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École de fabrique de Saint-François

339, Chemin Royal, Saint-François-de-l'Île-d'Orléans, Québec, G0A, Canada

Reconnu formellement en: 1957/01/03

École de fabrique de Saint-François; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jérôme Vermette, 2005
Vue avant
École de fabrique de Saint-François; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jérôme Vermette, 2005
Vue latérale
École de fabrique de Saint-François; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Jérôme Vermette, 2005
Vue arrière

Autre nom(s)

École de fabrique de Saint-François
Vieille école de fabrique

Liens et documents

Date(s) de construction

1830/01/01 à 1830/12/31

Inscrit au répertoire canadien: 2009/07/15

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

L'école de fabrique de Saint-François, classée en 1966, est un ancien bâtiment institutionnel érigé vers 1830. Le terrain est inclus dans la désignation. L'édifice en bois, de plan rectangulaire à un étage et demi, est coiffé d'un toit à deux versants aux larmiers retroussés et surmonté de trois souches de cheminée. L'école de fabrique de Saint-François s'élève actuellement en retrait de la voie publique, sur un grand terrain plat et dégagé. L'ancienne école est située dans le noyau institutionnel de la municipalité de Saint-François, à proximité de l'église, aussi classée, de l'ancien presbytère et du cimetière. L'école de fabrique de Saint-François fait partie de l'arrondissement historique de l'Île-d'Orléans.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de l'école de fabrique de Saint-François repose sur son intérêt pour l'histoire de l'éducation. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, il n'existe pas de réseau scolaire au Québec, à l'exception des écoles des communautés religieuses et de certains établissements tenus par des particuliers. En 1801, le Conseil législatif du Bas-Canada, à majorité anglo-protestante, crée un institut chargé de gérer un système d'écoles publiques. Pour diverses raisons, les franco-catholiques boudent ces écoles. L'Assemblée législative, à majorité franco-catholique, adopte la Loi sur les écoles de fabrique en 1824. Celle-ci permet aux fabriques d'acheter et de posséder les biens meubles et immeubles jugés nécessaires à l'établissement d'écoles élémentaires. Elle les autorise également à consacrer jusqu'à 25 pour cent de leurs revenus à l'éducation des jeunes de la paroisse. De plus, le Parlement adopte en 1829 la Loi des écoles de syndics, qui assure à chaque paroisse la moitié du coût d'achat ou de construction d'un édifice et le traitement annuel des maîtres. L'école de fabrique de Saint-François est construite vers 1830 dans le cadre de l'application de ces deux lois. C'est l'un des plus anciens établissements scolaires qui subsistent au Québec et elle constitue un rare témoin de la mise en place du premier réseau scolaire au Bas-Canada.

La valeur patrimoniale de l'école de fabrique de Saint-François repose également sur son intérêt architectural. Au moment de la construction de l'édifice, l'architecture scolaire n'existe pas encore. Les écoles rurales prennent donc pour modèle la maison québécoise traditionnelle. L'école de fabrique de Saint-François rappelle la tradition française par son plan simple, son élévation d'un étage et demi, sa cheminée décentrée en pierre et ses deux fenêtres à battants et à petits carreaux. Les influences britanniques se reflètent dans les larmiers retroussés associés au courant pittoresque et dans des éléments rattachés au néoclassicisme, dont les cheminées postiches aux extrémités du toit, le revêtement en planches horizontales et les portes à imposte.

La valeur patrimoniale de l'école de fabrique de Saint-François repose en outre sur son intérêt ethnologique. L'édifice témoigne d'une tradition de près de 150 ans en matière d'éducation, puisque ce type d'école, à l'origine du réseau des écoles de rang, a desservi l'ensemble du territoire rural québécois de 1829 à 1964. Durant cette période, des élèves de tous âges les fréquentent. Ils se partagent alors une seule classe et ils bénéficient de l'enseignement d'une seule institutrice. Cette dernière, qui assume la lourde tâche d'enseigner à sept niveaux, habite très souvent un logement aménagé dans l'école et doit l'entretenir. Ainsi, à Saint-François, un logement était aménagé à ces fins dans les combles. Le bâtiment y est divisé en deux parties : la partie nord-ouest servait de salle communautaire (appelée la salle des habitants), alors que la classe occupait la partie sud-est. Les deux portes de la façade rappellent cette double fonction. Ainsi l'une des portes donne accès à la classe et l'autre à la salle communautaire. L'école témoigne donc des premiers efforts de scolarisation du milieu rural ainsi que de la nécessité pour les paroissiens de se rassembler pour débattre des questions concernant leur collectivité.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2007.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de l'implantation de l'école de fabrique de Saint-François incluent, notamment :
- sa situation dans le noyau institutionnel de la municipalité de Saint-François;
- la proximité de l'église, également classée, de l'ancien presbytère ainsi que du cimetière ;
- le grand terrain plat et dégagé à l'exception de quelques arbres.

Les éléments caractéristiques liés à la valeur architecturale de l'école de fabrique de Saint-François incluent, notamment :
- le volume, dont le plan rectangulaire à un étage et demi, le toit à deux versants aux larmiers retroussés de pente moyenne;
- les matériaux, dont la structure de bois, le revêtement en planches horizontales et en bardeaux de cèdre, la couverture en bardeaux de cèdre et les ouvertures en bois;
- les ouvertures, dont les trois portes à imposte, les fenêtres à battants et à petits ou grands carreaux et les lucarnes à croupe;
- la cheminée centrale en pierre et les deux cheminées postiches.

Les éléments liés à la valeur ethnologique de l'école de fabrique de Saint-François incluent, notamment :
- la division intérieure en deux parties;
- les deux portes en façade.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique classé

Date de reconnaissance

1957/01/03

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Éducation
École à classe unique

Architecte / Concepteur

s/o

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

92871-81646

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

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