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Basilique-cathédrale de Notre-Dame-de-Québec

Rue De Buade, Québec, Québec, G1R, Canada

Reconnu formellement en: 1966/06/23

Basilique-cathédrale de Notre-Dame-de-Québec; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Christian Lemire, 2007
Vue avant
Basilique-cathédrale de Notre-Dame-de-Québec; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Christian Lemire, 2007
Vue latérale
Basilique-cathédrale de Notre-Dame-de-Québec; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue intérieure

Autre nom(s)

Basilique-cathédrale de Notre-Dame-de-Québec
Cathédrale catholique Notre-Dame
Cathédrale de Québec
Église de Notre-Dame-de-l'Immaculée-Conception
Église de Notre-Dame-de-la-Paix

Liens et documents

Date(s) de construction

Inscrit au répertoire canadien: 2009/12/08

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

La basilique-cathédrale de Notre-Dame-de-Québec, classée en 1966, est un lieu de culte catholique qui résulte de plusieurs campagnes d'agrandissement et de reconstruction. Les éléments les plus anciens remontent à 1647. Le plan de cet édifice en pierre à deux étages est composé d'un massif antérieur comprenant deux tours et un vestibule, d'une nef rectangulaire formée d'un vaisseau central et de bas-côtés ainsi que d'un choeur plus étroit terminé par une abside en hémicycle. La façade monumentale, de style néoclassique, comporte un avant-corps central. Les tours s'élèvent en retrait de la façade et ne sont pas identiques. La tour sud domine l'ensemble par son double lanternon. Une sacristie et une chapelle utilisée comme sacristie à l'origine, inscrites dans le prolongement des bas-côtés, se situent de part et d'autre du choeur. Le chemin couvert épouse la courbe de l'abside et donne accès à une chapelle polygonale. Chaque bas-côté est interrompu par une chapelle. La chapelle nord est incluse dans la désignation. La basilique-cathédrale fait partie d'un ensemble également formé par le presbytère, le palais épiscopal, le Séminaire de Québec, l'ancienne Université Laval et le musée de l'Amérique française. Elle constitue un élément marquant du noyau religieux et institutionnel de l'arrondissement historique du Vieux-Québec. Précédée d'un parvis délimité par un mur en pierre surmonté d'une clôture en fonte, elle borde un quadrilatère occupé par une place publique et fait face à l'hôtel de ville de Québec. Un site archéologique inscrit à l'Inventaire des sites archéologiques du Québec est associé au lieu.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de la basilique-cathédrale de Notre-Dame-de-Québec repose sur son intérêt historique et symbolique. L'édifice, dont les origines remontent à 1647, est le berceau de l'Église catholique canadienne. Centre du culte apostolique de Québec, l'église dessert la première paroisse érigée canoniquement (1664) en Nouvelle-France, pour ensuite devenir la première cathédrale de l'immense diocèse de Québec créé sous l'autorité de François de Laval (1623-1708) en 1674. La basilique-cathédrale, qui abrite aujourd'hui les sépultures de la plupart des évêques de Québec ainsi que celles de quatre gouverneurs de la Nouvelle-France, constitue l'un des principaux symboles de l'Église catholique au Québec et au Canada.

La valeur patrimoniale de la basilique-cathédrale de Notre-Dame-de-Québec repose aussi sur son intérêt architectural. Le lieu de culte est le résultat de multiples campagnes d'agrandissement et de reconstruction qui ont été dirigées par des personnages majeurs dans l'histoire de l'architecture au Québec, tels Claude Baillif (vers 1635-1698), Gaspard-Joseph Chaussegros de Léry (1682-1756), Jean Baillairgé (1726-1805), son fils François (1759-1830) et le fils de ce dernier Thomas (1791-1859), François-Xavier Berlinguet (1830-1916) et Georges-Émile Tanguay (1858-1923), Raoul Chênevert (1889-1951) et Maxime Roisin (1871-1960). À travers les différentes phases de son évolution, il a servi de modèle à de nombreuses églises paroissiales. Son plan illustre un mode d'agrandissement couramment utilisé pour les églises en croix latine. Il consiste à allonger la nef par la façade, qui est alors renouvelée, et à l'élargir en prolongeant les extrémités du transept. La tour-clocher sud est issue du XVIIIe siècle et a été restaurée après l'incendie de 1922. Elle apparaît telle qu'elle a été reconstruite par Jean Baillairgé entre 1768 et 1771, d'après les plans de 1744 de Chaussegros de Léry, à l'exception du second lanternon ajouté par Baillairgé. La façade témoigne de l'influence marquante du néoclassicisme au Québec. Érigée en 1843 et 1844, elle est considérée comme l'oeuvre néoclassique la plus achevée de l'architecte Thomas Baillairgé. La basilique-cathédrale, entièrement rétablie de 1923 à 1930, présente plus de 360 ans de pratique architecturale.

La valeur patrimoniale de la basilique-cathédrale de Notre-Dame-de-Québec repose également sur l'intérêt de son décor intérieur. Ce décor a été reconstitué à partir de photographies anciennes et de plans originaux après l'incendie de 1922. Réalisé par les architectes Chênevert et Roisin, il présente d'une part un aperçu de l'esthétique classique de trois générations de Baillairgé. Cette esthétique a fait école dans la région de Québec, où plusieurs églises contiennent retables, maître-autel, chaire ou banc d'oeuvre qui reprennent leur manière. D'autre part, les architectes ont parachevé l'édifice dans l'esprit Beaux-Arts qui caractérise l'ensemble de leurs créations. Cet esprit se reflète notamment dans le traitement des fausses voûtes, des chapelles et de la sacristie. Exécuté en une seule campagne de travaux, l'ensemble est d'une grande cohérence.

La valeur patrimoniale de la basilique-cathédrale de Notre-Dame-de-Québec repose en outre sur son importance dans le paysage. Le lieu de culte occupe une position stratégique à la haute-ville de Québec. Il fait partie d'un ensemble également formé par le presbytère, le palais épiscopal, le Séminaire de Québec, l'ancienne Université Laval et le musée de l'Amérique française. La basilique-cathédrale constitue un élément marquant du noyau religieux et institutionnel de l'arrondissement historique du Vieux-Québec. Avec sa façade située à l'extrémité de la côte de la Fabrique et mise en évidence par la place de l'Hôtel-de-Ville, elle s'impose comme un monument exceptionnel dans la ville.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2008.

Éléments caractéristiques

Les éléments clés de la basilique-cathédrale de Notre-Dame-de-Québec liés à son intérêt architectural comprennent, notamment :
- son volume, dont le plan composé d'un massif antérieur incluant deux tours carrées et un vestibule, d'une nef rectangulaire comprenant un vaisseau central coiffé d'un toit à deux versants droits et deux bas-côtés coiffés d'un toit en appentis (se poursuivant sur la sacristie nord, l'ancienne sacristie sud et le chemin couvert), et d'un choeur plus étroit terminé par une abside en hémicycle coiffée d'une croupe ronde;
- ses matériaux, dont le parement en pierre de taille et la couverture en cuivre;
- les composantes de la façade-écran d'inspiration néoclassique, dont l'avant-corps central (arcade, pilastres, entablement, fronton à oculus, couronnement encadré d'amortissements, porte centrale avec tympan vitré cintré et baies latérales, fenêtre cintrée), les corps latéraux (ailerons, acrotères, portes avec imposte vitrée, fenêtres cintrées), les bandeaux, les ouvertures en retrait, les chambranles et la croix en fer forgé;
- les composantes de la tour nord d'inspiration néoclassique, dont le toit en pavillon, les bandeaux, les pilastres, les fenêtres cintrées en retrait et les oculus;
- les composantes de la tour-clocher sud, dont la base carrée, la chambre des cloches octogonale et les deux lanternons octogonaux, les baies cintrées avec abat-son, les archivoltes et la croix en fer forgé;
- les composantes de la sacristie nord et l'ancienne sacristie sud, inscrites dans la continuité des bas-côtés, dont les fenêtres à battants, les fenêtres cintrées et les archivoltes;
- les composantes de la chapelle du Sacré-Coeur à pans coupés et au choeur en saillie greffée au bas-côté nord, dont le toit mansardé à croupes, les fenêtres triples en plein cintre et les fenêtres cintrées;
- les composantes de la chapelle Saint-Louis annexée au chemin couvert, dont le plan polygonal, le toit à croupes et les fenêtres triples en retrait;
- les composantes du chemin couvert épousant la courbe de l'abside, dont le portail (colonnes jumelées, fronton, porte avec tympan vitré cintré) et les fenêtres cintrées;
- la fenestration de la nef et du vestibule, dont les fenêtres hautes en plein cintre, les fenêtres cintrées et les archivoltes;
- le mur séparant les bas-côtés des tours;
- le clocheton surmontant le choeur.

Les éléments clés de la basilique-cathédrale liés à l'intérêt de son décor intérieur comprennent, notamment :
- son décor architectural crème et or, dont la fausse voûte à arc surbaissé du vaisseau central et du choeur (arcs doubleaux à caissons reposant sur des panneaux fleurdelisés supportés par des écussons, ciels peints encadrés de larges moulures interrompues par des ornements sculptés, caissons, lunettes), la fausse voûte en berceau des bas-côtés (arcs doubleaux, caissons, lunettes), l'arcature des galeries latérales, l'arcature de la nef et du choeur (écoinçons, clefs de voûte figurées, pilastres corinthiens jumelés, entablement se poursuivant dans le choeur) et les ornements du choeur (couronnement doré, archivoltes, clefs de voûte figurées, appliques);
- son mobilier liturgique, dont le baldaquin doré (pilastres adossés à des pilastres-dosserets corinthiens, socles supportant une statue, consoles figurant un ange, volutes couvertes de feuillages, guirlande de fleurs, écusson, globe, Christ en gloire), le maître-autel, les autels latéraux, la chaire, le banc d'oeuvre et le trône de l'évêque;
- le décor architectural de la chapelle du Sacré-Coeur, de la chapelle Saint-Louis, de la sacristie nord et de l'ancienne sacristie sud;
- les vitraux;
- la tribune arrière et l'orgue.

Les éléments clés de la basilique-cathédrale liés à son importance dans le paysage comprennent, notamment :
- sa situation, à l'extrémité de la côte de la Fabrique et face à la place de l'Hôtel-de-Ville, dans le noyau religieux et institutionnel de l'arrondissement historique du Vieux-Québec.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique classé

Date de reconnaissance

1966/06/23

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Religion, rituel et funéraille
Centre religieux ou lieu de culte

Architecte / Concepteur

Charles-Philippe-Ferdinand Baillairgé

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

92771-81528

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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