Description du lieu patrimonial
Le vieux presbytère de Deschambault, classé en 1957, est érigé entre 1815 et 1818. La désignation touche la maison presbytérale de plan rectangulaire d'un étage et demi, construit en pierre et coiffé d'un toit à deux versants, ainsi que son terrain. Le presbytère et le terrain constituent un site archéologique connu. Entouré d'une aire de protection, le vieux presbytère de Deschambault est situé sur la pointe du cap Lauzon, en surplomb du fleuve Saint-Laurent, dans l'ensemble religieux et institutionnel de la municipalité de Deschambault-Grondines.
Valeur patrimoniale
La valeur patrimoniale du vieux presbytère de Deschambault réside d'abord dans son intérêt architectural. C'est un bel exemple des maisons d'inspiration française érigées dans cette région pendant les XVIIIe et XIXe siècles. Ces bâtiments se caractérisent notamment par leur plan rectangulaire, leurs élévations en pierre, leurs murs pignons où des cheminées sont adossées et leur haute toiture à deux versants et à forte pente. Dans ce cas, ces caractéristiques s'incarnent, entre autres, dans la maçonnerie de pierre, les cheminées et les portes situées dans les murs pignons et le toit à deux versants sans débordements, à pente raide, couvert de bardeaux de cèdre. Malgré plusieurs modifications à l'intérieur, certains éléments d'origine ont été conservés, dont les foyers, les volets intérieurs et le crépi de certains murs.
La valeur patrimoniale du vieux presbytère de Deschambault réside ensuite dans sa représentativité en tant qu'exemple d'un presbytère dans la typologie fonctionnelle propre à la vie religieuse de la vallée du Saint-Laurent. Le presbytère est la résidence du curé, ce personnage influent et respecté, représentant de l'évêque et de l'Église. Il peut aussi y recevoir ses paroissiens. Le vieux presbytère de Deschambault est construit entre 1815 et 1818, sous la direction du curé Charles Denis Dénéchaud, à 1,5 mètre du premier presbytère, érigé entre 1730 et 1735. Les autorités ecclésiastiques exigeant que les prêtres puissent jouir d'un logement convenable, la nouvelle maison presbytérale se doit alors d'être plus spacieuse que la précédente. Elle doit loger le vicaire résidant, les vicaires dominicaux ainsi que l'évêque et sa suite, lors des visites épiscopales. Les deux structures coexistent jusqu'en 1840, alors que l'ancien presbytère datant du Régime français est démoli. Entre 1871 et 1872, un nouvel édifice est construit afin d'assumer les fonctions résidentielles de presbytère.
Le vieux presbytère de Deschambault possède enfin une valeur archéologique. Les vestiges provenant du terrain de ce bâtiment religieux témoignent d'une occupation amérindienne préhistorique et d'une occupation euro-québécoise du XVIIe siècle à nos jours. Les fondations du premier presbytère, démoli en 1840, sont toujours apparentes près du bâtiment qui l'a remplacé.
Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.
Éléments caractéristiques
Les éléments clés de l'implantation du vieux presbytère de Deschambault incluent, notamment :
- la situation dans l'ensemble religieux et institutionnel de Deschambault, sur la pointe du cap Lauzon, surplombant le fleuve Saint-Laurent;
- la proximité des fondations de l'ancien presbytère et du presbytère neuf devenu l'hôtel de ville.
Les éléments clés du vieux presbytère de Deschambault incluent, notamment :
- les caractéristiques propres à la maison d'inspiration française de la région de Portneuf, dont l'élévation sur un étage et demi, le plan rectangulaire, la maçonnerie en pierre, le toit à pente raide à deux versants sans débordements couvert de bardeaux de cèdre, la charpente à chevrons portant fermes avec poinçons et croix de Saint-André, les cheminées et les portes situées dans les murs pignons, un mur pignon recouvert de bois, la régularité des ouvertures, les fenêtres à deux battants à petits carreaux et les cinq lucarnes;
- les caractéristiques du décor intérieur, dont les poutres apparentes, le crépi de certains murs, les volets intérieurs et les deux foyers;
- les caractéristiques du terrain, dont la présence d'un site archéologique connu comprenant, entre autres, les vestiges archéologiques des fondations du premier presbytère toujours visibles.