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Gare du CN de Sherbrooke

80, rue du Dépôt, Sherbrooke, Québec, J1H, Canada

Reconnu formellement en: 2000/05/01

Gare du CN de Sherbrooke; Ministère de la Culture et des Communications, Jean-François Rodrigue, 2006
Vue avant
Gare du CN de Sherbrooke; Ministère de la Culture et des Communications, Jean-François Rodrigue, 2006
Vue arrière
Gare du CN de Sherbrooke; Ministère de la Culture et des Communications, Jean-François Rodrigue, 2006
Vue latérale

Autre nom(s)

Gare du CN de Sherbrooke
Gare ferroviaire du Canadien National
Gare Union
Union Station

Liens et documents

Date(s) de construction

1890/01/01 à 1890/12/31

Inscrit au répertoire canadien: 2006/11/28

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

La gare du CN (Canadien National) de Sherbrooke, citée monument historique, est une gare ferroviaire construite en 1890 et agrandie en 1907. L'édifice allongé en brique rouge, de plan rectangulaire, est coiffé d'un toit à croupe qui se prolonge en larges avant-toits supportés par des consoles. Un deuxième étage, émergeant de la partie centrale de l'édifice, est surmonté d'un toit à deux versants et est muni de deux pignons collatéraux. Une annexe, construite en 1907, est reliée au bâtiment principal par une structure vitrée. La gare du CN est érigée à proximité de la rivière Saint-François, dans l'ancien centre-ville de Sherbrooke, maintenant compris dans l'arrondissement municipal du Mont-Bellevue.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de la gare du CN de Sherbrooke repose sur son intérêt historique. L'arrivée du réseau de chemin de fer à Sherbrooke constitue une étape décisive dans le développement de la ville. Au milieu du XIXe siècle, l'avènement du chemin de fer dans les Cantons-de-l'Est révolutionne l'industrie et le commerce de cette région, tout en inaugurant une ère de prospérité sans précédent. La ligne proposée en 1843, reliant Montréal et Portland (Maine) en passant par Sherbrooke, est réalisée entre 1845 et 1853. Une première gare est construite en 1852. Elle est remplacée en 1890 par la gare actuelle, à laquelle on donne le nom d'Union Station, puisqu'elle est commune à plusieurs compagnies. Les compagnies de chemins de fer transitant par Sherbrooke à la fin du XIXe siècle, qui seront absorbées par le Canadien National au début du XXe siècle, confèrent à la ville une vocation de centre de services pour les localités environnantes. La gare Union de Sherbrooke est alors une plaque tournante à la fois pour plusieurs compagnies ferroviaires, pour les industries de la région qui y acheminent leurs produits ainsi que pour tous les habitants des environs qui viennent s'approvisionner à Sherbrooke.

La valeur patrimoniale de la gare du CN de Sherbrooke repose aussi sur son intérêt architectural. Ce bâtiment est représentatif de la deuxième génération de gares érigées par la compagnie du Grand-Tronc dans les années 1880-1900. Les plans de l'édifice ont été dressés par l'ingénieur de la compagnie, E. P. Hannaford (1834-1902). Jusqu'en 1880 environ, les gares restent des bâtiments secondaires et sont considérées comme des dépendances des lignes de chemin de fer. Par la suite, les choses changent un peu. L'accent est mis sur la traduction des fonctions et des services de ces bâtiments, ce qui donne une certaine homogénéité à l'architecture des gares. Celles-ci se présentent sous la forme d'un bâtiment rectangulaire, généralement à un seul étage, coiffé d'un toit à croupe avec de larges avant-toits servant à protéger les usagers des intempéries. Les accès des salles d'attente sont habituellement concentrés sur la façade qui borde la voie ferrée. Ainsi en est-il de la gare du CN de Sherbrooke. L'allure générale est semblable, mais dans le détail, chacune possède ses caractéristiques particulières souvent reliées à l'architecture domestique. Il n'est pas facile de définir le style de la gare du CN de Sherbrooke. Celle-ci se distingue par son décor qui emprunte des éléments tantôt au néogothique, comme les pignons, tantôt au néoroman tel qu'interprété par l'architecte américain Henry Hobson Richardson (1834-1886). Les éléments décoratifs inspirés du néoroman de Richardson sont les fenêtres cintrées et jumelées de l'étage, les arcades en anse de panier des portes et des fenêtres du rez-de-chaussée, les bandeaux en brique qui ceinturent le bâtiment ainsi que la rythmique des ouvertures. Enfin, les grandes consoles de bois qui soutiennent les avant-toits ne sont pas sans rappeler le mouvement Arts and Crafts. La gare du CN de Sherbrooke est représentative de la deuxième génération de gares érigées par le Grand-Tronc entre 1880 et 1900. C'est une architecture fonctionnelle dans sa forme générale, mais créative et représentative de son époque par ses éléments décoratifs en lien avec l'architecture domestique.

Source : Ville de Sherbrooke, 2006.

Éléments caractéristiques

Les éléments clés de l'implantation de la gare du CN de Sherbrooke comprennent, notamment :
- sa situation en bordure de la voie ferrée d'un côté et en bordure de la rue de l'autre côté, tout près de l'ancien quartier des affaires dans le centre-ville de Sherbrooke;
- la proximité de la rivière Saint-François.

Les éléments clés de l'intérêt architectural de la gare du CN de Sherbrooke comprennent, notamment :
- les caractéristiques spécifiques aux gares du Grand-Tronc des années 1880-1900, dont le plan rectangulaire, le gabarit d'origine à un étage et demi, le toit à croupe et les avant-toits débordants;
- le revêtement en brique rouge;
- la forme et la disposition des ouvertures, dont les fenêtres cintrées et jumelées à l'étage, les fenêtres à arc en anse de panier au rez-de-chaussée, les appuis de fenêtres en pierre;
- le second étage avec un toit à deux versants, les pignons hauts et la souche de cheminée;
- les éléments décoratifs, dont les bandeaux en brique à appareillage anglais, les consoles en bois ouvragées des avant-toits, le médaillon de terre cuite avec l'inscription « 1890 », les jeux de textures au-dessus des fenêtres jumelées, la corniche à modillons;
- le faible dégagement du soubassement;
- l'annexe à un étage en brique rouge, avec son toit à comble en croupe à pignon, ses avant-toits supportés par des corniches ainsi que ses fenêtres à arc segmentaire et aux appuis en pierre.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Municipalité (QC)

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique cité

Date de reconnaissance

2000/05/01

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Transport ferroviaire
Gare ou autre installation ferroviaire

Architecte / Concepteur

s/o

Constructeur

E. P. Hannaford

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ville de Sherbrooke. 191, rue du Palais Sherbrooke (Québec) J1H 5H9

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

93306-82122

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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