Autre nom(s)
Maison James-Murray
Maison Adams
Maison Latouche
Maison Louis-Latouche
Liens et documents
Date(s) de construction
1829/01/01 à 1829/12/31
Inscrit au répertoire canadien:
2007/10/15
Énoncé d'importance
Description du lieu patrimonial
La maison James-Murray, classée en 1963, est une maison-magasin de type urbain érigée en 1829. Le bâtiment en pierre de plan rectangulaire, à trois étages et demi, est coiffé d'un toit à deux versants droits et doté de murs coupe-feu surmontés de larges souches de cheminée. Le rez-de-chaussée est pourvu de vitrines. Une annexe est implantée en retour d'équerre à l'arrière et la cour est fermée par un muret de pierre percé d'une porte cochère. La désignation s'applique aussi au terrain. La maison James-Murray se situe en milieu urbain, au coeur de l'arrondissement historique du Vieux-Québec.
Valeur patrimoniale
La valeur patrimoniale de la maison James-Murray repose sur sa représentativité en tant que maison-magasin de type urbain. L'édifice en est une illustration par son rez-de-chaussée commercial pourvu de vitrines et ses étages supérieurs à fonction résidentielle. Du point de vue stylistique, la maison James-Murray est un exemple d'habitation de ville du début du XIXe siècle. Elle s'inscrit dans la tradition de la maison urbaine d'inspiration française, influencée par les ordonnances des intendants de la Nouvelle-France notamment en matière de protection contre les incendies, et intègre des apports britanniques. La tradition française prend forme entre autres dans la maçonnerie de pierre, le toit à deux versants droits et les murs coupe-feu surmontés de larges souches de cheminée. L'influence néoclassique se reflète dans la symétrie de la façade, l'ordonnance régulière des ouvertures, l'étage supérieur en attique ainsi que dans le lambris à caissons, pilastres et entablement couronné d'une corniche à modillons entourant les vitrines. La rue Saint-Jean acquiert sa fonction commerciale dès la fin du XVIIIe siècle en raison de la proximité du marché de la haute-ville et de l'augmentation de la population intra-muros. Plusieurs maisons semblables à la maison James-Murray sont construites le long de cette artère dans les premières décennies du XIXe siècle.
La valeur patrimoniale de la maison James-Murray repose également sur son association avec son propriétaire-constructeur, Louis Robin dit Latouche (1781-1833). Latouche est un maître maçon et architecte qui oeuvre à Québec dans le domaine résidentiel et qui obtient des contrats plus importants comme celui d'une aile du séminaire de Québec. Il achète la propriété de la rue Saint-Jean en 1823. En 1829, il érige la maison-magasin sur les fondations d'une maison à un seul étage datant de 1750. Pour sa construction, le maître maçon s'associe au charpentier Joseph Binet (1783-avant 1852), qui a aussi réalisé plusieurs ouvrages résidentiels à Québec. Les deux artisans font partie de cette génération d'hommes de métier qui, durant la première moitié du XIXe siècle, confèrent à l'arrondissement historique du Vieux-Québec un visage qu'il a en grande partie conservé.
Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.
Éléments caractéristiques
Les caractéristiques de l'implantation de la maison James-Murray comprennent, notamment :
- sa situation en milieu urbain, au coeur de l'arrondissement historique du Vieux-Québec;
- la présence des fondations d'une maison de 1750.
Les caractéristiques de la maison James-Murray liées à sa représentativité en tant que maison-magasin de type urbain comprennent, notamment :
- ses caractéristiques rattachées à la maison urbaine d'inspiration française, dont la maçonnerie de pierre renforcée par des esses, l'élévation de trois étages et demi, le toit à deux versants droits couvert de tôle à la canadienne, les murs coupe-feu surmontés de larges souches de cheminée, les corbeaux en pierre ainsi que les fenêtres à battants à petits carreaux;
- ses caractéristiques d'influence néoclassique, dont la composition symétrique de la façade, l'ordonnance régulière des ouvertures, l'étage supérieur en attique et les vitrines du rez-de-chaussée entourées d'un lambris à caissons, pilastres et entablement couronné d'une corniche à modillons;
- les lucarnes à croupe et les chambranles en bois.
Reconnaissance
Juridiction
Québec
Autorité de reconnaissance
Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine
Loi habilitante
Loi sur les biens culturels
Type de reconnaissance
Monument historique classé
Date de reconnaissance
1963/09/25
Données sur l'histoire
Date(s) importantes
s/o
Thème - catégorie et type
Catégorie de fonction / Type de fonction
Actuelle
Historique
- Commerce / Services commerciaux
- Magasin ou commerce de vente au détail
- Résidence
- Édifice à logements multiples
Architecte / Concepteur
André Robitaille
Constructeur
Joseph Binet
Informations supplémentaires
Emplacement de la documentation
Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5
Réfère à une collection
Identificateur féd./prov./terr.
92657-81381
Statut
Édité
Inscriptions associées
Arrondissement historique de Québec
L'arrondissement historique de Québec, décrété en 1963 et agrandi en 1964, est un territoire urbain d'environ 135 hectares. Il est composé de deux secteurs distincts, une partie…