Description du lieu patrimonial

Le phare de Cape St. Mary’s est une tour octogonale effilée de 10 mètres (33 pieds) de haut. D’abord construit en briques en 1859-1860, il a ensuite été recouvert de béton et de tôle de fonte en 1885, puis de béton coulé au milieu des années 1950, ce qui lui a donné sa forme actuelle. Le phare est situé au cap St. Mary’s, une pointe de terre isolée à l’extrémité sud-ouest de la presqu'île Avalon.

Trois bâtiments connexes contribuent au caractère patrimonial du phare : 1) la résidence du gardien de phare construite en 1965, 2) la résidence de l’assistant du gardien de phare construite en 1965 et 3) l’immeuble à bureau/équipement construit en 1970.

Valeur patrimoniale

Le phare de Cape St. Mary’s est un phare patrimonial en raison de ses valeurs historiques, architecturales et communautaires.

Valeurs historiques
Le phare de Cape St. Mary’s est un excellent exemple des efforts déployés par les gouvernements coloniaux pour rendre la navigation maritime plus sécuritaire. Le phare a été construit par la colonie de Terre-Neuve de 1859 à 1860 afin de guider les navires de pêche et de transport de marchandises jusqu’à l’entrée des baies Placentia et St. Mary’s. Il servait aussi d’aide à la navigation pour les navires étrangers s’approchant du golfe du Saint-Laurent depuis l’océan Atlantique.
La construction du phare de Cape St. Mary’s est un événement crucial qui a permis l’établissement de communautés le long de la côte sud de la presqu’île Avalon. Depuis sa construction, le phare a été une installation essentielle aux activités de pêche dans les baies de Placentia et St. Mary’s. La survie du phare de Cape St. Mary’s témoigne de l’importance de son feu pour la pêche locale, qui est la principale activité économique du secteur.

Valeurs architecturales
Le phare de Cape St. Mary’s est un très bon exemple d’une tour octogonale en béton ayant une apparence distinctive. Les multiples couches qui ont été ajoutées au phare depuis sa construction lui confèrent un aspect lourd et impénétrable. Les diverses modifications apportées à la tour font en sorte que son apparence visuelle est différente de celle de tout autre phare encore debout.
Dans les années qui ont suivi sa construction, le phare de Cape St. Mary’s a traversé diverses étapes de travaux visant à trouver la meilleure solution pour qu’il résiste aux conditions météorologiques extrêmes du cap. Les dernières solutions choisies, la fonte et le béton, étaient excellentes et de longue durée. Grâce à sa base solide, stable et à l’épreuve des intempéries, le phare a pu jouer son rôle et offrir un bon support à sa lanterne. Les méthodes de construction employées pour la tour témoignent des techniques couramment utilisées à l’époque et du savoir-faire des ouvriers.

Valeurs communautaires
Le phare de Cape St. Mary’s s’élève devant de vastes étendues de terre dégagées et homogènes sur un promontoire qui s’avance dans l’océan. Les vastes plaines herbeuses et les falaises hautes de 100 mètres lui offrent un cadre éblouissant, et sa tour robuste contribue à établir le caractère maritime du secteur.
Le phare de Cape St. Mary’s est un point de repère notoire et un symbole de la partie sud de la presqu’île Avalon en raison de sa longue histoire et de son emplacement bien en vue à la pointe sud du cap. Il s’agit également d’un point d’intérêt bien connu de la communauté des marins qui naviguent dans le secteur et des touristes qui visitent la réserve écologique de Cape St. Mary’s. Le phare accueille également différentes activités communautaires qui rassemblent les résidents sur le cap.

Bâtiments connexes
Trois bâtiments connexes, énumérés dans la section 1, contribuent au caractère patrimonial du phare.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques du phare de Cape St. Mary’s devant être respectés comprennent :
— son emplacement sur un promontoire et sa fonction de feu côtier important sur le cap St. Mary’s, au bord de l’océan Atlantique;
— sa structure, sa hauteur et ses proportions équilibrées d’origine;
— son apparence visuelle distinctive, attribuable aux couches successives de matériaux et caractérisée par sa silhouette trapue, sa forme octogonale imposante et son revêtement de béton lisse;
— ses couches successives, c'est-à-dire sa structure d’origine en briques, le béton et la tôle de fonte ajoutés en 1885 ainsi que le revêtement de béton ajouté en 1925;
— les murs légèrement inclinés, la corniche évasée, la plateforme munie d’un garde-corps en métal et la lanterne en métal préfabriquée;
— la disposition simple des ouvertures, notamment la porte et les deux petites fenêtres individuelles situées l’une au-dessus de l’autre;
— le petit escalier de béton aménagé en saillie sur la façade sud;
— le plan intérieur simple constitué de trois niveaux et d’échelles donnant accès à la lanterne au sommet du phare;
— l’agencement de couleurs, c’est-à-dire, blanc pour la tour et gris pour la lanterne;
— son importance visuelle par rapport à l’eau et au paysage.

Les éléments caractéristiques des bâtiments connexes devant être respectés comprennent :
— leurs formes, profils et proportions respectifs d’origine;
— leurs agencements extérieurs traditionnels de couleurs rouge et blanc; et,
— leurs rapports contextuels avec le phare en tant qu’éléments d’une station de phare historique.