Description du lieu patrimonial

La maison de thé Niger Reef est une petite cabane en rondins ne comportant qu'un seul étage, située sur le bord du havre de St. Andrews.

Valeur patrimoniale

La maison de thé Niger Reef est désignée lieu patrimonial local en raison de son architecture, de son association avec l'Ordre impérial des filles de l'Empire (IODE) et avec la bienfaitrice des lieux, Mme Florence Ayscough.

Florence Ayscough, spécialiste bien connue des coutumes chinois, a loué ce terrain pour y construire une maison pour la branche de Passamaquoddy de l'IODE. L'IODE est une organisation caritative féminine canadienne fondée en 1900 durant la Seconde Guerre des Boers afin d'offrir un soutien patriotique à l'Empire britannique. Mme Ayscough s'est occupée personnellement de la construction de ce bâtiment, et le 24 juin 1926, elle a présenté la maison de la branche de Passamaquoddy à Mme W. F. Todd, présidente de la section provinciale de l'IODE et épouse du lieutenant-gouverneur. Les membres tenaient une maison de thé dans le bâtiment durant la saison estivale et l'endroit servait de lieu de rencontre lors des mois doux. À l'aide des recettes de la maison de thé, l'organisation décernait des bourses d'études, des livres et des prix en plus de mener d'autres activités philanthropiques et éducatives. La maison de thé était un lieu populaire auprès de bon nombre d'habitants estivaux fortunés de St. Andrews. On y tenait des clubs de bridge l'après-midi, des fêtes privées et d'autres activités de loisir. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, l'endroit est devenu une salle de travail pour les nombreux programmes entrepris dans le cadre des efforts de guerre.

La maison de thé Niger Reef est également reconnue pour son architecture simple et son cadre paisible où les gens de l'endroit et les visiteurs peuvent pratiquer des activités de loisir. Au cours des années 1920, les divertissements, les voyages et les loisirs avaient la cote et la maison de thé représente cette période décontractée. Construite en 1926, cette cabane en rondins non écorcés, et dotée d'une véranda rustique sur le bord de l'eau, se dresse à proximité du Blockhaus St. Andrews, fortification érigée lors de la guerre de 1812. La volumétrie simple d'un étage et l'utilisation de matériaux naturels de ce bâtiment donnent un exemple de l'architecture rustique d'une ère précédente.

Une caractéristique importante de cette propriété se trouve à l'intérieur où la valeur patrimoniale s'illustre par des fresques peintes par Lucille Douglas. La collection de peintures exquises qui tapissent les murs sont l'œuvre de Lucille Douglas, peintre populaire et amie de Florence Ayscough. Florence Ayscough était une spécialiste des coutumes chinois. Elle a rédigé de nombreux ouvrages sur la Chine et Lucille Douglas les a illustrés. En plus des livres, Mademoiselle Douglas a également illustré la maison de thé de Madame Ayscough. Les fresques que Lucille Douglas a peintes dans ce bâtiment représentent des paysages de rocs et d'arbres propres à la côte atlantique. Cependant l'artiste laisse voir dans ces fresques des influences des expériences qu'elle a vécues en Orient. Elle les a créées dans le style des panneaux chinois, en séparant les panneaux avec des lattes de bois. Il y a quatre fresques, une sur chaque mur. Mademoiselle Douglas a utilisé une peinture à base d'eau et un panneau d'aggloméré d'environ un centimètre d'épaisseur.

Source : Société municipale de fiducie de St. Andrews - Archives du comté de Charlotte, St. Andrews, N-B

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques qui décrivent la maison de thé Niger Reef incluent notamment :
- l’intérieur et extérieur reflétant la forte influence de Florence Ayscough et de Lucille Douglas et de leurs voyages en Orient ;
- la volumétrie rectangulaire d’un étage ;
- la charpente à rondins non écorcés ;
- la véranda rustique sur le bord de l'eau ;
- le bâtiment situé aux limites du lieu historique national de St. Andrews ;
- le bâtiment faisant face au lieu historique Niger Reef ;
- la collection de fresques présentant des paysages d'arbres et de rocs qui évoquent la côte atlantique et qui sont cependant influencées par les expériences que la peintre a vécues en Orient ;
- le style rappelant les panneaux chinois, où l'on sépare les panneaux avec des lattes de bois.