Description du lieu patrimonial
Le phare de l'Île-Verte consiste en une tour cylindrique, effilée et basse, de 17 mètres (56 pieds) de hauteur, en maçonnerie de pierre, de conception simple, revêtue de planches blanches posées à la verticale et cerclées par cinq anneaux en métal. On accède à l’intérieur par un petit porche au niveau du sol. La tour est percée de trois fenêtres et surmontée par une petite plate-forme pourvue d’une balustrade et d’une lanterne en cuivre. Le Phare se dresse parmi plusieurs bâtiments connexes sur un terrain accidenté au nord-ouest de l’île, sur le fleuve Saint-Laurent. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.
Valeur patrimoniale
Le Phare est un édifice fédéral du patrimoine classé en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe dans son milieu.
Valeur historique
Comptant parmi les premiers phares érigés au Canada et le premier construit sur les rives du Saint-Laurent, le Phare est l’un des meilleurs exemples de l’expansion de la navigation et du commerce au début du XIXe siècle et marque une étape importante de l’aménagement d’un réseau de voies navigables sûres au Canada. Construit pour le compte de Trinity House de Québec, qui était responsable de l’amélioration et de la surveillance de la navigation dans le Bas du fleuve Saint-Laurent, le Phare a très certainement été un bienfait pour la région en rendant la navigation plus sûre et plus facile.
Valeur architecturale
Le Phare a servi de prototype pour la construction d’autres phares le long du Saint-Laurent, de par sa construction en maçonnerie, sa forme cylindrique, sa petite taille et sa simplicité générale. La longévité du bâtiment et son utilisation continue témoignent du succès de ce modèle, qui s’est avéré hautement fonctionnel, ainsi que de la qualité des matériaux employés et de la construction.
Valeur environnementale
Le Phare renforce le caractère austère de son emplacement sur la côte. Le bâtiment est un repère important dans la région; il est aujourd’hui un lieu touristique et un objet de fierté dans la région.
Sources : Natalie Clerk, phare de l’Île-Verte, Île-Verte (Québec). Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport de recherche 89-177; Phare, Île-Verte (Québec), Énoncé de la valeur patrimoniale, 89-177.
Éléments caractéristiques
Les éléments qui définissent le caractère du Phare devraient être respectés.
Sa conception fonctionnelle simple, la haute qualité des matériaux et de l’exécution et son apparence essentiellement intacte, c’est-à-dire :
- la tour de maçonnerie cylindrique, basse et légèrement effilée et son revêtement de planches blanches posées à la verticale et cerclées de cinq anneaux de métal;
- la rangée verticale de trois fenêtres et le petit portique en appentis au bas de la tour;
- la petite plate-forme munie d’une balustrade et la lanterne en cuivre peinte, et leurs proportions par rapport à la tour;
- l’aménagement et les éléments intérieurs, dont les escaliers, les planchers et les placards, dont bon nombre pourraient être d’origine.
La façon dont le bâtiment rehausse le caractère austère de son cadre et constitue un repère local important, c’est-à-dire :
- son emplacement éloigné dans l’estuaire du fleuve Saint-Laurent;
- le point de repère évident qui forme le phare et ses bâtiments connexes, comme la corne de brume et les poudrières, et qui sont bien connus des personnes qui circulent dans la voie maritime.