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Manoir de Charleville

5580, avenue Royale, Boischatel, Québec, G0A, Canada

Reconnu formellement en: 1965/10/19

Manoir de Charleville; Ministère de la Culture et des Communications, Pierre Lahoud, 2004
Vue aérienne
Manoir de Charleville; Ministère de la Culture et des Communications, Marie-Claude Côté, 2003
Vue arrière
Manoir de Charleville; Ministère de la Culture et des Communications, Marie-Claude Côté, 2003
Vue avant

Autre nom(s)

s/o

Liens et documents

Date(s) de construction

1660/01/01 à 1667/12/31

Inscrit au répertoire canadien: 2006/01/27

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

Le manoir de Charleville, classé en 1965, est une demeure d'inspiration française dont la partie la plus ancienne remonte aux années 1660 et qui a été agrandie à deux reprises. La résidence en pierre de plan rectangulaire, à un étage et demi, est coiffée d'un toit aigu à croupes. La désignation s'applique à la maison ainsi qu'à son terrain. Le manoir est situé en retrait de la voie publique, sur un vaste terrain paysager, dans la municipalité de Boischatel. Il est entouré d'une aire de protection.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale du manoir de Charleville repose sur sa représentativité par rapport à l'architecture résidentielle rurale québécoise d'inspiration française. Cette tradition architecturale se matérialise dans son long corps de logis en pierre bas et peu dégagé du sol, son toit aigu à croupes aux larmiers courts, ses ouvertures distribuées de manière asymétrique ainsi que sa cheminée centrale en pierre. Le corps de logis des demeures construites à cette époque est souvent agrandi dans l'axe longitudinal, comme en témoigne le manoir.

La valeur patrimoniale du manoir de Charleville repose aussi sur son ancienneté. Le peuplement de la Côte-de-Beaupré débute dès 1626 avec la construction d'une première ferme au Cap-Tourmente, et la région compte une population plus nombreuse que celle de Québec au milieu du XVIIe siècle. Le manoir de Charleville, dont la partie la plus ancienne a été construite entre 1660 et 1667, est l'une des plus anciennes maisons de la Côte-de-Beaupré.

La valeur patrimoniale du manoir de Charleville repose également sur son intérêt historique. Deux importants marchands de Québec - Charles Aubert de la Chesnaye (1632-1702) et Charles Bazire (1624-1677) - obtiennent en 1677 que la « terre du Caput », dont ils sont propriétaires dans la seigneurie de Beaupré, soit constituée en fief. Le fief de Charleville a une courte existence, puisqu'il retourne à la seigneurie de Beaupré dès 1694. La maison aujourd'hui désignée sous le nom de manoir de Charleville ne sera donc manoir seigneurial que quelques années. Son toponyme tire son origine des deux importants hommes d'affaires de la colonie qui ont été seigneurs du fief.

La valeur patrimoniale du manoir de Charleville repose en outre sur sa rareté. L'architecture résidentielle du XVIIe siècle est surtout connue d'après des documents écrits et iconographiques, et il n'en reste que de très rares exemples, concentrés surtout dans la région de la Côte-de-Beaupré et à l'île d'Orléans. Le manoir constitue donc un précieux témoignage de l'architecture du XVIIe siècle.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

Éléments caractéristiques

Les éléments clés de l'implantation du manoir de Charleville comprennent, entre autres :
- sa situation en retrait de la voie publique, sur un vaste terrain paysager, dans la municipalité de Boischatel;
- l'orientation de la façade principale vers le sud.

Les éléments clés de l'architecture du manoir de Charleville comprennent, entre autres :
- les caractéristiques de l'architecture résidentielle rurale québécoise d'inspiration française, soit un corps de logis (en pierre) bas peu dégagé du sol, un toit aigu à croupes couvert en bardeaux de cèdre, la charpente de la toiture construite par étapes successives, dont une partie comprenant des chevrons portant fermes avec faîtage, sous-faîtage et croix de saint André, la cheminée centrale en pierre, les fenêtres à battants à petits carreaux distribuées de manière asymétrique et flanquées de contrevents, les épis de faîtage à chaque extrémité du toit;
- les lucarnes à croupe.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique classé

Date de reconnaissance

1965/10/19

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Résidence
Logement unifamilial

Architecte / Concepteur

s/o

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture et des Communications. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

92487-81156

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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