Description of Historic Place
Le site du patrimoine du Parc-Saint-Frédéric, constitué d'abord en 2002 puis agrandi en 2005, est un ensemble à la fois institutionnel et commercial. Il se dresse autour d'un espace public aménagé en 1909. Le site comporte des bâtiments religieux de tradition catholique, soit l'église Saint-Frédéric ainsi que son presbytère, et de tradition anglicane, soit l'église Saint-George, citée monument historique, son presbytère, la salle communautaire ainsi que le cimetière. Le parc Saint-Frédéric, ses monuments et les édifices à vocation commerciale, dont le bâtiment de l'hôtel Manoir Drummond et deux anciennes succursales bancaires, complètent l'ensemble. Le site du patrimoine du Parc-Saint-Frédéric se situe à proximité de la rivière Saint-François, au centre-ville de Drummondville.
Heritage Value
La valeur patrimoniale du site du patrimoine du Parc-Saint-Frédéric repose sur son intérêt historique. Le site témoigne des origines de Drummondville et de son développement industriel au début du XXe siècle. Dès la fondation de la ville en 1815, les environs du parc Saint-Frédéric accueillent d'importants bâtiments. La paroisse catholique Saint-Frédéric, fondée en 1815, et la paroisse anglicane Saint-George, créée en 1822, y sont implantées. Bien que leur emplacement demeure le même, les lieux de culte ont été remplacés au fil du temps. En 1907, le premier hôtel Manoir Drummond est construit face à l'église Saint-Frédéric. Deux ans plus tard, le parc est aménagé, sur un terrain de la fabrique. Il devient alors un centre névralgique de la ville autant pour les activités organisées que pour celles de nature informelle. À partir de la Première Guerre mondiale, l'accessibilité à une source d'énergie favorise l'établissement de plusieurs industries. Des banques et des commerces (dont un appartenant à la Southern Canada Power) se construisent autour du parc Saint-Frédéric au tournant des années 1920. Le centre-ville se forme à proximité. Le site du patrimoine du Parc-Saint-Frédéric rappelle un lieu grandement fréquenté de Drummondville.
La valeur patrimoniale du site du patrimoine du Parc-Saint-Frédéric repose également sur son intérêt architectural. Le site se distingue par sa diversité architecturale comprenant des édifices institutionnels et commerciaux. Différents styles architecturaux en vogue à l'époque de leur construction s'y trouvent. À cet égard, l'église Saint-George, érigée en 1855 et 1856 et reconstruite en 1863, ainsi que la quatrième église Saint-Frédéric, bâtie selon les plans de l'architecte Louis-Napoléon Audet (1881-1971) de 1922 à 1928, sont toutes deux inspirées du style néogothique. Populaire en architecture religieuse au XIXe siècle, ce style puise son inspiration dans les formes du Moyen Âge. Le presbytère de Saint-Frédéric, érigé en 1898 par François Gauthier, est caractéristique des maisons curiales monumentales de cette époque. Son volume imposant, agrémenté d'éléments marquant le paysage, permet de souligner l'importance du curé au sein de l'organisation sociale. Certaines de ses composantes rappellent le style Queen Anne, notamment les pignons, la galerie et la tourelle polygonale. Les bâtiments commerciaux du site utilisent des styles différents, mais demeurent tous très représentatifs de leur période de construction, c'est-à-dire les années 1910 et 1920. À ce moment, les commerces de deux à quatre étages à toit plat et en brique dominent. L'application d'éléments issus des styles divers tels le Queen Anne et le néo-classicisme permet de personnaliser les édifices. L'architecture des bâtiments du site du patrimoine du Parc-Saint-Frédéric illustre différentes périodes du développement de Drummondville.
La valeur patrimoniale du site du patrimoine du Parc-Saint-Frédéric repose aussi sur sa valeur urbanistique. Le site constitue un lien entre la haute-ville et la basse-ville où se regroupent plusieurs services. Situé au centre-ville de Drummondville, l'ensemble est érigé autour d'un espace vert. Il remplit une fonction communautaire par la présence du parc et des édifices institutionnels. Implantés sur une artère importante, les bâtiments commerciaux attirent une autre forme de fréquentation dans le secteur. L'ensemble comprend une végétation mature, qui se trouve particulièrement au parc et au cimetière. La localisation du centre-ville à proximité de la rivière Saint-François rappelle l'importance de cet élément naturel dans l'histoire de l'implantation de la ville et de son essor industriel. Le site du patrimoine du Parc-Saint-Frédéric rappelle l'emplacement du noyau villageois depuis le début du XIXe siècle.
Source : Ville de Drummondville, 2009.
Character-Defining Elements
Les éléments clés du site du patrimoine du Parc-Saint-Frédéric liés à valeur historique et urbanistique comprennent, notamment :
- son implantation au centre-ville, à proximité de la rivière;
- le regroupement de bâtiments religieux et commerciaux érigés autour d'un parc et traversé d'artères importantes;
- la présence d'une végétation mature, notamment au parc Saint-Frédéric et au cimetière anglican.
Les éléments clés du site liés à la valeur architecturale de l'église Saint-Frédéric comprennent, notamment :
- le volume, dont le plan en croix latine avec choeur en saillie et absides à pans coupés et le toit aigu à deux versants droits;
- la façade, dont la tour-clocher monumentale, la tour plus petite et le parvis;
- les matériaux, dont le soubassement de pierre, le parement de brique, le revêtement en cuivre du toit et les éléments ornementaux en pierre;
- les ouvertures, dont le portail formé de trois portes en bois surmontées d'impostes ogivales, les fenêtres à arc brisé;
- l'ornementation, dont les contreforts, les pinacles, les statues, les vitraux, les croix, les clés de voûte, les bandeaux et les linteaux.
Les éléments clés du site liés à la valeur architecturale du presbytère de Saint-Frédéric comprennent, notamment :
- le volume, dont le plan rectangulaire, l'élévation de deux étages et demi, le toit en pavillon complexe, les balcons et la tourelle polygonale;
- les matériaux, dont le soubassement en moellons, le parement en brique, la couverture en cuivre, le fer forgé ainsi que les éléments ornementaux et architecturaux en bois et en pierre;
- les ouvertures, dont la porte principale en bois avec imposte et baies latérales, les lucarnes en appentis arquées, les fenêtres rectangulaires avec imposte;
- l'ornementation, dont la corniche à consoles, la galerie sur deux façades, les jeux de brique et les linteaux.
Les éléments clés du site liés à la valeur architecturale de l'église Saint-George comprennent, notamment :
- le volume, dont la nef de plan rectangulaire, le choeur en saillie, le chevet plat, la sacristie en appentis, le toit aigu à deux versants droits;
- la façade, dont la tour-clocher centrale hors-oeuvre;
- les matériaux, dont la maçonnerie en moellon des murs et de la tour, la couverture en ardoise, l'ornementation en pierre de taille et en bois;
- les ouvertures, dont la porte en bois à double vantail du portail surmontée d'un tympan menuisé, les fenêtres à arc brisé, le triptyque du chevet, les vitraux;
- l'ornementation, dont les voussures et l'ébrasement du portail, le crénelage de la tour, les contreforts;
- le clocher, dont la chambre des cloches de plan carré percée d'arcades à arc brisé avec abat-son.
Les éléments clés du site liés à la valeur architecturale des bâtiments associés à l'église Saint-George comprennent, notamment :
- le volume, dont le plan rectangulaire ou en « L », les toits à deux versants droits, le porche, la galerie couverte;
- les matériaux, dont le parement et les éléments ornementaux en bois ainsi que le toit en bardeaux;
- les ouvertures, dont les fenêtres à battant à petits carreaux ou à guillotine, la lucarne à pignon, la porte à simple vantail vitré et la porte à double vantail;
- l'ornementation, dont les contrevents et les planches cornières;
- la souche de cheminée en brique;
- les annexes rectangulaires et leur toit en appentis.
Les éléments clés du site liés à l'architecture des bâtiments commerciaux comprennent, notamment :
- leur volume, dont le plan rectangulaire simple, le toit plat ou à fausse mansarde, l'élévation de deux à quatre étages et les tours;
- les matériaux, dont le parement de brique ainsi que les éléments ornementaux en pierre;
- les ouvertures, dont les fenêtres rectangulaires ou rondes, les impostes et les vitrines du rez-de-chaussée;
- l'ornementation, dont les jeux de brique, les linteaux, les pilastres, le fronton, les corniches à modillons, les parapets, les pignons, le faux colombage et les mar