Description du lieu patrimonial
Le phare s’élève à un emplacement isolé au pic Bagot, sur la côte dénudée de l’île d’Anticosti. Il s’agit d’une tour hexagonale blanche en béton armé formée d’une colonne centrale soutenue par des arcs-boutants. Aucun détail décoratif vient distraire à la verticalité nette de la structure. Une tour à ossature métallique moins élevée se trouve immédiatement à côté de la tour de phare. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.
Valeur patrimoniale
Le phare est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe dans son milieu.
Valeur historique
Le phare est associé à l’expansion du réseau navigable au Canada par l’installation d’aides à la navigation côtière. Avec l’essor du commerce maritime et l’augmentation correspondante du nombre de naufrages sur cette île, il s’est avéré nécessaire d’installer des feux plus puissants. Cette tour, qui date de 1912, en a remplacé une autre construite sur la pointe est de l’île dans les années 1870.
Valeur architecturale
Le phare est un excellent exemple d’innovation stylistique, de techniques de construction et de matériaux qui combinent l’expérimentation technique avec de bonnes qualités esthétiques. Il présente la précision fonctionnelle et l’échelle du plan de tour en béton armé étayée par des arcs-boutants mis au point et employé par le ministère de la Marine et des Pêcheries entre 1906 et 1912, sous la direction du colonel William Anderson, ingénieur en chef, qui a eu l’idée de se servir du béton armé pour construire des structures élevées, ce qui lui a attiré l’attention du monde entier. Les arcs-boutants, qui compensent la poussée latérale, stabilisent la tour contre la charge horizontale due au vent qui est commune aux endroits balayés par le vent.
Valeur environnementale
Le phare s’harmonise avec le caractère maritime de son emplacement éloigné sur la côte et est un repère connu des navires hauturiers qui croisent dans ces eaux.
Sources : Martha Phemister, Phare, pic Bagot, île d’Anticosti (Québec), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport de recherche, 89-173; Phare, île du Havre Aubert, îles de la Madeleine (Québec), Énoncé de la valeur patrimoniale, 90-249.
Éléments caractéristiques
Les éléments qui définissent le caractère du phare devraient être respectés.
Ses qualités esthétiques, l’efficacité supérieure de sa conception et la qualité de l’exécution et des matériaux, c’est-à-dire :
- la volumétrie verticale de la structure hexagonale terminée par une plate-forme qui soutient la lanterne;
- les arcs-boutants et les lignes simples et précises lui confèrent un profil effilé particulier et la forme agréable de la tour;
- la structure en béton armé;
- les petites ouvertures de fenêtres;
- le chaulage des parois.
La façon dont le phare s’harmonise avec le caractère maritime actuel de son emplacement éloigné sur la côte et est un repère connu, c’est-à-dire :
- son échelle générale, son volume, son style et les matériaux employés, qui s’harmonisent avec ses abords naturels, dénudés et isolés;
- sa présence imposante vue de l’eau, qui contribue à sa fonction de balise côtière.
Emplacement de la documentation
Direction générale des lieux historiques nationaux, Centre de documentation, 5ième étage, salle 89, 25, rue Eddy, Gatineau, Québec
Réfère à une collection
Identificateur féd./prov./terr.
3921
Statut
Édité
Inscriptions associées
s/o