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Église Saint-James

Rue Sainte-Catherine Ouest, Montréal, Québec, H3A, Canada

Reconnu formellement en: 1980/02/15

Église Saint-James; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue intérieure
Église Saint-James; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue latérale
Pas d'image

Autre nom(s)

Église Saint-James
Église Saint James
Église Unie Saint-James

Liens et documents

Date(s) de construction

1887/01/01 à 1889/04/01

Inscrit au répertoire canadien: 2008/09/30

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

L'église Saint-James, classée monument historique, est un lieu de culte de tradition méthodiste d'inspiration néogothique construit entre 1887 et 1889. Cet édifice monumental en pierre présente un plan en croix latine, au transept peu saillant, terminé par un chevet plat comprenant le choeur à abside en hémicycle et des locaux d'appoint. Il est coiffé d'un toit à deux versants droits de forte pente. La façade principale est composée d'une partie centrale couronnée d'un fronton et flanquée de deux tours-clochers. La partie centrale comporte un portail à trois portes surmonté principalement d'une frise, d'une grande rosace et de trois petites baies en arc brisé. Les tours-clochers sont asymétriques et percées d'ouvertures en arc brisé. Une ancienne école dominicale en pierre, à extrémité polygonale, est adossée au chevet. Ce bâtiment massif, dont les murs sont rythmés par des contreforts et de nombreuses fenêtres en arc brisé, est coiffé d'un toit à plusieurs pans. L'église Saint-James est située au centre d'un îlot urbain, en retrait d'une importante artère commerciale, la rue Sainte-Catherine, dans l'arrondissement municipal de Ville-Marie de la ville de Montréal.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de l'église Saint-James repose sur son intérêt historique et symbolique. L'Église méthodiste s'établit dans les colonies américaines en 1765, à Québec en 1780, puis à Montréal en 1803. Construite entre 1887 et 1889, l'église Saint-James est le quatrième lieu de culte érigé par les méthodistes à Montréal et le plus grand de leurs temples au Canada, ce qui lui vaut le surnom de « cathédrale ». Elle sert aussi de lieu de rassemblement pour divers organismes. L'ancienne école dominicale témoigne de l'importance de cette confession dans le mouvement des écoles du dimanche pendant les dernières décennies du XIXe siècle. En 1925, les méthodistes s'unissent aux congrégationalistes et aux presbytériens pour fonder l'Église unie du Canada. L'église Saint-James gagne alors en rayonnement. C'est l'une des plus prestigieuses églises méthodistes en Amérique du Nord.

La valeur patrimoniale de l'église repose aussi sur son intérêt architectural. Il s'agit de la plus importante réalisation et de la seule église conçue par l'architecte montréalais Alexander Francis Dunlop (1842-1923). Elle se distingue par sa monumentalité et par son style néogothique, comme en témoignent sa verticalité, sa composition asymétrique, son ornementation et ses matériaux polychromes. La partie centrale de la façade principale couronnée d'un fronton triangulaire est composée notamment d'un portail surmonté d'une frise, d'une grande rosace et de trois petites baies en arc brisé. Elle est flanquée par deux tours-clochers asymétriques percées d'ouvertures en arc brisé. La plus haute est décorée de pinacles et de gargouilles. L'église est aussi pourvue de contreforts, et ses ouvertures sont ornées de motifs trilobés ou quadrilobés. Quant à l'ancienne école dominicale, adossée au chevet, elle s'impose par son caractère massif. Son extrémité polygonale est flanquée de deux petites tours et ses pans sont rythmés par des contreforts, de nombreuses fenêtres en arc brisé et des fenêtres à pignon qui viennent rompre la ligne du toit. L'église Saint-James, qui est dans un état d'intégrité remarquable, est un témoin éloquent de la faveur du style néogothique dans l'architecture religieuse pendant la seconde moitié du XIXe siècle.

La valeur patrimoniale de l'église repose également sur l'intérêt de son intérieur. Le plan en croix latine, au transept peu saillant, est terminé par un chevet plat qui comprend le choeur à abside en hémicycle et des locaux d'appoint. L'intérieur est aménagé en amphithéâtre. La nef unique et le transept contiennent les bancs distribués en arc sur un plancher légèrement incliné ainsi qu'une vaste tribune en forme de fer à cheval. Le choeur se caractérise par la disposition sur différents niveaux de l'autel, de la chaire et des emplacements réservés à la chorale et à l'orgue, ce qui constitue un élément rare au Québec. En 1919, le décor de style néogothique est renouvelé par l'architecte écossais Septimus Warwick (1881-1953), qui habite à Montréal entre 1914 et 1920. Ce décor est remarquable par sa fausse voûte à arcs brisés et à pendentifs et les tuyaux d'orgue qui ornent le choeur. L'intérieur de l'ancienne école du dimanche est, pour sa part, inspiré du plan Akron, du nom de la ville de l'Ohio où ce concept a vu le jour en 1870. L'aménagement se distingue par une série de classes, qui pouvaient s'ouvrir ou se fermer à l'aide de murs pliants ou coulissants, disposées en demi-cercle autour d'une rotonde. Une tribune en forme de fer à cheval surplombait ces classes. En 1937, la disposition de ces dernières est modifiée. De nos jours, le lieu abrite le Dawson Hall, un auditorium, et le Churchill Room, un ensemble de locaux communautaires. Conservant une grande intégrité, l'intérieur de l'église Saint-James constitue l'un des plus importants témoins des églises décorées dans le goût néogothique et aménagées en amphithéâtre.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2005.

Éléments caractéristiques

Les éléments clés de l'église Saint-James liés à son intérêt historique incluent, notamment :
- sa situation au centre d'un îlot urbain, en retrait d'une importante artère commerciale, la rue Sainte-Catherine.

Les éléments clés de l'église Saint-James liés à son intérêt architectural incluent, notamment :
- son volume monumental, dont le plan au sol en croix latine au transept peu saillant, le chevet plat comprenant le choeur à abside en hémicycle et des locaux d'appoint ainsi que le toit à deux versants droits de forte pente;
- ses caractéristiques d'influence néogothique, dont les matériaux polychromes, les longs-pans rythmés par des contreforts et les fenêtres en arc brisé décorées de motifs trilobés ou quadrilobés;
- ses matériaux, dont la couverture d'ardoise, la maçonnerie en grès rouge provenant de Credit Valley en Ontario, les moulures des ouvertures et les chambranles en grès uni vert olive provenant de la baie des Chaleurs ainsi que les fondations, les escaliers et les seuils en pierre calcaire grise;
- la façade principale, composée d'une partie centrale couronnée d'un fronton et de deux tours-clochers latérales;
- la partie centrale de la façade principale, constituée de trois portes surmontées d'une frise ornée de rinceaux, d'une grande rosace, de trois petites baies et d'une inscription en relief (The Lord is in His Holy Temple);
- les deux tours-clochers asymétriques rehaussées de flèches, la plus haute ornée de pinacles et de gargouilles et l'autre comprenant une lanterne soutenue par des arcs-boutants;
- l'ancienne école dominicale en pierre au caractère massif adossée au chevet, présentant une extrémité polygonale, des murs rythmés par des contreforts, des fenêtres en arc brisé et des fenêtres à pignon rompant la ligne du toit à plusieurs pans.

Les éléments clés de l'église Saint-James liés à l'intérêt de son intérieur incluent, notamment :
- le plan en amphithéâtre, comprenant des bancs distribués en arc sur un plancher légèrement incliné ainsi qu'une vaste tribune en forme de fer à cheval ornée d'un garde-corps et soutenue par de minces colonnes en fonte;
- le choeur caractérisé par la disposition sur différents niveaux de l'autel, de la chaire et des emplacements réservés à la chorale et à l'orgue;
- le décor d'influence néogothique, dont la fausse voûte à arcs brisés, ogives et pendentifs ainsi que les nervures moulurées, les rosettes décoratives et les consoles;
- les boiseries du choeur;
- le mobilier, dont la chaire, les bancs et les portes à caissons en bois ouvragé et le bénitier en marbre;
- l'orgue à tuyaux comprenant 66 jeux et quatre claviers;
- les vitraux, dont celui à la mémoire du sénateur James Ferrier (1800-1888) et celui en hommage aux morts de la Première Guerre mondiale;
- le grand lustre à la croisée du transept;
- les plaques commémoratives;
- l'ancienne école dominicale, inspirée du plan Akron et comprenant actuellement des locaux communautaires, un auditorium et une tribune en forme de fer à cheval.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique classé

Date de reconnaissance

1980/02/15

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Religion, rituel et funéraille
Centre religieux ou lieu de culte

Architecte / Concepteur

Alexander Francis Dunlop

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

92747-81499

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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