Description of Historic Place
Le cimetière de Saint-Éphrem, cité monument historique, est un lieu de sépulture aménagé en 1882. Ce cimetière de taille moyenne se compose d'un terrain au relief peu accusé, sans arbres et entouré d'une clôture de fer. Les stèles et les monuments funéraires sont disposés en rangées rectilignes séparées par une allée centrale. Le cimetière est situé au milieu du noyau villageois de Saint-Éphrem-de-Beauce, à proximité de l'église.
Heritage Value
La valeur patrimoniale du cimetière de Saint-Éphrem repose sur son intérêt historique. Plusieurs personnalités marquantes de l'histoire de la localité y reposent. Le territoire de Saint-Éphrem est colonisé à partir du début des années 1840. En 1856, après quelques années de peuplement, la paroisse est fondée. L'année 1866 voit l'érection canonique de la paroisse et l'érection civile de la municipalité. Le premier cimetière de la paroisse est inauguré la même année. En 1880, commence la construction de l'église, qui doit occuper une partie du terrain du cimetière; c'est pourquoi celui-ci est déménagé avant d'être béni en 1882. L'église est terminée en 1884. Plusieurs citoyens éminents sont inhumés dans le cimetière de Saint-Éphrem. C'est le cas d'Édouard Roy (1843-1927), médecin ayant exercé sa profession à Saint-Éphrem-de-Beauce durant de nombreuses années; de Dorilas Roy (1883-1931), fils du précédent et lui aussi médecin, qui a pratiqué la médecine à Saint-Éphrem-de-Beauce conjointement avec son père; de Joseph Gignac (1872-1944), curé de Saint-Éphrem-de-Beauce durant plus de trente ans, de 1913 à 1944; et de Clovis-Ernest Pagé (1857-1948), notaire de la municipalité pendant 66 ans, de 1882 à 1948.
La valeur patrimoniale du cimetière de Saint-Éphrem repose en outre sur sa représentativité par rapport à un type de lieu de sépulture, le cimetière paroissial catholique en milieu rural. C'est à partir du IXe siècle de notre ère que les chrétiens commencent à enterrer leurs défunts dans un cimetière situé près de l'église. Cette tradition est encore en usage lorsque les Français s'établissent dans la vallée du Saint-Laurent, aux XVIIe et XVIIIe siècles. Quelques seigneurs et notables ont le privilège d'être inhumés sous l'église. Cependant, la plupart des personnes sont enterrées dans le cimetière paroissial. Le XIXe siècle est l'époque des cimetières-jardins, et le Québec n'échappe pas à cette tendance. Toutefois, le cimetière de Saint-Éphrem, qui date de 1882, démontre que la tradition du cimetière paroissial ne disparaît pas. Le cimetière de Saint-Éphrem présente en effet les caractéristiques généralement associées à ce genre de cimetière. Il est situé au coeur de la localité, près de l'église, sur la route 108 Est, qui traverse la municipalité de Saint-Éphrem-de-Beauce. Le cimetière, de taille modeste, est aménagé en rangées rectilignes, séparées par une allée centrale. Il comprend un calvaire et plusieurs monuments funéraires imposants.
Source : Municipalité de Saint-Éphrem-de-Beauce, 2007.
Character-Defining Elements
Les éléments clés du cimetière de Saint-Éphrem associés à son intérêt historique comprennent, notamment :
- la sépulture de plusieurs notables locaux.
Les éléments clés du cimetière de Saint-Éphrem associés à sa représentativité par rapport aux cimetières paroissiaux catholiques en milieu rural comprennent, notamment :
- sa situation à proximité de l'église;
- son aménagement, marqué par l'alignement des stèles et des monuments en rangées droites, séparées par une allée centrale;
- sa localisation dans la municipalité de Saint-Éphrem-de-Beauce.