Description du lieu patrimonial

La maison William Brown est une habitation en pièce sur pièce d'un étage et demi qui fut construite vers 1856 sur un lot agricole longeant la rivière Assiniboine, à l'ouest de la ville de Winnipeg, et qui fut déplacée plus d'un siècle plus tard à Winnipeg où elle fait partie du musée historique St. James-Assiniboia. La reconnaissance du lieu par la ville de Winnipeg s'applique au bâtiment sur sa superficie au sol, à l'agencement intérieur et aux éléments intérieurs d'origine.

Valeur patrimoniale

La maison William Brown est un rare et merveilleux exemple de structure de la moitié du XIXe siècle à ossature de bois typique de la rivière Rouge, une méthode de construction en pièce sur pièce couramment utilisée à l'époque de la traite des fourrures et aux débuts de l'établissement agricole au Manitoba. La maison toute simple et soigneusement exécutée a été conçue et construite par William Brown, qui est venu d'Écosse (îles Orkney) à la Terre de Rupert pour travailler au service de la Compagnie de la Baie d'Hudson comme cuisinier et ouvrier. À sa retraite en 1841, Brown a commencé à cultiver la terre dans la colonie de la rivière Rouge, d'abord le long de la rivière dans la paroisse de St. John, puis sur un terrain longeant la rivière Assiniboine à Headingley. C'est sur ce dernier terrain qu'il a construit cette maison en billots de chêne équarris à la main, une structure robuste qui a appartenu à la famille jusqu'en 1967. Achetée ultérieurement par la ville de Winnipeg, de nos jours et occupant de nos jours le site d'un musée, à côté de l'ancienne salle du conseil municipal d'Assiniboia, l'habitation illustre merveilleusement le talent et la vie domestique des pionniers.

Source : Procès-verbal du comité d'orientation permanent des biens et de l'aménagement de la Ville de Winnipeg, 1er février 2000.

Éléments caractéristiques

Les principaux éléments qui illustrent la construction à ossature typique de la rivière Rouge de la maison William Brown sont notamment les suivants :
- sa forme rectangulaire, haute d'un étage et demi, surmontée d'un simple toit à pignon latéral, couvert de bardeaux de bois et percé d'une cheminée à chaque extrémité;
- les rondins de chêne équarris à la main et aux extrémités effilées, posés horizontalement, fixés entre des rondins verticaux rainurés, tenonnés dans les coins et à divers points de jointure le long des rondins d'appui, et colmatés pour remplir les jours;
- les portes avant et arrière, percées au milieu des longs côtés et placées entre deux rondins verticaux;
- les ouvertures de fenêtre rectangulaires, découpées dans les murs et dotées de chambranles ordinaires en bois et d'un semblant de fronton ainsi que d'appuis également en bois;
- la disposition des fenêtres, notamment les ouvertures de chaque côté de la porte avant, les deux fenêtres du premier étage sur les deux petits côtés de la maison, les deux ouvertures à chaque bout de pignon et la fenêtre à côté de la porte arrière;
- l'ornementation minimale et la simplicité des détails, notamment les murs blanchis à la chaux, le bardage en planches sur la partie supérieure des bouts de pignon, etc.

Les principaux éléments intérieurs qui illustrent le caractère historique de l'habitation sont notamment les suivants :
- l'organisation du premier étage et de l'étage supérieur autour d'un modeste escalier central en bois avec simples contremarches, balustres et rampe également en bois;
- les trois pièces du premier étage, composé d'un salon et de la cuisine, à droite de l'escalier, et d'une grande salle de séjour-salle à manger, à gauche, avec, sous les marches, une cave à légumes accessible par une porte de cuisine;
- les chambres à l'étage, deux de chaque côté d'un escalier central accessible par un couloir étroit, toutes avec plafond bas incliné;
- les simples matériaux et finitions, notamment les planchers en madriers, les plafonds de bois au premier étage, les garnitures également en bois, les murs en lattes et enduit, etc.