Description du lieu patrimonial

Le Temple libre est un temple de style Nouvelle-Angleterre dont les terrains et le cimetière adjacent sont situés au 140-152, rue Steadman à Moncton. Construit en 1821 en tant que lieu de culte multiconfessionnel des pionniers de la région du « Coude » de la rivière Petitcodiac, il se dresse à son emplacement d’origine à l’angle de la rue Steadman et du chemin Mountain.

Valeur patrimoniale

Le Temple libre est déclaré lieu patrimonial local non seulement parce qu’il est le premier et le plus vieil édifice public érigé à Moncton, mais aussi en raison de son architecture unique dans cette région. Construit en 1821, le Temple libre se situe sur des terrains donnés par Hannah et William Steadman sur la rue qui est du même nom soit la rue Steadman. C’est également le premier édifice de Moncton à avoir reçu une plaque commémorative lors des célébrations de son centenaire en 1921. Ce temple de style Nouvelle-Angleterre est le seul édifice du genre à Moncton et son terrain contient le plus vieux lieu de sépulture de la région. La plupart des fondateurs du Temple libre y sont inhumés, ainsi que les Steadman et les premiers administrateurs, Ichabod Lewis et Solomon Trites.

Les recherches indiquent que le pasteur Johnson Frost, architecte renommé en Nouvelle-Angleterre qui s ‘est installé au Nouveau-Brunswick en 1817, peut avoir joué un rôle dans la préparation du plan, du moins dans la construction du Temple libre.

Le Temple libre a aussi été déclaré lieu patrimonial en raison de son importance religieuse et communautaire durable à Moncton. Conçu par les pionniers de la région en tant que lieu de culte pour toutes confessions en attendant le plan et la construction d’églises permanentes, certains groupes religieux l’ont utilisé pendant une longue période d’environ 57 ans. À Moncton, la plupart des religions ont connu leurs débuts au Temple libre. Les confessions qui l’ont partagé et occupé depuis sa construction en 1821 jusqu’à la fin de ses fonctions strictement religieuses en 1963.

L’esprit de collaboration religieuse et laïque est illustré par les préparations du centenaire du Temple libre en 1921. Après cent ans de remaniement et de négligence périodique, les administrateurs du Temple libre et des groupes religieux tels que les Adventistes du septième jour et des groupes laïcs tels que les « Flat Iron Gang » ont travaillé de concert à rajeunir la structure et les terrains.

En raison de l’importance communautaire du Temple libre, sa restauration complète est devenue un projet du centenaire de la ville de Moncton en 1990. Cette même année, le Temple libre a été déclaré lieu historique national. En 1996, le Temple Libre a été déclaré bien patrimonial par l’arrêté sur la sauvegarde du patrimoine municipal no Z-1102 de la ville de Moncton.

Aujourd’hui, le Temple libre entièrement restauré est non seulement le plus grand artefact dont le Musée de Moncton est le conservateur, mais il sert encore à la fois de lieu de rassemblement des groupes laïcs et religieux de toutes confessions aussi bien qu’il est loué à des particuliers lors de mariages, réunions et événements spéciaux.

Source : Musée de Moncton, Moncton, Nouveau-Brunswick – Archives du deuxième étage – « 140-152, rue Steadman ».

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques liés à l’emplacement et au contexte comprennent :
- le site original datant de 1821 à l’extrémité de la rue Steadman;
- revêtement en écorce de bouleau placé par-dessus de larges planches aux murs;
- l’orientation du cimetière, typique aux temples de la Nouvelle-Angleterre;
- la pierre commémorative de 4500 livres du côté nord de la propriété à l’intention de toutes les confessions qui, à l’origine, ont pratiqué au Temple libre;
- les pierres de la fondation d’origine en usage sur le site.

Les éléments caractéristiques liés à l’extérieur comprennent :
- le design extérieur simple;
- le toit en croupe à bardeaux de cèdre, typique de la conception des temples de la Nouvelle-Angleterre d’époque;
- les fenêtres carrées jumelées à vitres multiples;
- la verrière d’origine d’inspiration romane de la chaire;
- le bardage à clin moulé de façon unique pour ce type de structure;
- les pilastres de style dorique qui ornent le portique fermé
- les portes à panneaux du côté est de la structure garnies d’une fenêtre en imposte de forme semi-circulaire.

Les éléments caractéristiques liés la structure comprennent :
- les appuis en rondin placés sur des pierres taillées à la main dans le plancher, l’armature en bois qui se ramifie pour supporter le toit, le revêtement en écorce de bouleau placée par-dessus de larges panneaux muraux et les bardeaux en cèdre de la structure d’origine étaient des matières premières provenant des terres avoisinantes;
- les détails de charpente de la structure massive;
- l’aspect massif de forme simple et symétrique de la structure;
-les pierres de fondation d’origine conservées dans la mesure du possible;
- les armatures en bois d’origine taillées à la main et qui se ramifient pour supporter le toit;
- les poutres de plafond et le chevronnage d’origine.

Les éléments caractéristiques liés à l’intérieur comprennent :
- les planches fendues d’origine et le lambris;
- l’enduit de chaux et de crin de cheval du platre d’origine qui couvre les murs;
- les portes doubles de même largeur que l’allée principale menant directement à la chaire;
- les quatre panneaux d’origine provenant de bancs d’église qui ont servi de modèle lors de la reconstruction des bancs et de la chaire;
- les bancs conçus pour s’asseoir le long des quatre faces du périmètre;
- les lames à parquet en pin à rainures et languettes éparses fixées avec des clous d’époque;
- les pentures et les mécanismes d’époque fixée des portières des bancs d’église et à la porte du vestibule;
- la plaque de lieu historique national.