Description du lieu patrimonial

La remise à harnais/fourrage Brazeau a été construite en 1930. Son concepteur demeure inconnu. La remise servait à l’origine à entreposer les harnais et l’équipement, et sert actuellement à entreposer du fourrage. Les modifications comprennent un nouveau revêtement de toiture d’asphalte en rouleaux et une nouvelle fondation en béton (date des modifications inconnue). Parcs Canada en est le ministère gardien. Voir le rapport 96-99 du BEÉFP.

Valeur patrimoniale

La remise à harnais/ fourrage Brazeau, située le long du sentier South Boundary, a été désignée édifice « reconnu » en raison de son importance architecturale, de son intérêt environnemental et de ses associations historiques.

La remise est un bâtiment d’une pièce à un étage avec un toit à pignon et des détails simples. Le plan fonctionnel de la remise, son exécution et ses matériaux respectent la longue tradition de l’architecture rustique dans les parcs nationaux.

La remise, orientée au sud-est, occupe une aire défrichée donnant sur la rivière Brazeau. Sa relation avec son environnement immédiat reste en grande partie intact. La remise est située de façon proéminente, visuellement, à la rencontre de deux sentiers historiques. La relation entre la remise et le chalet des gardes contribue de plus à son caractère familier.

La remise remplit une fonction de soutien dans le système de contrôle des limites du parc par des patrouilles à cheval. À ce titre, il s’agit de l’un des rares exemples de bâtiments associés aux patrouilles à cheval du Service des gardes.

Éléments caractéristiques

La valeur patrimoniale de la remise à harnais/ fourrage Brazeau réside dans tous les aspects de sa forme, de ses matériaux, de ses techniques de construction, de sa fenestration et de sa relation avec le site.

La forme modeste de la remise, un bâtiment rectangulaire d’un étage avec toit à pignon, est l’une de ses caractéristiques. La simplicité de la forme et de la volumétrie sont des éléments importants qui définissent l’esthétique rustique du bâtiment. Les généreux débords de toit et la cheminée contribuent également à l’aspect rustique du bâtiment.

Les murs sont en rondins d’épinette écorcés, posés à l’horizontale, avec assemblages à sabot aux angles. Les rondins se prolongent de manière à peu près égale à la jonction des coins, comme c’est le cas pour d’autres bâtiments du parc. Les rondins écorcés, le revêtement asphalté de la toiture, les prolongements des chevrons en rondins et les moulures simples de la porte et de la fenêtre créent le caractère rustique, ce qui devrait être maintenu par des réparations à l’identique, en conservant dans la mesure du possible les matériaux d’origine. Les rondins teints en brun et leurs extrémités blanchies à la chaux témoignent d’une approche pratique de l’entretien et ils ne devraient pas être modifiés avant que l’on ait soigneusement analysé les finitions et patines qui seraient appropriées.

Les rondins qui se terminent en porte-à-faux et servent d’appui au débord du toit à pignon sont disposés symétriquement par rapport au toit et à la porte. Cette composition définit plus nettement l’entrée principale. La fenêtre à guillotine à trois carreaux sur deux et les volets faits de planches de bois du côté est du bâtiment contribuent également à l’aspect rustique. Des planches mettent en valeur le pourtour de la fenêtre.

L’unique pièce à l’intérieur offre un espace dégagé et révèle des murs de rondins exposés et une ossature de toit en rondins composée de chevrons et de pannes avec un pontage de couverture en madriers, ce qui correspond au caractère rustique du bâtiment.

La relation du bâtiment avec le chalet des gardes et les divers bâtiments secondaires, en particulier le corral de jour, représentent un aspect important du lieu et devrait être protégée lors d’éventuels aménagements. On ne devrait pas entretenir trop soigneusement la couverture végétale du sol ni laisser celle-ci atteindre la hauteur d’un arbuste.