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Église de Saint-François

Chemin Royal, Saint-François-de-l'Île-d'Orléans, Québec, G0A, Canada

Reconnu formellement en: 1957/01/03

Église de Saint-François; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue avant
Église de Saint-François; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue arrière
Intérieur de l'église de Saint-François; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue intérieure

Autre nom(s)

Église de Saint-François
Église Saint-François-de-Sales

Liens et documents

Date(s) de construction

Inscrit au répertoire canadien: 2009/09/28

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

L'église de Saint-François, classée en 1957, est un lieu de culte de tradition catholique érigé vers 1734 et reconstruit en 1991 et 1992. L'édifice en pierre présente un plan rectangulaire composé d'une nef à un vaisseau et d'un choeur plus étroit terminé par une abside en hémicycle. Il est coiffé d'un toit à deux versants droits. La façade comporte un portail cintré et est surmontée d'un clocher terminé par une flèche. Construite sur un terrain au relief peu accusé, l'église domine un ensemble religieux catholique comprenant également le presbytère, l'ancienne école de fabrique ainsi que le cimetière paroissial pourvu d'un calvaire et partiellement délimité par un enclos. Elle est implantée en bordure de la voie publique, dans le noyau villageois de la municipalité de Saint-François-de-l'Île-d'Orléans. Un site inscrit à l'Inventaire des sites archéologiques du Québec est associé au lieu.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de l'église de Saint-François repose sur son intérêt historique. L'édifice remonte à 1734 et reflète le développement de l'île d'Orléans sous le Régime français. La paroisse est érigée canoniquement en 1679. La chapelle en bois construite avant 1683 est remplacée en 1707 par un deuxième lieu de culte, qui était situé à quelques mètres au sud de l'église actuelle. L'utilisation de la pierre pour le troisième lieu de culte lui confère un caractère plus permanent et révèle la présence d'une communauté bien établie. Cette église, dont il ne reste que le carré de maçonnerie après un incendie survenu en 1988, a été reconstruite en 1991 et 1992. Par ailleurs, l'église de Saint-François constitue un témoin privilégié de la Conquête. En mai 1759, à l'annonce de l'arrivée de la flotte anglaise, les habitants évacuent l'île. Les troupes britanniques établissent un campement, puis un hôpital pour leurs blessés, dans l'église et le presbytère de Saint-François. Un graffiti inscrit en 1759 dans une ancienne couche de crépi par David Chapman, second artilleur du Neptune, vaisseau amiral de la flotte ancré près de la pointe est de l'île, a été découvert à la suite de l'incendie de 1988. Ainsi, l'église de Saint-François est un témoin de l'histoire de l'île d'Orléans, et de l'occupation britannique durant la guerre de Sept Ans.

La valeur patrimoniale de l'église de Saint-François repose également sur son intérêt architectural. Le volume du lieu de culte témoigne de la tradition architecturale religieuse de la Nouvelle-France. Les édifices religieux construits en milieu rural durant le Régime français se caractérisent notamment par la simplicité de leur plan et la sobriété de leur façade. Érigée par le maître maçon Thomas Allard (1709-1762), l'église de Saint-François présente un plan composé d'une nef rectangulaire à un seul vaisseau et d'un choeur plus étroit terminé par une abside en hémicycle. Ce type de plan, largement diffusé au XVIIIe siècle, est inspiré de celui de l'église des Récollets à Québec. Quant à la façade, elle comporte uniquement un portail à tympan cintré, un oculus et une niche recevant une statue. Bien que le lieu de culte ait été largement reconstruit, le carré de maçonnerie original constitue un exemple représentatif de l'architecture religieuse catholique du XVIIIe siècle.

La valeur patrimoniale de l'église de Saint-François repose aussi sur son importance dans le paysage. Composantes distinctives du paysage québécois, les églises forment des points de repère qui signalent la présence du noyau institutionnel de la paroisse. L'église de Saint-François constitue la figure dominante d'un ensemble qui comprend également le presbytère, l'ancienne école de fabrique ainsi que le cimetière pourvu d'un calvaire et ceinturé partiellement par un enclos en pierre. À l'instar de nombreuses églises de la vallée du Saint-Laurent, elle est orientée dans un axe est-ouest, avec le choeur tourné vers l'est. Le lieu de culte ferme la perspective créée par la voie publique, qui décrit une courbe prononcée à cet endroit, et est visible à bonne distance.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2008.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de l'église de Saint-François liés à son intérêt historique et architectural comprennent, notamment :
- son volume, dont le plan composé d'une nef rectangulaire à un vaisseau et d'un choeur plus étroit terminé par une abside en hémicycle ainsi que le toit à deux versants droits;
- les matériaux, dont la maçonnerie de pierre, certains éléments architecturaux en pierre de taille et le toit en bardeaux de cèdre;
- les composantes de la façade, dont le portail central (muni d'une porte en bois à double vantail surmontée d'un tympan cintré et vitré), l'oculus, la niche recevant une statue, le clocher (doté d'une base carrée, d'une chambre des cloches polygonale, d'une flèche et d'une croix) ainsi que les chambranles et les chaînes d'angle en pierre de taille;
- les composantes des longs-pans et du choeur, dont les fenêtres à petits carreaux et à arc cintré ainsi que les chambranles en pierre de taille;
- le graffiti de 1759.

Les éléments caractéristiques de l'église de Saint-François liés à son importance dans le paysage comprennent, notamment :
- son implantation sur un terrain au relief peu accusé doté d'arbres matures, dans le noyau villageois, en bordure de la voie publique décrivant une courbe prononcée à cet endroit;
- son intégration à un ensemble institutionnel catholique comprenant le presbytère, l'ancienne école de fabrique ainsi que le cimetière pourvu d'un calvaire et délimité en partie par un enclos;
- son orientation dans l'axe est-ouest, le choeur tourné vers l'est.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique classé

Date de reconnaissance

1957/01/03

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Religion, rituel et funéraille
Centre religieux ou lieu de culte

Architecte / Concepteur

Thomas Baillairgé

Constructeur

Thomas Allard

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

92870-81644

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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