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Église de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie

Chemin du Clocher, Saint-Jean-sur-Richelieu, Quebec, J2Y, Canada

Formally Recognized: 1957/01/03

Église de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue avant
Église de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue latérale
Église de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue intérieure

Other Name(s)

n/a

Links and documents

Construction Date(s)

1800/01/01 to 1801/12/31

Listed on the Canadian Register: 2008/11/18

Statement of Significance

Description of Historic Place

L'église de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie, classée en 1957, est un lieu de culte catholique construit en 1800 et 1801. L'édifice en moellons présente un plan en croix latine composé d'une nef à un vaisseau, d'un transept et d'un choeur plus étroit terminé par une abside en hémicycle. Il est coiffé d'un toit à deux versants légèrement retroussés doté de croupes au transept et d'une croupe ronde à l'abside. La façade, très simple, comprend un oculus dans le pignon, des ouvertures cintrées disposées symétriquement et un clocher sur le faîte. La sacristie en moellons, agrandie en 1841, est greffée à l'abside perpendiculairement au choeur. De plan rectangulaire à un étage et demi, elle est coiffée d'un toit à croupes à versants droits. Une cheminée et un tambour en bois se dressent contre le mur nord. Du côté sud, un petit porche en moellons donne accès au chemin couvert à deux branches, aussi en moellons, reliant l'église, la sacristie et le presbytère. L'église se situe dans le secteur L'Acadie de la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu. Elle fait partie d'un ensemble religieux qui compte, outre le presbytère et le chemin couvert, l'école de fabrique et le cimetière. L'ensemble est isolé des habitations par sa situation sur une langue de terre boisée formée par un méandre de la rivière L'Acadie. L'église bénéficie d'une aire de protection.

Vingt-deux biens mobiliers de l'église de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie ont été classés en 1964.

Heritage Value

La valeur patrimoniale de l'église de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie repose sur son intérêt architectural. L'édifice, érigé en 1800 et 1801, illustre la persistance de l'architecture religieuse d'inspiration française au début du XIXe siècle et certaines adaptations au contexte. Les églises de cette époque reprennent le modèle répandu au XVIIIe siècle. Celle de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie en témoigne par sa maçonnerie de moellons, son plan en croix latine, son toit aigu à deux versants légèrement retroussés et sa façade très simple surmontée d'un clocher sur le faîte. Comme plusieurs lieux de culte catholiques contemporains, elle est cependant plus vaste que la moyenne des églises précédentes, afin de répondre aux besoins d'une population croissante. Ces nouvelles dimensions permettent, entre autres, d'augmenter le nombre d'ouvertures en façade. Ainsi, cette façade compte trois portes surmontées de fenêtres, d'une niche et d'un oculus. Toutes ces caractéristiques avaient été identifiées par le vicaire général Pierre Conefroy (1752-1816) et regroupées dans un plan et devis aujourd'hui perdu, mais qui a guidé les constructeurs d'églises dans la première moitié du XIXe siècle. De plus, la sacristie évoque une pratique apparue à la fin du XVIIIe siècle qui veut que cet espace, en général situé derrière une cloison du choeur, loge désormais dans un bâtiment distinct greffé à l'abside. Cette église rappelle ainsi l'évolution de l'architecture religieuse au tournant du XIXe siècle.

La valeur patrimoniale de l'église repose aussi sur l'intérêt de son décor intérieur. Cet espace reflète l'influence de la production ornemaniste de l'atelier des Écores dans la région de Montréal au début du XIXe siècle. Le décor architectural et le mobilier liturgique, entrepris en 1800 et terminés en 1822, ont été conçus par deux sculpteurs rattachés à cet atelier, soit Georges Finsterer (1747-1839) et son fils Louis-Daniel (1791-1849). Oeuvre majeure dans leur carrière, ils indiquent cette filiation par la composition des éléments en bois sculpté et par la facture chargée. Des tableaux complètent l'intérieur. Les toiles marouflées des murs de la nef sont réalisées par le peintre Yves Tessier (1800-1847) en 1826 et 1828. Copiées d'après des oeuvres de maîtres, elles rappellent que le mimétisme est courant en peinture au XIXe siècle. Les médaillons de la fausse voûte sont, par ailleurs, les seuls éléments restants du travail effectué par Joseph-Thomas Rousseau (1852-1896) en 1890. Les détails architecturaux peints en trompe-l'oeil, procédé décoratif apparu dans le dernier tiers du XIXe siècle, ont été supprimés lors de la restauration. Finalement, cette église est l'une des rares à toujours posséder des bancs à porte qui servaient jadis à conserver la chaleur procurée par des briques chaudes apportées par les fidèles. Par son décor élégant et soigné, elle illustre la maîtrise des artisans du XIXe siècle.

La valeur patrimoniale de l'église repose en outre sur son importance dans le paysage. Composantes distinctives du paysage rural québécois, les églises constituent le coeur des ensembles religieux catholiques. Celle de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie domine un ensemble remarquablement riche et bien préservé, composé aussi du presbytère (1821), du chemin couvert (1822), de l'école de fabrique (1831) et du cimetière. Située à l'écart, sur une langue de terre boisée formée par un méandre de rivière, elle occupe par ailleurs un emplacement inusité, l'église formant habituellement le noyau des villages québécois. Cette église témoigne donc de façon éloquente des ensembles religieux catholiques et d'un mode d'implantation exceptionnel.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2008.

Character-Defining Elements

Les éléments clés de l'église de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie liés à son intérêt architectural comprennent, notamment :
- son volume, dont le plan en croix latine composé d'une nef à un vaisseau, d'un transept et d'un choeur terminé par une abside en hémicycle ainsi que le toit aigu à deux versants retroussés pourvu de croupes au transept et d'une croupe ronde à l'abside;
- ses matériaux, dont la maçonnerie en moellons et la couverture en tôle à la canadienne;
- la façade simple, couronnée d'un clocher à deux lanternes octogonales et dotée d'une grande porte centrale à deux vantaux surmontée d'une imposte et d'un tympan vitré cintré, de deux portes latérales surmontées d'un tympan vitré cintré, de deux fenêtres cintrées à petits carreaux au second niveau encadrant une niche, d'un oculus dans le pignon ainsi que de chaînes d'angle et de chambranles en pierre de taille;
- la fenestration des longs-pans comportant des fenêtres cintrées à petits carreaux et des chambranles en pierre de taille;
- la sacristie en moellons de plan rectangulaire à un étage et demi greffée à l'abside perpendiculairement au choeur, dotée d'un toit à croupes légèrement retroussé couvert en tôle à la canadienne, d'un petit porche en moellons donnant accès au chemin couvert au sud, d'une cheminée en moellons et d'un tambour en bois au nord ainsi que de fenêtres à battants à petits carreaux, d'une lucarne à pignon et de chambranles en pierre de taille.

Les éléments clés de l'église de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie liés à l'intérêt de son décor intérieur comprennent, notamment :
- le décor architectural en bois sculpté, dont les cordons (rayonnants dans le cul-de-four), les fleurs, les rosaces et les consoles ornant la fausse voûte en arc surbaissé, le retable en arc de triomphe du choeur d'ordre corinthien (fronton en plein cintre supporté par des colonnes, acrotères couronnés d'anges tenant une guirlande, pilastres, panneaux ornés de motifs végétaux, floraux et ecclésiaux), les retables latéraux d'ordre corinthien ainsi que l'entablement du transept et de la nef;
- le mobilier liturgique en bois sculpté, dont le maître-autel, les autels latéraux, la chaire, la table de communion et les fonts baptismaux;
- le décor peint, dont les toiles marouflées des murs de la nef et les médaillons de la fausse voûte;
- la tribune arrière au profil galbé ornée d'un entablement et dotée d'un garde-corps orné d'appliques;
- les bancs à porte;
- la finition de la sacristie, dont le plafond à couvre-joints, les armoires encastrées, le buffet et le confessionnal.

Les éléments clés de l'église de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie liés à son importance dans le paysage comprennent, notamment :
- sa situation sur une langue de terre formée par un méandre de la rivière L'Acadie, à l'écart des habitations, face à la voie publique;
- son inclusion dans un ensemble religieux, formé par ailleurs du presbytère, du chemin couvert, de l'école de fabrique et du cimetière.

Recognition

Jurisdiction

Quebec

Recognition Authority

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Recognition Statute

Loi sur les biens culturels

Recognition Type

Monument historique classé

Recognition Date

1957/01/03

Historical Information

Significant Date(s)

n/a

Theme - Category and Type

Function - Category and Type

Current

Historic

Religion, Ritual and Funeral
Religious Facility or Place of Worship

Architect / Designer

n/a

Builder

Odelin Mailloux

Additional Information

Location of Supporting Documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Cross-Reference to Collection

L'église de Saint-Marguerite-de-Blairfindie abrite une collection d'objets classée oeuvre d'art.

Fed/Prov/Terr Identifier

92711-81451

Status

Published

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