Description du lieu patrimonial
Le presbytère de l'église presbytérienne est une maison en bois d'un étage et demi de style édouardien classique. La résidence, construite 1900, possède un toit en mansarde et un portique central en saillie. Elle est située sur des vastes terrains bien entretenus avec une grande pelouse à l'avant dans la ville de St. Andrews.
Valeur patrimoniale
Le presbytère de l'église presbytérienne est reconnu en raison de son architecture, de son association avec son architecte et de son association avec l'Église presbytérienne. Il est également reconnu en tant que maison où a grandi Mme Charles Best.
Le presbytère de l'église presbytérienne est un exemple de l'architecture édouardienne classique. L'architecte a conçu le presbytère de manière à donner un aspect officiel et monumental à l'immeuble et, à cette fin, il a fait appel à des éléments d'architecture néoclassique. Le portique avec ses colonnes ioniques et ses frontons en demi-cercle est doté d'un pignon à lucarne. Les deux lucarnes de forme ovale sont disposées dans le toit à mansarde en ligne avec les cheminées. Les chaînes d'angle sont peintes en blanc de façon à créer un contraste avec le recouvrement à clin foncé de la maison.
La division des pièces témoigne des fonctions à la fois cléricales et privées de la maison. Un premier vestibule mène à l'ancien salon et cabinet de travail, et un second vestibule octogonal plus recherché mène aux pièces alors réservées à la famille. Une aile disposée en L, à un angle de 45 degrés par rapport à la maison, était consacrée à la cuisine et aux locaux de service. On peut accéder à une grande galerie par des portes françaises donnant sur l'ancien salon et sur la chambre d'enfants.
Le presbytère de l'église presbytérienne est également reconnu pour son association avec l'Église presbytérienne. À l'automne de 1900, Mme George Hooper, une résidente estivale venant de Montréal et une fidèle de l'Église presbytérienne historique Greenock, a donné une somme de 2 000 $ aux fins de la construction d'une résidence pastorale à l'usage du ministre de l'Église Greenock. Edward Maxwell a conçu la résidence et tracé les plans détaillés gratuitement. Mme Hooper a donné la propriété aux administrateurs de l'église sous réserve que l'immeuble soit toujours conservé comme la résidence du pasteur de l'Église Greenock. Cette disposition a été respectée durant une centaine d'années, mais la maison est maintenant devenue une résidence privée.
Le presbytère de l'église presbytérienne est également reconnu pour son association avec son architecte, Edward Maxwell. Il s'agit de la première résidence conçue par l'architecte Edward Maxwell à Saint Andrews, à l'exception de sa propre demeure, Tillietudlem. Comme la demeure de l'architecte a été modifiée après 1900, cette résidence est la plus ancienne maison encore intacte conçue par M. Maxwell à Saint Andrews. Elle a été construite avant qu'il s'associe avec son frère pour former un partenariat prospère, un cabinet d'architecture qui était l'un des plus importants au Canada au cours des premières décennies du XXe siècle. Leurs ouvrages tiennent encore une place importante au pays et comprennent entre autres le Musée des beaux-arts de Montréal, l'édifice du magasin Birks à Montréal, l'Assemblée législative de la Saskatchewan à Regina et l'hôtel Palliser à Calgary.
Le presbytère de l'église presbytérienne est également reconnu en tant que maison où a grandi Mme Charles Best. Margaret Mahon, la fille du premier ministre du culte à avoir occupé la maison, y est née. Margaret Mahon a épousé le scientifique médical Dr Charles Best. Alors qu'il était un étudiant en médecine à l'Université de Toronto, le Dr Best était assistant à la recherche sous la direction du Dr Frederick Banting; il a joué un rôle dans la découverte de l'hormone pancréatique, l’insuline. Le journal de Margaret (Mahon) Best a contribué à mieux faire connaître le Dr Best.
Source : Archives du comté de Charlotte – La vieille prison – St. Andrews, Nouveau-Brunswick, dossier des lieux patrimoniaux de St. Andrews, « Presbyterian Manse »
Éléments caractéristiques
Les éléments caractéristiques qui définissent cette résidence de style édouardien classique incluent notamment :
- les lucarnes rondes avec lourde garniture moulurée ;
- le bardage en bois ;
- les chaînes d’angle;
- les fenêtres avec moulures ornementales et couronnées par un entablement à fronton ;
- les fondations en pierre ;
- la fenêtre triangulaire au grenier sur la façade latérale ;
- le toit en mansarde ;
- le plan rectangulaire d'un étage et demi ;
- les chaînes d'angle sur les coins de la saillie ;
- le fronton avec pilastres à chapiteaux ioniques ;
- la fenêtre à arc en plein cintre dans le tympan du fronton ;
- le portique avec un toit semi-circulaire ;
- les colonnes doriques soutenant le portique ;
- l'entrée avec fenêtres latérales et imposte ;
- la porte à panneaux en bois avec panneaux supérieurs vitrés;
- le panneau en bois sous les fenêtres latérales;
- le soffite en lambris dans le portique.