Description du lieu patrimonial
L'ancien couvent des soeurs de Sainte-Anne, cité monument historique, est un édifice conventuel érigé en 1913. Il présente un plan en « L » et compte cinq étages. Un campanile couronné d'un dôme surmonte l'avant-corps central. Ce bâtiment en brique est coiffé d'un toit plat. Le couvent est implanté en retrait de la voie publique, sur un terrain paysager planté d'arbres matures. Il est situé à proximité de l'église de Saint-Jacques, du presbytère et du Vieux Collège, dans le noyau institutionnel de la municipalité de Saint-Jacques.
Valeur patrimoniale
La valeur patrimoniale du couvent des soeurs de Sainte-Anne repose sur son intérêt architectural. Construit selon les plans de l'architecte Louis Caron (1871-1926), l'édifice constitue un exemple représentatif de l'architecture conventuelle québécoise du tournant du XXe siècle. À cette époque, les couvents présentent généralement un plan rectangulaire et une élévation de deux ou trois étages. Leur apparence sobre et leur vocabulaire décoratif sont inspirés de l'architecture classique. Plusieurs caractéristiques du couvent des soeurs de Sainte-Anne, construit en 1913, rappellent ce modèle. Sa façade symétrique est dotée d'une ornementation concentrée sur l'avant-corps central. Ce dernier est surmonté d'un fronton ainsi que d'un campanile et compte deux fenêtres palladiennes. Toutefois, l'édifice se distingue de l'architecture conventuelle traditionnelle par son plan en « L » et son élévation de cinq étages.
La valeur patrimoniale du couvent des soeurs de Sainte-Anne repose aussi sur l'intérêt de son implantation. Il forme avec l'église de Saint-Jacques, le presbytère et le Vieux Collège, trois monuments historiques cités, un ensemble institutionnel catholique. L'ancienne maison du sacristain, le cimetière paroissial, son enclos et son calvaire complètent ce site dominant le coeur de la municipalité. Situé légèrement en retrait de la voie publique sur un terrain paysager planté d'arbres matures, le couvent constitue une composante essentielle du noyau villageois.
La valeur patrimoniale du couvent des soeurs de Sainte-Anne repose également sur son intérêt historique. Ce bâtiment rappelle la présence marquante de la congrégation des soeurs de Sainte-Anne dans la municipalité de Saint-Jacques. Elles s'y établissent en 1853, dirigées alors par sa fondatrice, mère Marie-Anne, née Esther Blondin (1801-1890). La congrégation des soeurs de Sainte-Anne enseigne à plusieurs générations de jeunes filles de la région. Le couvent, quatrième édifice construit sur le site, témoigne de l'importance de cette communauté et de sa mission éducative depuis le milieu du XIXe siècle.
Source : Municipalité de Saint-Jacques, 2008.
Éléments caractéristiques
Les caractéristiques du couvent des soeurs de Sainte-Anne liées à son intérêt architectural comprennent, notamment :
- son volume, dont le plan en « L », l'élévation de cinq étages (dont l'étage en attique de l'aile principale), le soubassement surhaussé, le toit plat, l'avant-corps central et le campanile coiffé d'un dôme à pans coupés;
- les matériaux, dont la maçonnerie en brique jaune et rouge, la pierre du soubassement, des éléments architecturaux et ornementaux ainsi que la tôle du clocher;
- les ouvertures, dont leur disposition régulière, les fenêtres rectangulaires ou à arc surbaissé à grands carreaux (dont certaines groupées par trois), les fenêtres palladiennes, la porte surmontée d'un tympan vitré et les soupiraux;
- l'ornementation, dont le fronton, les amortissements, les ailerons à volutes, la corniche à modillons et les chaînes d'angle;
- les balcons.
Les caractéristiques du couvent des soeurs de Sainte-Anne liées à son implantation comprennent, notamment :
- sa situation en retrait de la voie publique, sur un terrain paysager et planté d'arbres matures;
- sa localisation à proximité de l'église de Saint-Jacques, du presbytère et du Vieux Collège, de l'ancienne maison du sacristain et du cimetière paroissial, dans le noyau institutionnel catholique.