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Four à chaux de Baie-Sainte-Claire

L'Île-d'Anticosti, Québec, G0G, Canada

Reconnu formellement en: 1976/03/04

Four à chaux de Baie-Sainte-Claire; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2005
Vue avant
Four à chaux de Baie-Sainte-Claire; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2005
Vue latérale
Four à chaux de Baie-Sainte-Claire; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2005
Vue latérale

Autre nom(s)

s/o

Liens et documents

Date(s) de construction

1897/01/01

Inscrit au répertoire canadien: 2009/07/16

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

Le four à chaux de Baie-Sainte-Claire, reconnu monument historique, est érigé en 1897. Cette structure en pierre est constituée d'un four cylindrique et de murs de soutènement. Deux contreforts encadrent l'ouverture inférieure et une niche en brique est aménagée à l'extrémité du contrefort sud. Ce four à chaux est situé dans une clairière à proximité du rivage du golfe du Saint-Laurent, dans le secteur Baie-Sainte-Claire de la municipalité d'Île-d'Anticosti. Un site inscrit à l'Inventaire des sites archéologiques du Québec est associé au lieu.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale du four à chaux de Baie-Sainte-Claire repose sur son intérêt historique. La structure est l'un des rares témoins de la tentative d'établissement d'une ville planifiée à Baie-Sainte-Claire, au tournant du XXe siècle. Henri Menier (1853-1913), riche industriel français, achète l'île d'Anticosti en 1895 pour en faire un domaine de chasse et de pêche. Il nomme son ami Georges Martin-Zédé (1864-1951) directeur général de l'île. Ce dernier amorce aussitôt la construction d'infrastructures et d'édifices à Baie-Sainte-Claire, dont un quai, un observatoire météorologique, une chapelle, un hôpital, de nombreuses résidences, des ateliers, une boulangerie, une scierie, une ferme modèle et divers bâtiments administratifs. Le four à chaux est érigé en 1897 afin de répondre aux besoins locaux de chaux et de mortier. Toutefois, le site de Baie-Ellis, désigné plus tard sous le nom de Port-Menier, est privilégié dès 1903 pour l'établissement du village. De nombreux édifices de Baie-Sainte-Claire sont démantelés. Le four à chaux sera cependant utilisé sporadiquement jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.

La valeur patrimoniale du four à chaux de Baie-Sainte-Claire repose également sur l'intérêt de sa fonction. Le four à chaux, comme son nom l'indique, permet de produire de la chaux par un procédé de calcination de la pierre calcaire. La chaux était autrefois largement utilisée dans la construction et l'entretien des bâtiments. Elle est l'un des éléments constitutifs du mortier et, simplement mélangée à l'eau, elle sert d'enduit notamment pour les murs intérieurs et extérieurs ainsi que les clôtures. Dès 1620, des fours à chaux sont construits dans la région de Québec, puis ils se multiplient dans toute la vallée du Saint-Laurent et dans les Appalaches, à proximité des gisements de pierre calcaire. On en trouve dans presque toutes les paroisses jusqu'à la fin du XIXe siècle, époque à laquelle la production industrielle de la chaux prend de l'importance. Bien qu'il ne soit plus en usage depuis le milieu du XXe siècle, le four à chaux de Baie-Sainte-Claire témoigne d'une production artisanale autrefois très répandue. Il s'agit d'une des rares structures de ce type conservées sur le territoire québécois.

La valeur patrimoniale du four à chaux de Baie-Sainte-Claire repose en outre sur son intérêt architectural. Celui-ci constitue un exemple représentatif de l'architecture des fours à chaux dits à grande flamme. Ces structures sont généralement adossées à un coteau, ce qui facilite l'accès au haut du four tout en le solidifiant. La terre sert également d'isolant permettant de conserver la chaleur. Le four à chaux de Baie-Sainte-Claire illustre cette disposition typique, notamment par son corps cylindrique en maçonnerie partiellement enterré. La partie supérieure en surplomb repose sur un linteau en bois alors que la partie inférieure est percée d'une ouverture, appelée gueule, servant à alimenter le feu. Des contreforts perpendiculaires à la façade renforcent la structure et des murs de soutènement parallèles à la façade épaulent le tertre contre lequel elle s'appuie. Le four à chaux de Baie-Sainte-Claire se distingue en outre des constructions semblables par la niche en brique semi-circulaire aménagée à l'extrémité du contrefort sud, qui servait probablement à cuire des aliments avec la braise tirée du foyer principal.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2007.

Éléments caractéristiques

Les éléments clés du four à chaux de Baie-Sainte-Claire liés à son intérêt historique comprennent, notamment :
- sa situation près du rivage, sur une légère élévation d'un terrain dégagé, dans le secteur nord du lieu-dit de Baie-Sainte-Claire.

Les éléments clés du four à chaux de Baie-Sainte-Claire liés à son intérêt architectural comprennent, notamment :
- la partie inférieure du four servant de chambre de combustion de plan circulaire et l'ouverture rectangulaire;
- la partie supérieure du four en surplomb, servant au chargement de la pierre, de plan circulaire, l'ouverture circulaire au sommet fermée par une grille-couvercle en métal et le linteau d'appui en bois;
- les contreforts disposés perpendiculairement à la façade ainsi que la niche en maçonnerie du contrefort nord;
- les murs de soutènement disposés parallèlement à la façade et le plan en « L » du mur nord;
- la niche de plan semi-circulaire aménagée à l'extrémité du contrefort sud;
- le tertre dans lequel est enterrée partiellement la structure;
- les matériaux, dont la maçonnerie extérieure du four, des contreforts et des murs de soutènement en pierre calcaire, la maçonnerie intérieure du four en gneiss et en granit ainsi que la maçonnerie en brique rouge et le revêtement intérieur en brique réfractaire de la niche.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique reconnu

Date de reconnaissance

1976/03/04

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Industrie
Centre de production de produits minéraux

Architecte / Concepteur

s/o

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

92922-81707

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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