Description of Historic Place
La chapelle de procession Saint-Joachim, classée monument historique, est un édifice religieux d'influence néoclassique érigé en 1831 et 1832. Le petit bâtiment en pierre de plan rectangulaire est coiffé d'un toit à deux versants droits de faible pente. Un clocheton repose sur le faîte en façade. Cette chapelle s'élève en bordure de l'ancienne rue principale de la ville de Varennes. Elle est située à faible distance à l'ouest de l'église paroissiale. Elle fait pendant à la chapelle de procession Sainte-Anne, bâtie à l'est de l'église, aussi classée monument historique.
Heritage Value
La valeur patrimoniale de la chapelle repose sur son intérêt ethnologique. Reliées au culte catholique, les chapelles de procession et votives constituent une manifestation privilégiée de la religion populaire. Fréquemment dédiées à un saint patron, elles servent de lieux de recueillement et de rassemblement pour les paroissiens. Elles jouent également le rôle de repères visuels et participent à la sacralisation du paysage québécois. Les chapelles de procession sont surtout utilisées comme reposoirs lors de processions comme celles de la Fête-Dieu ou des Rogations, alors que les chapelles votives accueillent aussi des offices religieux, notamment lors de la procession effectuée pendant l'octave de la fête du saint. Cette chapelle est située en bordure de la rue principale de la ville de Varennes, à faible distance à l'ouest de l'église. Placée sous la protection de saint Joachim, elle fait pendant à une chapelle dédiée à sainte Anne, bâtie à l'est de cette dernière. Sa superficie de même que la présence de bancs et d'un autel à l'intérieur signalent qu'elle est utilisée pour la célébration d'offices et pour le recueillement des fidèles. Toujours ouverte au public, la chapelle Saint-Joachim perpétue les fonctions votives et cultuelles liées à ce type d'édifice religieux.
La valeur patrimoniale de la chapelle de procession Saint-Joachim repose aussi sur son intérêt architectural. Construit en 1831 et 1832, le petit lieu de culte en pierre s'inspire de l'architecture néoclassique, à l'instar de nombreux édifices religieux de cette période. Introduit au Québec par des architectes et ingénieurs britanniques au début du XIXe siècle, ce style préconise la simplicité et la rigueur de la composition ainsi qu'une ornementation sobre. La chapelle Saint-Joachim en est une illustration notamment par l'oculus de la façade ainsi que par les ouvertures cintrées encadrées de chambranles à pilastres et soulignées d'une clé. Elle témoigne de l'un des grands courants architecturaux du XIXe siècle.
La valeur patrimoniale de la chapelle repose en outre sur la richesse de son décor intérieur. Réalisé à partir de 1832, ce décor très élaboré se rattache au néoclassicisme par l'entablement continu soulignant la fausse voûte à arc surbaissé, de même que par le retable composé de deux pilastres supportant un fronton cintré. Par ailleurs, les murs lambrissés de planches verticales présentent, entre autres, un décor peint réalisé en 1943. Le tabernacle se démarque avec son ordonnance qui rappelle l'atelier de Quévillon et avec son ornementation typique du XVIIIe siècle. Cet intérieur se distingue ainsi de la sobriété de la plupart des chapelles de procession ou votives.
Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2009.
Character-Defining Elements
Les éléments clés liés à la valeur ethnologique de la chapelle comprennent, notamment :
- la situation en bordure de l'ancienne rue principale de la ville de Varennes, à l'ouest de l'église paroissiale;
- la proximité de l'église;
- la complémentarité avec la chapelle Sainte-Anne bâtie à l'est de l'église et aussi classée monument historique.
Les éléments clés liés à l'intérêt architectural de la chapelle comprennent, notamment :
- le volume, dont le plan rectangulaire, le toit à deux versants droits de faible pente et le clocheton disposé sur le faîte en façade (base carrée, tambour octogonal, flèche incurvée, croix);
- les matériaux, dont la maçonnerie de moellons, les chaînes d'angle en pierre de taille, la couverture en tôle à baguettes et les ouvertures en bois;
- les composantes liées à l'influence néoclassique, dont l'oculus de la façade, les ouvertures cintrées, le tympan menuisé en éventail du portail et les chambranles composés de pilastres surmontés d'un arc en plein cintre marqué d'une clé;
- les ouvertures, dont la porte à deux vantaux et les fenêtres à battants à petits carreaux.
Les éléments clés liés à l'ornementation intérieure comprennent, notamment :
- les composantes du décor d'inspiration néoclassique, dont l'entablement soulignant la fausse voûte à arc surbaissé et le retable composé de deux pilastres supportant un fronton cintré;
- les murs lambrissés de planches verticales;
- le décor peint;
- le tabernacle.