le roc d’une éventuelle attaque nucléaire, le bâtiment servait de bouclier, mais aussi de moyen de dissuasion. Bien que sa fonction d’abri nucléaire soit rapidement devenue désuète avec l’augmentation de la puissance et de la précision des armes nucléaires, le complexe avait été conçu pour être entièrement autonome, hermétique et sans faille, de façon à assurer la continuité des activités de surveillance à partir d’un emplacement sécuritaire où l’équipement ne tomberait jamais en panne. Le bunker est l’une des plus importantes réalisations de la division du génie de la construction de l’Aviation Royale du Canada (ARC), qui coordonnait les travaux de plusieurs firmes privées, à savoir A.D. Margison & Associates, H.H. Angus & Associates et Catalytic Construction Company of Canada.

L’expression esthétique du bâtiment est liée à sa conception fonctionnelle et le complexe possède néanmoins certaines qualités uniques qui illustrent la volonté de survie et l’état d’esprit associés à la guerre froide. Tous les matériaux ont été bien conservés, attestant de la qualité de construction et de l’entretien soigné et régulier des installations. En raison de l’efficacité de sa conception, de son enracinement dans le site et de son esthétique austère et fonctionnelle, le complexe du SDAC peut être considéré comme une « forteresse moderne », semblable aux citadelles construites deux cents ans plutôt.

Valeur environnementale
En raison de sa nature délibérément discrète, le complexe du SDAC a eu peu d’impact sur les environs lors de sa construction. Il est donc compatible avec le caractère militaire non-aménagé et partiellement boisé de son environnement, qui correspond à la zone tampon entourant le complexe au niveau du sol, entre la base et le lac Trout. L’aspect général de l’ensemble du site et les deux portails demeurent inchangés. Le complexe du SDAC, appelé localement « le trou », est un point d’intérêt familier pour les habitants de North Bay. Il possède une valeur symbolique particulièrement forte, car il marque l’association de la ville à NORAD.

Sources: Judith Dufresne, Complexe de SDAC (bâtiments 53 & 55, 56, 58 and 74 [quatre bâtiments]), Hornell Heights, 22e Escadre, BFC North Bay, Ontario, Bureau d’examen des edifices fédéraux du patrimoine, rapport 03-110; Caverne d’alimentation électrique/53 et bâtiment de contrôle/55 (ensemble formé de deux bâtiments), Hornell Heights, 22e Escadre, BFC North Bay, Ontario, Énoncé de la valeur patrimoniale, 03-110.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de la caverne d’alimentation électrique et le bâtiment de contrôle devraient être respectés.

Sa conception fonctionnelle exceptionnelle, qui est un exemple unique et extrême d’ingénierie, dictée par des besoins très particuliers et contraignants, qui s’illustre par :
- son emplacement en profondeur, 182 mètres (600 pieds) sous terre à même le bouclier précambrien, et le nombre minimal d’ouvertures;
- l’accès par les longs tunnels placés perpendiculairement au complexe;
- la configuration du complexe, divisé en un bâtiment de contrôle de trois étages et une caverne d’alimentation électrique reliée aux tunnels par des galeries;
- les caractéristiques de sécurité, comme les portes blindées en acier qui fermaient l’entrée du complexe;
- les systèmes mécaniques, électriques et autres infrastructures perfectionnées, avec leurs redondances intégrées, et les dispositifs qui auraient assuré une autonomie complète en cas d’attaque, comme les grands réservoirs d’eau et de carburant diesel;
- les installations de décontamination;
- les parcours d’évacuation clairement indiqués.

L’expression esthétique du bunker, qui est étroitement liée à sa conception fonctionnelle et qui reflète la volonté de survie et l’état d’esprit associé à la guerre froide, que révèlent :
- l’impact visuel frappant résultant de la descente sous le niveau du sol à l’intérieur d’un « trou » profond;
- le contraste entre l’omniprésence des parois de granit massif, constellées de boulons de renforcement et recouvertes de grillages métalliques, et la légèreté des panneaux et de la structure préfabriquée en acier qui protègent le matériel électronique plus fragile;
- la qualité industrielle simple de la construction et des matériaux, adaptés à partir de designs courants dans les années 1950 et qui consistent en une « peau » et des systèmes mécaniques et électriques placés à l’extérieur;
- l’austérité de l’environnement souterrain, qui comprend les bâtiments et la caverne et qui est accentué par des matériaux et des finis aux tons gris et des éléments de couleur contrastante pour indiquer les équipements d’urgence et les issues de secours.

L’utilisation de matériaux et de méthodes de construction courants dans les années 1950, adaptés ici aux besoins uniques des installations, comme en témoignent :
- la construction en béton et en acier;
- les finis standards et économiques.

La compatibilité du bunker avec le caractère militaire non-aménagé de son environnement et son rôle de point d’intérêt familier pour les habitants de North Bay, tel qu’illustré par :
- la zone boisée demeurée inchangée au-dessus du niveau du sol, qui ne donne aucun indice de la présence d’installations souterraines, à l’exception d’équipements de surface comme le bâtiment d’évacuation de l’air;
- l’association historique bien connue et la grande valeur symbolique de l’endroit appelé localement « le trou », qui marque l’association de la ville à NORAD et à la guerre froide.

Reconnaissance

Juridiction

Fédéral

Autorité de reconnaissance

Gouvernement du Canada

Loi habilitante

Politique du Conseil du Trésor sur les édifices du patrimoine

Type de reconnaissance

Édifice fédéral du patrimoine classé

Date de reconnaissance

2009/05/11

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Défense
Base militaire

Architecte / Concepteur

Division du génie de la construction de l’ARC

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Direction générale des affaires autochtones et du patrimoine culturel, Centre de documentation, 3e étage, salle 366 30, rue Victoria Gatineau (Québec) J8X 0B3

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

11752

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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