Home / Accueil

Arrondissement historique de l'Île-d'Orléans

Sainte-Famille, Quebec, G0A, Canada

Formally Recognized: 1970/03/11

Arrondissement historique de l'Île-d'Orléans; Ministère de la Culture et des Communications, Pierre Lahoud, 2004
Vue aérienne
Arrondissement historique de l'Île-d'Orléans; Ministère de la Culture et des Communications, Pierre Lahoud, 2004
Vue aérienne
Arrondissement historique de l'Île-d'Orléans; Ministère de la Culture et des Communications, Pierre Lahoud, 2004
Vue aérienne

Other Name(s)

n/a

Links and documents

Construction Date(s)

Listed on the Canadian Register: 2006/01/16

Statement of Significance

Description of Historic Place

L'arrondissement historique de l'Île-d'Orléans, décrété en 1970, est un territoire à caractère rural couvrant la totalité de cette île, d'une longueur approximative de 34 km et d'une largeur maximale de 8 km. Une crête centrale couverte en majeure partie de forêt relie les pointes formant ses extrémités. Son relief est marqué par une série de terrasses qui s'étagent depuis les rives. Le lotissement régulier, issu du régime seigneurial, rythme le paysage. Vue du ciel, l'île apparaît comme une succession de terres rectangulaires étroites et allongées, disposées de part et d'autre d'une ligne longitudinale, qui ont front sur le fleuve Saint-Laurent. Maisons anciennes, dépendances agricoles, résidences de villégiature, constructions contemporaines, noyaux villageois, anses, estran, boisés et falaises animent ce paysage qui porte la trace de plus de trois siècles d'histoire.

L'île d'Orléans est située en aval de la ville de Québec, dans le haut estuaire du fleuve Saint-Laurent. Le paysage du bras nord est marqué par la fin des basses-terres du Saint-Laurent sur la Côte-de-Beaupré et les Laurentides; celui du chenal sud, par la vaste plaine agricole de Bellechasse et le piémont appalachien.

L'île est ceinturée par le chemin Royal, qui relie ses six municipalités, soit Saint-Pierre-de-l'Île-d'Orléans, Sainte-Pétronille, Saint-Laurent-de-l'Île-d'Orléans, Saint-Jean-de-l'Île-d'Orléans, Saint-François-de-l'Île-d'Orléans et Sainte-Famille. Trois routes la traversent dans la largeur, soit la route des Prêtres, la route du Mitan et la route Prévost qui débouche sur le pont de l'Île-d'Orléans, unique lien terrestre entre les rives.

L'agriculture, qui constitue l'activité dominante de l'île, crée un paysage rural diversifié marqué par les productions laitières, les productions maraîchères et fruitières ainsi que les érablières. Les terrasses sont notamment dédiées à la culture de la pomme, de la pomme de terre et des petits fruits, dont les fraises.

L'île compte quelque 3 600 bâtiments, parmi lesquels 19 biens culturels classés monuments historiques. Elle comprend également plusieurs sites archéologiques amérindiens et euroquébécois connus et offre un important potentiel de recherche archéologique.

Heritage Value

La valeur patrimoniale de l'arrondissement repose sur son importance historique. L'île est fréquentée depuis longtemps par les Amérindiens, lorsqu'elle est explorée par le navigateur Jacques Cartier (1491-1557) en 1535. Concédée en seigneurie en 1636, elle accueille ses premiers colons dès 1648, ce qui en fait l'un des premiers foyers de peuplement de la vallée du Saint-Laurent. Pendant le XVIIe siècle, l'île est la terre d'accueil de quelque 300 familles originaires de France. Ces familles souches comptent aujourd'hui plus de 100 000 descendants en Amérique du Nord, dont le plus grand nombre vit au Québec. Ses premiers habitants s'adonnent principalement à l'agriculture. Cette activité deviendra plus tard marchande, puis industrielle. Au XIXe siècle, diverses activités maritimes, dont la construction de navires et de chaloupes, se concentrent sur la rive sud de l'île. Quelques secteurs deviennent aussi des stations de villégiature. Des sites archéologiques témoignent de l'occupation humaine du lieu. De nos jours, ce haut-lieu des familles souches francophones attire de nombreux visiteurs intéressés par l'histoire.

La valeur patrimoniale de l'arrondissement repose sur l'intérêt de son paysage, issu de son caractère insulaire et rural. Le dynamisme de ce paysage est créé par l'interaction entre ses vastes panoramas sur le fleuve Saint-Laurent et les rives, la richesse de son patrimoine naturel et l'alternance entre les terres agricoles, les noyaux villageois et les secteurs de villégiature. De plus, le lotissement porte les traces du système de rangs issu du régime seigneurial. Celui-ci se reflète dans les rectangles étroits et allongés des terres, orientées perpendiculairement au fleuve et divisées par une ligne centrale longitudinale. D'autres éléments illustrent l'ancienneté du paysage. Ainsi, le chemin Royal qui ceinture l'île depuis 1744 scinde les concessions initiales. Les noyaux villageois, plus denses, et les secteurs de villégiature respectent de façon générale l'alignement originel, les voies plus récentes étant souvent dérivées d'anciens chemins agricoles. Témoin de plus de trois siècles d'occupation, le paysage de l'île conserve ainsi la marque de transformations découlant des relations entretenues entre les habitants et leur milieu.

La valeur patrimoniale de l'arrondissement repose sur l'intérêt de son architecture. Celle-ci se démarque notamment par son ancienneté et sa variété. L'île présente l'une des plus fortes concentrations de demeures rurales d'esprit français du XVIIIe siècle en Amérique, auxquelles s'ajoutent plusieurs dépendances agricoles, dont des granges datant des XIXe et XXe siècles. Elle compte aussi plusieurs résidences d'inspiration néoclassique de la première moitié du XIXe siècle et d'autres de facture plus éclectique associées au courant de villégiature de la seconde moitié du siècle. L'île possède également un riche patrimoine religieux : trois églises catholiques construites sous le Régime français et deux au XIXe siècle, un temple anglican, des presbytères érigés dans la seconde moitié du XIXe siècle, cinq chapelles de procession et de nombreuses croix de chemin. Plusieurs architectes de renom ont travaillé à la construction ou à la réfection des églises. L'île comporte enfin un important patrimoine architectural maritime.

La valeur patrimoniale de l'arrondissement repose sur sa valeur symbolique. Terre de légendes, muse des artistes, l'île fait partie de l'imaginaire collectif des Québécois. Tel un pèlerinage, le « tour de l'Île », mis en chanson par Félix Leclerc (1914-1988), constitue un retour aux sources et un circuit prisé des touristes en quête d'une immersion dans le terroir québécois. Des érudits ont présenté l'île comme un microcosme du Québec rural traditionnel. De plus, feux follets, loups-garous et diables nourrissent l'image mythique de ce lieu parfois nommé « l'île aux Sorciers ».

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2005.

Character-Defining Elements

Les éléments clés de l'arrondissement liés à son importance historique incluent, entre autres :
- sa situation stratégique dans le haut estuaire du fleuve Saint-Laurent;
- la présence de sites archéologiques amérindiens et euroquébécois connus et son potentiel de recherche archéologique.

Les éléments clés de l'arrondissement liés à son intérêt paysager incluent, entre autres :
- son caractère rural, dont les terrasses, les boisés, les vergers, les cultures, les pâturages et le bâti;
- son caractère insulaire, dont les panoramas sur le fleuve Saint-Laurent et les rives, les terres orientées perpendiculairement au fleuve, le pont, les quais, les jetées, les havres, les baies et les plages;
- ses parcours, dont le chemin de pourtour, les trois routes transversales et les voies empruntant d'anciens chemins agricoles;
- son lotissement portant les traces du régime seigneurial, dont les terres agricoles en rectangles étroits et allongés divisées au centre de l'île par une ligne longitudinale, les clôtures souvent de perches et les arbres délimitant les propriétés, le bâti généralement implanté en retrait de la route;
- ses six noyaux villageois organisés en fonction des activités maritimes et agricoles, dont l'alignement et l'orientation des bâtiments en fonction de la voie publique et du fleuve ainsi que leur implantation près de la route sur des parcelles généralement plus petites;
- ses zones de transition aux abords des villages, dont l'orientation des bâtiments en fonction de la voie publique et du fleuve, près de la route sur des parcelles assez petites ou en retrait de la route sur des parcelles plus grandes;
- ses secteurs de villégiature sur la bande riveraine.

Les éléments clés de l'arrondissement liés à l'intérêt de son architecture incluent, entre autres :
- la concentration de maisons québécoises d'esprit français en pierre ou en bois, caractérisées par un corps de logis peu dégagé du sol, un plan carré ou rectangulaire, un toit aigu aux versants droits et des ouvertures en nombre restreint distribuées de manière asymétrique;
- la présence de maisons québécoises d'inspiration néoclassique en pierre, en brique ou en bois, caractérisées par un corps de logis dégagé du sol, un plan rectangulaire, un toit aux versants retroussés aux larmiers saillants, une fenestration abondante et régulière ainsi qu'une façade symétrique pourvue d'une galerie;
- la présence de maisons de villégiature de facture éclectique (styles Regency, Second Empire ou victorien), caractérisées par un corps de logis dégagé du sol, un toit mansardé ou aux versants retroussés, des fenêtres à battants, à guillotine et à plusieurs meneaux, des parements en bois et en brique ainsi qu'une ornementation élaborée;
- la présence d'églises catholiques du Régime français et du XIXe siècle, caractérisées par un corps de bâtiment en pierre, un plan en croix latine ou « à la récollet », un toit aigu, un clocher en façade, une sacristie et un décor intérieur en bois;
- la présence d'une église anglicane en bois;
- les presbytères d'inspiration néoclassique, caractérisés par un corps de logis allongé, un toit aux versants retroussés aux larmiers saillants, une composition symétrique de la façade et une fenestration régulière;
- les presbytères d'influence Second Empire, caractérisés par un carré massif et dégagé du sol, un toit mansardé à quatre versants et une ornementation élaborée;
- la présence de calvaires, de croix de chemin et de chapelles de procession caractérisées par un plan allongé, des dimensions réduites, une ornementation sobre et un clocher disposé sur le faîte du toit en façade;
- les témoins des activités de villégiature, dont des plages aménagées, des quais et le terrain de golf de Sainte-Pétronille;
- les témoins des activités maritimes, dont des maisons de pilote, des chalouperies et d'anciens chantiers maritimes;
- les témoins des activités agricoles, dont d'anciens moulins, des granges et des fours à pain.

Recognition

Jurisdiction

Quebec

Recognition Authority

Government of Québec

Recognition Statute

Loi sur les biens culturels

Recognition Type

Arrondissement historique décrété

Recognition Date

1970/03/11

Historical Information

Significant Date(s)

1636/01/01 to 1636/01/01
1744/01/01 to 1744/01/01
1535/01/01 to 1535/12/31
1648/01/01 to 1648/12/31

Theme - Category and Type

Function - Category and Type

Current

Historic

Community
Town

Architect / Designer

n/a

Builder

n/a

Additional Information

Location of Supporting Documentation

Ministère de la Culture et des Communications. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Cross-Reference to Collection

Fed/Prov/Terr Identifier

93521-82349

Status

Published

Related Places

Vue avant

Église de Saint-Jean

L'église de Saint-Jean, classée en 1957, est un lieu de culte de tradition catholique construit de 1734 à 1737 et allongé par la façade en 1852. Le plan de l'édifice en pierre…

SEARCH THE CANADIAN REGISTER

Advanced SearchAdvanced Search
Find Nearby PlacesFIND NEARBY PLACES PrintPRINT
Nearby Places