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Moulin à vent de Pointe-Claire

1, rue saint-Joachim, Montréal, Québec, H9S, Canada

Reconnu formellement en: 1983/03/21

Moulin à vent de Pointe-Claire; Ministère de la Culture et des Communications, Pierre Lahoud, 2004
Vue aérienne
Moulin à vent de Pointe-Claire; Ministère de la Culture et des Communications, Jean-François Rodrigue, 2005
Vue avant
Moulin à vent de Pointe-Claire; Ministère de la Culture et des Communications, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue arrière

Autre nom(s)

Moulin banal de Pointe-Claire
Moulin à vent de Pointe-Claire

Liens et documents

Date(s) de construction

1709/01/01 à 1709/12/31

Inscrit au répertoire canadien: 2006/04/19

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

Le moulin à vent de Pointe-Claire, classé bien archéologique, est construit en 1709. Cette tour cylindrique en pierre des champs est coiffée d'un toit conique et munie d'une hélice à quatre ailes. Érigé sur une pointe de terre qui s'avance dans le lac Saint-Louis, le moulin à vent s'élève dans un environnement au relief plat et dégagé, à proximité d'un couvent, dans l'arrondissement municipal de Pointe-Claire de la ville de Montréal.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale du moulin à vent de Pointe-Claire repose sur son intérêt technologique. Dans ce type de moulin, la force du vent actionne les ailes qui transmettent le mouvement de rotation aux mécanismes. À l'instar de plusieurs moulins à vent érigés du XVIIe au XIXe siècle dans la vallée du Saint-Laurent, celui de Pointe-Claire est implanté dans un environnement au relief plat et dégagé, aux abords du lac Saint-Louis, afin de tirer profit des vents dominants. L'édifice, qui ne contient plus ses mécanismes internes, constitue néanmoins un témoin évocateur d'une ancienne technique de production.

La valeur patrimoniale du moulin repose aussi sur sa représentativité par rapport à un type de bâtiment industriel, le moulin à farine. Comme les autres moulins-tours, le moulin à vent de Pointe-Claire présente un corps de bâtiment massif en pierre des champs de forme cylindrique, ici à trois niveaux, coiffé d'un toit conique. Les deux portes au rez-de-chaussée, diamétralement opposées, sont orientées en fonction des vents dominants. Il est doté d'une hélice à quatre ailes, placée au centre d'un pignon situé à la base du toit, et d'une queue, longue tige oblique servant à faire tourner le toit afin de positionner les ailes selon le vent. Ces éléments font partie des composantes essentielles au fonctionnement d'un moulin à farine.

La valeur patrimoniale du moulin repose également sur son importance historique. Un moulin à farine comme celui-ci est dit « banal », car le régime seigneurial impose aux seigneurs l'obligation de construire un moulin pour leurs censitaires, qui doivent y faire moudre leur grain et payer en retour un droit de mouture, nommé le droit de banalité. Le moulin de Pointe-Claire est construit en 1709 pour les Sulpiciens, seigneurs de l'île de Montréal depuis 1663, sur une portion de terre qu'ils se sont réservée en 1698 dans l'une de leurs concessions. Ils le louent à bail à des meuniers qui ont pour charge de l'exploiter, de l'entretenir et de le réparer en percevant les quote-parts annuelles dues au seigneur. Ce moulin témoigne de l'importance des Sulpiciens dans le développement de Montréal et, de façon plus générale, de l'influence des communautés religieuses dans la colonie sous le Régime français.

La valeur patrimoniale du moulin repose en outre sur son intérêt fonctionnel. Outre sa vocation première, moudre le grain des censitaires, ce moulin a rempli une fonction défensive. Muni de meurtrières, il sert de redoute, assurant ainsi une sécurité relative à Pointe-Claire. Cet usage s'applique aussi à d'autres moulins situés autour du lac Saint-Louis, dont les rives sont fréquentées par les Iroquois, tels ceux de Senneville et de Châteauguay. En 1729, le moulin de Pointe-Claire est également entouré d'une enceinte de pieux. Lorsqu'il est désaffecté entre 1880 et 1885, il est utilisé comme observatoire. Son toit conique est alors remplacé par un toit en terrasse et sert de support à une éolienne activant la pompe qui alimente l'aqueduc privé du couvent des soeurs de la congrégation de Notre-Dame. Finalement, par sa situation à l'extrémité de la pointe qui s'avance dans le lac Saint-Louis, il constitue un repère visuel important dans le paysage. Ce moulin est donc révélateur de plusieurs fonctions qui ont été associées aux moulins-tours au cours des siècles.

La valeur patrimoniale du moulin repose enfin sur sa rareté et son ancienneté. Le Québec ne compte plus qu'une vingtaine de moulins à vent et celui de Pointe-Claire, construit en 1709, est l'un des plus anciens. En plus de constituer un exemple des premiers établissements de la seigneurie de l'île de Montréal, concédée aux Sulpiciens en 1663, il incarne une technologie aujourd'hui disparue.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques du moulin à vent de Pointe-Claire relatifs à son implantation comprennent, notamment :
- sa situation dans un environnement au relief plat et dégagé, sur une pointe de terre qui s'avance dans le lac Saint-Louis.

Les éléments caractéristiques du moulin à vent de Pointe-Claire liés à sa valeur technologique comprennent, notamment :
- son volume, dont la forme massive de la tour cylindrique en pierre des champs, l'élévation de trois niveaux et le toit conique comprenant un pignon à sa base;
- ses éléments architecturaux, dont les deux portes au rez-de-chaussée diamétralement opposées, l'hélice composée de quatre ailes située au centre du pignon et la queue.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Bien archéologique classé

Date de reconnaissance

1983/03/21

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Industrie
Centre de production d'aliments et de boissons

Architecte / Concepteur

s/o

Constructeur

Léonard Paillé

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture et des Communications. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

93473-82293

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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