Home / Accueil

Domaine Globensky

235, Rue Saint-Eustache, Saint-Eustache, Québec, J7R, Canada

Reconnu formellement en: 1961/06/21

Domaine Globensky; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue avant
Domaine Globensky; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Pierre Lahoud, 2004
Vue aérienne
Domaine Globensky; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jean-François Rodrigue, 2004
Vue latérale

Autre nom(s)

s/o

Liens et documents

Date(s) de construction

1861/01/01 à 1865/12/31

Inscrit au répertoire canadien: 2006/03/13

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

Le domaine Globensky, classé en 1961, est une vaste propriété bourgeoise aménagée dans la seconde moitié du XIXe siècle. La résidence en pierre, de plan carré à deux étages, est coiffée d'un toit en pavillon au sommet tronqué. Une allonge en appentis est greffée à l'arrière. La désignation inclut également un grand terrain paysager entouré d'un muret en pierre. Le domaine est situé au coeur du noyau villageois de l'ancienne seigneurie de la Rivière-du-Chêne, dans la ville de Saint-Eustache, en face du moulin Légaré classé monument historique.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale du domaine Globensky repose sur son intérêt historique en tant que témoin de la fin du régime seigneurial. La seigneurie des Mille-Îles, retirée à son concessionnaire initial qui avait négligé de la mettre en valeur, est de nouveau concédée en 1714. En 1728, la partie occidentale du fief qui est à l'origine de Saint-Eustache prend le nom de seigneurie de la Rivière-du-Chêne. Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, plusieurs domaines seigneuriaux sont transformés en grandes propriétés bourgeoises aménagées avec soin. Le domaine Globensky en est un exemple avec sa résidence monumentale et son vaste terrain paysager entouré d'un muret en pierre. Bien que postérieure à l'abolition du régime seigneurial (1854), la demeure porte le nom de manoir, car Charles-Auguste-Maximilien Globensky (1830-1906) est le dernier seigneur de la Rivière-du-Chêne. Le domaine se situe à proximité de la rivière du Chêne et du moulin Légaré, dont Globensky était également propriétaire.

La valeur patrimoniale du domaine repose aussi sur son intérêt architectural. Construit entre 1861 et 1865, le manoir a été transformé en 1901 et vers 1930. Dans son état actuel, il s'inspire de l'architecture étasunienne. Le porche à colonnade ajouté vers 1930 confère une allure géorgienne au volume cubique initial coiffé d'un toit en pavillon au sommet tronqué. Les baies en saillie de la façade datent de 1901 et renvoient plutôt au courant victorien. Le manoir était considéré comme l'une des plus belles maisons de campagne du Canada-Est au moment de sa construction et son terrain évoque l'activité agricole qui s'y pratiquait autrefois. La demeure illustre, de plus, la perméabilité de l'architecture résidentielle bourgeoise à divers apports stylistiques au XXe siècle.

La valeur patrimoniale du domaine repose également sur son association avec plusieurs occupants prestigieux. Charles-Auguste-Maximilien Globensky, petit-fils d'Auguste-France Globensky, épouse en 1854 Virginie Lambert-Dumont, héritière de la famille Lambert-Dumont qui est propriétaire de la seigneurie de la Rivière-du-Chêne depuis plus d'un siècle. Homme influent de la région, Globensky est maire de Saint-Eustache entre 1860 et 1862, puis député à la Chambre des Communes en 1875. Il fait construire le manoir et l'occupe jusqu'à son décès en 1906. Un autre maire de Saint-Eustache, Joseph-Antoine Laurin, courtier d'assurances de Montréal, y réside au début des années 1910. L'homme d'affaires Évariste Champagne de Montréal, qui acquiert la propriété en 1918, sera aussi maire de Saint-Eustache de 1925 à 1929. Les descendants de la famille Champagne l'habiteront jusqu'en 1960.

La valeur patrimoniale du domaine repose en outre sur ses architectes, Henri-Maurice Perrault (1828-1903) et Charles Bernier (1864-1930). Perrault, qui dessine le manoir ainsi que les dépendances agricoles, est l'un des architectes marquants de sa génération. Il trace, notamment, les plans de l'hôtel de ville de Montréal (1876) ainsi que ceux de l'ancien bureau de poste (1875) de la rue Saint-Jacques à Montréal. À la suite de l'incendie qui ravage le manoir en 1901, l'architecte Charles Bernier dirige les travaux de reconstruction. Bernier réalise plusieurs oeuvres dans la région de Montréal dans les premières décennies du XXe siècle. Il se distingue particulièrement par ses édifices scolaires, dont l'académie des Saint-Anges (1908-1909), l'académie Sainte-Famille (1910) et l'académie Guay (1912).

La valeur patrimoniale du domaine repose enfin sur l'intérêt historique de son emplacement. Son terrain est un important lieu de mémoire de Saint-Eustache. Il accueille successivement le verger des seigneurs Dumont, une école latine, un manoir seigneurial puis le domaine Globensky. Au cours de la rébellion des patriotes en 1837, le général Colborne et ses troupes séjournent brièvement à proximité.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

Éléments caractéristiques

Les éléments clés liés à l'intérêt historique du domaine Globensky en tant que témoin de la fin du régime seigneurial comprennent, entre autres :
- sa situation sur un promontoire, au coeur du noyau villageois de l'ancienne seigneurie de la Rivière-du-Chêne, dans la municipalité de Saint-Eustache;
- sa complémentarité avec le moulin Légaré, classé monument historique.

Les éléments clés du manoir Globensky liés à son intérêt architectural comprennent, entre autres :
- les caractéristiques rattachées au bâtiment original, dont le corps de logis en maçonnerie de pierre, le plan carré, l'élévation de deux étages, le toit en pavillon au sommet tronqué et les quatre hautes cheminées en brique;
- les caractéristiques rattachées aux travaux de 1901, dont les deux baies en saillie en façade et les petites lucarnes circulaires;
- les caractéristiques rattachées aux travaux réalisés vers 1930, dont le porche monumental à colonnade surmonté d'un balcon en façade et le revêtement de crépi blanc;
- les galeries des murs latéraux;
- les ouvertures, dont la porte à double vantail surmontée d'une imposte cintrée vitrée et les fenêtres à guillotine;
- les caractéristiques de l'ornementation, dont les corniches à modillons, les colonnes cannelées à chapiteau corinthien, les jeux de brique des cheminées, les rejéteaux au-dessus des fenêtres, l'épi, la frise décorant l'entablement de la colonnade ainsi que les garde-corps des balcons aux balustres tournés.

Les éléments clés de l'aménagement du parc comprennent, entre autres :
- la présence d'arbres matures;
- le muret de pierre l'entourant.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique classé

Date de reconnaissance

1961/06/21

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Résidence
Domaine

Architecte / Concepteur

Charles Bernier

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

92802-81565

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

RECHERCHE DANS LE RÉPERTOIRE

Recherche avancéeRecherche avancée
Trouver les lieux prochesTROUVER LES LIEUX PROCHES ImprimerIMPRIMER
Lieux proches