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Église Plymouth Trinity

380, Rue Dufferin, Sherbrooke, Quebec, Canada

Formally Recognized: 1989/05/15

Église Plymouth Trinity; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue avant
Église Plymouth Trinity; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue latérale
Église Plymouth Trinity; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue intérieure

Other Name(s)

Église Plymouth Trinity
Église Plymouth Trinity United
Plymouth Congregational Church

Links and documents

Construction Date(s)

1855/01/01 to 1855/12/31

Listed on the Canadian Register: 2010/01/21

Statement of Significance

Description of Historic Place

L'église Plymouth Trinity, classée monument historique, est un lieu de culte de tradition congrégationaliste érigé en 1855. L'édifice en brique présente un plan rectangulaire et est coiffé d'un toit à deux versants droits à pente faible. Un clocher à double lanterne surmonte le faîte à l'avant. La façade comporte un portique à colonnade dorique fermé aux extrémités ainsi qu'un fronton. La désignation inclut l'extérieur de l'église comme telle ainsi que les vitraux. Le bâtiment est implanté à une intersection, sur un terrain dénivelé, à proximité de plusieurs édifices d'intérêt patrimonial, dont l'hôtel de ville de Sherbrooke, reconnu monument historique. L'église Plymouth Trinity est située dans un secteur ancien de l'arrondissement municipal de Jacques-Cartier, dans la ville de Sherbrooke.

Heritage Value

La valeur patrimoniale de l'église Plymouth Trinity repose sur son intérêt architectural. Le temple témoigne de l'influence du style néogrec dans la conception des lieux de culte au milieu du XIXe siècle. Le néoclassicisme, apparu vers la fin du XVIIIe siècle, puise au départ son inspiration dans la Rome antique. Au début du siècle suivant, l'architecture grecque est redécouverte. Associée à des idéaux démocratiques, elle gagne rapidement en popularité aux États-Unis, notamment en Nouvelle-Angleterre. Entre 1820 et 1865, des édifices de toutes fonctions sont construits sur le modèle du temple grec, dont des lieux de culte. Ils se distinguent notamment par leur fronton et par l'emploi de colonnes ou de pilastres doriques sans base. L'église Plymouth Trinity, attribuée à l'architecte montréalais d'origine allemande William Footner (1799-1872), se rattache à ce modèle par sa façade hexastyle (2 colonnes et 4 pilastres), son fronton, son portique, son toit à deux versants droits à pente faible, ses longs-pans à quatre travées, ses ouvertures rectangulaires plutôt que cintrées ainsi que son clocher à base carrée doté d'une double lanterne octogonale et d'une flèche. Les extrémités fermées du portique permettent de dégager plus d'espace intérieur. L'utilisation de pilastres plutôt que de colonnes dans les sections latérales est un procédé très répandu qui réduit les coûts de construction. L'église Plymouth Trinity constitue l'un des plus beaux exemples subsistants de l'utilisation du style néogrec en architecture religieuse au Québec.

La valeur patrimoniale de l'église Plymouth Trinity repose aussi sur son intérêt historique. L'édifice rappelle l'importance des communautés originaires de la Nouvelle-Angleterre et de foi réformée dans le peuplement du sud du Québec. Cette immigration commence dans la foulée de la guerre de l'Indépendance américaine (1775-1782), et la création des « townships » ou cantons, en 1792, la favorise. La Guerre de 1812 (1812-1815), qui oppose les États-Unis et le Royaume-Uni, accentue le mouvement. Par ailleurs, les réseaux routiers et hydrographiques reliant les Cantons-de-l'Est à la Nouvelle-Angleterre entretiennent les échanges entre les deux côtés de la frontière. À partir de 1852, le chemin de fer entre Montréal et Portland, dans le Maine, passe par Sherbrooke. Cette voie ferrée renforce les liens entre la ville et la région de Boston. Le choix d'un style très populaire aux États-Unis pour la construction de l'église congrégationaliste sherbrookoise, en 1855, témoigne de l'influence culturelle étasunienne à cette époque. En outre, la communauté, constituée principalement de familles provenant du Massachusetts, choisit en 1862 de la désigner sous le nom de Plymouth Congregational Church. Cette appellation évoque le lieu d'établissement des pèlerins du « Mayflower », à l'origine de la tradition congrégationaliste en Amérique du Nord. La proportion d'anglophones de foi réformée dans les Cantons-de-l'Est décroît considérablement dans la seconde moitié du XIXe siècle, avec l'arrivée massive de Canadiens français catholiques. Les Sherbrookois de langue anglaise, notamment ceux rattachés à l'église Plymouth, forment toutefois une large part de la bourgeoisie locale et conservent une grande influence dans les milieux industriels, commerciaux et politiques. Les vitraux de l'église Plymouth Trinity, dédiés à des membres importants de la communauté et ajoutés graduellement au décor, évoquent la contribution de nombreux fidèles au développement de Sherbrooke et du sud du Québec.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2009.

Character-Defining Elements

Les éléments clés de l'église Plymouth Trinity liés à son intérêt architectural comprennent, notamment :
- le volume, dont le plan rectangulaire, le toit à deux versants droits à pente faible ainsi que le clocher (composé d'une base carrée, d'une double lanterne octogonale et d'une flèche surmontée d'une girouette);
- les matériaux, dont le soubassement en moellons, la maçonnerie en brique, la couverture en tôle ainsi que les éléments architecturaux et ornementaux en bois;
- les caractéristiques de la façade aménagée sur un mur pignon, dont le portique hexastyle fermé aux extrémités, les colonnes doriques cannelées sans base, les pilastres doriques sans base, l'entablement, le fronton et la porte en bois à panneaux (composée de deux vantaux et d'une partie fixe);
- les caractéristiques des longs-pans et du chevet, dont les quatre travées latérales, les grandes fenêtres rectangulaires à carreaux, les soupiraux rectangulaires à carreaux, les linteaux et les appuis, les pilastres corniers doriques ainsi que l'entablement;
- la souche de cheminée en brique.

Les éléments clés de l'église Plymouth Trinity liés à son intérêt historique comprennent, notamment :
- les vitraux représentant des scènes religieuses ou des motifs végétaux et dédiés à des membres de la communauté;
- l'implantation à une intersection, sur un terrain dénivelé, à proximité de plusieurs édifices d'intérêt patrimonial, dont l'hôtel de ville de Sherbrooke, reconnu monument historique, dans un secteur ancien de l'arrondissement municipal de Jacques-Cartier.

Recognition

Jurisdiction

Quebec

Recognition Authority

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Recognition Statute

Loi sur les biens culturels

Recognition Type

Monument historique classé

Recognition Date

1989/05/15

Historical Information

Significant Date(s)

n/a

Theme - Category and Type

Function - Category and Type

Current

Historic

Religion, Ritual and Funeral
Religious Facility or Place of Worship

Architect / Designer

William Footner

Builder

n/a

Additional Information

Location of Supporting Documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Cross-Reference to Collection

Fed/Prov/Terr Identifier

93310-82126

Status

Published

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n/a

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