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Lieu de fondation de Montréal

Montréal, Québec, H2Y, Canada

Reconnu formellement en: 1999/03/04

Lieu de fondation de Montréal; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Christian Lemire, 2008
Vue d'ensemble
Lieu de fondation de Montréal; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Christian Lemire, 2008
Vue d'ensemble
Pas d'image

Autre nom(s)

Lieu de fondation de Montréal
Berceau de Montréal

Liens et documents

Date(s) de construction

Inscrit au répertoire canadien: 2009/04/17

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

Le lieu de fondation de Montréal, classé site historique et site archéologique en 1999, est l'emplacement où a pris naissance Ville-Marie (aujourd'hui Montréal) en 1642. Ce territoire englobe une portion de la place d'Youville (nommée place de la Grande-Paix-de-Montréal), le siège social d'une compagnie et des entrepôts circonscrits entre les rues du Port, de la Commune et de Callière, la pointe à Callière, où se trouve le Musée d'archéologie et d'histoire de Montréal, ainsi que la place Royale et l'ancienne douane. Le lieu de fondation de Montréal est situé en bordure du fleuve Saint-Laurent, dans le secteur urbain très dense de la pointe à Callière de l'arrondissement municipal de Ville-Marie de la ville de Montréal. Il comprend près d'une dizaine de sites archéologiques inscrits à l'Inventaire des sites archéologiques du Québec.

Le lieu de fondation de Montréal fait partie de l'arrondissement historique de Montréal.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale du lieu de fondation de Montréal repose sur son intérêt historique et symbolique. Ce lieu témoigne des échanges et des contacts originels entre Français et Amérindiens dans les premières décennies du Régime français. Il est le berceau de Ville-Marie, qui deviendra Montréal, la métropole du Québec. Fréquenté par les Amérindiens, ce lieu est visité en 1611 par Samuel de Champlain (vers 1570-1635) qui y défriche un terrain qu'il nomme place Royale. C'est en 1642 toutefois que Ville-Marie est fondée par un groupe de colons dirigé par Paul de Chomedey de Maisonneuve (1612-1676) et Jeanne Mance (1606-1673). L'entreprise vise l'évangélisation des Amérindiens et la création d'un établissement où Français et Autochtones pourront vivre ensemble dans un idéal chrétien. Le premier noyau est constitué du fort Ville-Marie. Situé sur la pointe à Callière, à la rencontre de la rivière Saint-Pierre et du fleuve Saint-Laurent, le site est privilégié pour l'échouage des embarcations avant le sault Saint-Louis (rapides de Lachine). En raison de sa position stratégique, Ville-Marie devient la tête de pont du commerce des fourrures. De 1667 à 1701, elle accueille annuellement une importante foire des fourrures qui attire un grand nombre d'Amérindiens. Après l'abandon du fort dans les années 1670, le gouverneur Louis-Hector de Callière (1648-1703) fait ériger son château au cours des années 1690. Il est l'un des artisans de la Grande Paix, signée à Montréal en 1701, mettant fin aux conflits entre Français et Iroquois. Pendant les siècles suivants, ce lieu participe à l'évolution de la cité, qui accède au rang de métropole économique à la fin du XIXe siècle. Sa situation à proximité du port en fait une importante porte d'entrée du Canada et un centre névralgique du commerce. La première douane de Montréal y est construite de 1836 à 1838 et, de 1844 et 1849, on y trouve le Parlement du Canada-Uni. Des compagnies y implantent leur siège social et des entrepôts. Ce lieu qui a vu naître Montréal commémore le rôle joué par cet établissement aux origines de la Nouvelle-France et le développement d'une ville devenue au cours des siècles la métropole québécoise.

La valeur patrimoniale du lieu de fondation de Montréal repose également sur son intérêt archéologique. Ce lieu compte un regroupement exceptionnel de sites. Leur découverte a fourni d'importantes données sur les modes de vie des premiers habitants de Montréal, notamment au chapitre des techniques architecturales, des modes d'occupation de l'espace et de l'alimentation. Les vestiges du premier cimetière catholique, situé face au fort Ville-Marie, jette une lumière nouvelle sur les relations entre les Amérindiens et les nouveaux venus, ainsi que sur la persistance de certains rites funéraires traditionnels malgré la conversion des Autochtones. Les restes fauniques et végétaux démontrent que la chasse, la pêche, la cueillette de fruits et l'importation de denrées viennent suppléer l'agriculture et l'élevage. Les vestiges du fort Ville-Marie, du château de Callière, de l'enceinte fortifiée et de la première place du marché permettent de comprendre leur emplacement stratégique, leurs modes de construction, de même que les activités qui y sont associées. Le lieu contient de plus des vestiges antérieurs qui sont issus de la préhistoire amérindienne et d'autres qui sont postérieurs à l'époque de fondation de Montréal.

La valeur patrimoniale du lieu de fondation de Montréal repose en outre sur son intégrité et son intérêt scientifique et didactique exceptionnels. Des portions importantes demeurent intactes, rendant ainsi son potentiel de recherche extrêmement élevé. Une partie du site est déjà exposée à l'intérieur du Musée d'archéologie et d'histoire de Pointe-à-Callière, ce qui lui donne un potentiel d'interprétation et de mise en valeur très élevé.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2009.

Éléments caractéristiques

Les éléments clés du lieu de fondation de Montréal liés à son intérêt historique, symbolique et archéologique comprennent, notamment :
- son emplacement à la confluence de l'ancienne rivière Saint-Pierre et du fleuve Saint-Laurent;
- les traces archéologiques de l'ancienne rivière Saint-Pierre;
- les vestiges archéologiques préservés, notamment ceux conservés « in situ » à l'intérieur du Musée d'archéologie et d'histoire de Pointe-à-Callière et ailleurs, tels que les vestiges de l'ancien marché Sainte-Anne et du Parlement du Canada-Uni;
- la portion résiduelle renfermant des contextes archéologiques propices à la recherche et à l'interprétation du lieu;
- le patrimoine bâti, dont l'édifice de l'ancienne douane, les entrepôts et l'édifice William-W.-Ogilvie.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Site archéologique classé

Date de reconnaissance

1999/03/04

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Communauté
Ville

Architecte / Concepteur

s/o

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

93536-82369

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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