Description of Historic Place
La maison John-Wilson-McConnell, classée monument historique, est une résidence de type villa italienne, mais de style Beaux-Arts. Sa construction a été réalisée en deux phases, la première en 1913-1914 et la seconde en 1924-1925. La demeure en pierre calcaire chamois de trois étages est composée de trois parties, soit un vaste avant-corps central de plan rectangulaire encadré par deux ailes plus petites. Un toit en pavillon tronqué couvert de tuiles creuses en terre cuite orangée coiffe chaque partie. Cette résidence est située dans l'arrondissement municipal de Ville-Marie de la ville de Montréal.
La maison John-Wilson-McConnell est incluse dans l'arrondissement historique et naturel du Mont-Royal. Elle est construite sur le flanc sud du mont Royal, dans le secteur du Mille carré doré. Elle fait partie du site historique de la Maison-John-Wilson-McConnell.
Heritage Value
La valeur patrimoniale de la maison John-Wilson-McConnell repose sur son intérêt architectural et sur son unicité. Bien que construite au début du XXe siècle, elle possède les caractéristiques générales des grandes villas de la seconde moitié du XIXe siècle. Les plans de ces somptueuses demeures associées à des styles connus sont souvent signés par des architectes renommés. La maison John-Wilson-McConnell se rattache au type de la villa italienne par son vocabulaire ornemental emprunté à la Renaissance italienne, le porche à colonnes doriques, les balcons couverts (loggias), l'étage noble, la fenêtre serlienne (fenêtre triple surmontée d'un arc de cercle) et la terrasse monumentale. La façade symétrique, la composition rigoureuse et la division tripartite verticale appartiennent cependant au style Beaux-Arts. La maison John-Wilson-McConnell connaît deux phases de construction. Elle est commencée en 1913, sous la direction de David Jerome Spence (1873-1955), un architecte étasunien immigré au Canada, et achevée en 1924-1925 par les architectes Kenneth G. Rea (1878-1941) de Montréal et Charles Platt (1861-1933) de New York. Julia Galusha Withcomb, décoratrice professionnelle de New York, participe à l'aménagement intérieur. Celui-ci présente une grande qualité architecturale par la richesse des décors et la noblesse des matériaux. Un article de la revue « Town and Country » lui a été consacré en 1929. Signalons, entre autres, les plafonds d'une hauteur de plus de quatre mètres au rez-de-chaussée, les plafonds à caissons peints et ornementés dans le salon et la bibliothèque, les motifs empruntés à la Grèce classique et à la Renaissance italienne ornant les encadrements de porte ainsi que les riches boiseries et le foyer à manteau de marbre de la bibliothèque. Dans un état de conservation remarquable, la maison John-Wilson-McConnell est la plus représentative des grandes villas du mont Royal quant à ses composantes architecturales et paysagères.
La valeur patrimoniale de la maison John-Wilson-McConnell repose aussi sur sa relation avec son environnement. La résidence s'inscrit dans la dernière phase de construction des grandes villas sur les pentes du mont Royal. Le nombre et la largeur des ouvertures, la véranda surmontée d'un balcon, le solarium et l'accès à plusieurs terrasses donnant sur la montagne et le fleuve permettent une communion directe avec la nature. Une fois terminée, elle était l'une des plus vastes demeures bourgeoises du Mille carré doré. Ce secteur a été développé à partir des années 1850 par la bourgeoisie montréalaise à la recherche d'un environnement sain et isolé des zones industrielles. Les familles canadiennes les plus riches et les plus influentes s'y sont établies. Aujourd'hui, par son emplacement, l'étendue de son terrain et la qualité de son architecture, la villa constitue un lieu exceptionnel à l'échelle du Québec.
La valeur patrimoniale de la maison John-Wilson-McConnell repose également sur son association avec deux de ses occupants, les hommes d'affaires montréalais Jeffrey Hale Burland (1861-1914) et John Wilson McConnell (1877-1963). Directeur de la British American Bank Note Company et grand philanthrope, Burland entreprend la construction de sa maison en 1913, mais meurt avant qu'elle ne soit achevée. Originaire de l'Ontario, John Wilson McConnell s'installe à Montréal en 1900 et assume la direction de plusieurs entreprises, dont la raffinerie de sucre Saint-Laurent. Il est surtout connu cependant pour avoir occupé le poste de directeur du quotidien anglophone « The Montreal Star » de 1938 à 1953. Il achète la propriété en 1925 et fait terminer la villa, qu'il habitera jusqu'à sa mort en 1963.
Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.
Character-Defining Elements
Les caractéristiques de la maison John-Wilson-McConnell liées à son intérêt architectural incluent, notamment :
- ses éléments associés au type de la villa italienne, dont le toit en pavillon tronqué couvert de tuiles creuses en terre cuite orangée, la corniche ornée de modillons, la grande terrasse, le porche à colonnes doriques, la fenêtre serlienne sous le porche, les loggias, le solarium, la véranda surmontée d'un large balcon et le belvédère entouré d'une balustrade;
- son volume, dont le plan composé d'un avant-corps central rectangulaire encadré par deux ailes plus petites et l'élévation de trois étages;
- ses éléments de style Beaux-Arts, dont la division tripartite verticale, les bandeaux marquant les étages, le traitement différent de chaque étage et la composition symétrique de la façade;
- ses matériaux, dont la pierre calcaire chamois pour les murs et les quatre cheminées;
- ses éléments intérieurs, dont les plafonds d'une hauteur de plus de quatre mètres, les plafonds à caissons peints et ornementés dans le salon et la bibliothèque, les encadrements de porte aux motifs empruntés de la Grèce classique et de la Renaissance italienne, les riches boiseries et le foyer à manteau de marbre de la bibliothèque.
Les caractéristiques de la maison John-Wilson-McConnell liées à sa relation avec son environnement incluent, notamment :
- sa situation sur le flanc sud du mont Royal, dans l'arrondissement historique et naturel du mont Royal, dans le secteur du Mille carré doré, à proximité de plusieurs demeures bourgeoises;
- son immense terrain boisé.