Home / Accueil

Église de Sainte-Famille

Chemin Royal, Sainte-Famille, Québec, G0A, Canada

Reconnu formellement en: 1980/02/04

Église de Sainte-Famille; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Marie-Claude Côté, 2003
Vue avant
Église de Sainte-Famille; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue latérale
Intérieur de l'église de Sainte-Famille; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue intérieure

Autre nom(s)

s/o

Liens et documents

Date(s) de construction

1743/01/01 à 1747/12/31

Inscrit au répertoire canadien: 2008/02/21

Énoncé d'importance

Description du lieu patrimonial

L'église de Sainte-Famille, classée monument historique, est un lieu de culte de tradition catholique construit de 1743 à 1747. L'édifice en pierre présente un plan en croix latine composé d'une nef à un vaisseau, d'un transept et d'un choeur étroit terminé par une abside en hémicycle. Sa façade imposante, cantonnée de deux tours carrées hors d'oeuvre couronnées de clochers, est animée d'un portail central, d'une grande fenêtre cintrée, d'oculus et de cinq niches comportant chacune une statue. Son pignon est surmonté d'un clocher qui chevauche le faîte du toit. Peint en vermillon, le toit aigu à deux versants légèrement retroussés est interrompu avant le choeur par le toit à croupe des bras du transept, qui est de même hauteur, et se termine par un demi-cône sur le choeur. Une sacristie de plan rectangulaire, d'un étage et demi et coiffée d'un toit à deux versants droits, est greffée au chevet. Un chemin couvert la relie au bras droit du transept. Située en bordure du chemin Royal, l'église s'élève au coeur du noyau villageois de la municipalité de Sainte-Famille.

L'église de Sainte-Famille fait partie de l'arrondissement historique de l'Île-d'Orléans.

Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de l'église de Sainte-Famille repose sur son intérêt architectural. Cette église, construite de 1743 à 1747, constitue un témoin exceptionnel de l'architecture religieuse du Régime français. Elle est l'une des trois églises présentant un plan en croix latine qui subsistent de cette époque. De plus, son aspect monumental la distingue des églises rurales d'avant la Conquête. La façade, inspirée de celle de l'église des Jésuites de Québec (démolie en 1804), est cantonnée de deux tours hors d'oeuvre. Ces tours se détachent à la fois de la façade et des murs latéraux, une caractéristique aujourd'hui unique pour une église de cette époque. Par ailleurs, contrairement à la plupart des églises du Régime français, la façade est animée par plusieurs ouvertures, soit une grande porte surmontée d'une baie cintrée, six oculus et cinq niches. L'église de Sainte-Famille se démarque donc sur le plan architectural, tant en raison de son ancienneté que de son unicité.

La valeur patrimoniale de l'église repose aussi sur l'intérêt de son décor intérieur. Ce décor découle de la rencontre originale entre deux approches stylistiques. Il combine en effet une fausse voûte réalisée en 1812 par Louis-Basile David, un sculpteur rattaché à l'atelier des Écores, et un décor mural typique de ceux élaborés par la famille Baillairgé. La fausse voûte est caractéristique de la production associée à l'atelier des Écores par la multitude de petits caissons carrés et rectangulaires ornés d'un losange et d'une fleur qui couvre toute la surface. Cette fausse voûte d'une facture chargée diffère du décor mural exécuté par Thomas Baillairgé (1791-1859) de 1821 à 1825. La manière des Baillairgé se reconnaît dans la composition et le vocabulaire classiques, axés sur la hiérarchisation et la correspondance des éléments. Le retable du choeur, composé de colonnes et de pilastres supportant un entablement, a été sculpté, chose rare, par Baillairgé lui-même. Le couronnement est formé par un bas-relief figurant le Père éternel réalisé par un sculpteur inconnu. Le décor intérieur constitue ainsi un assemblage peu commun d'ouvrages sculptés issus de l'esthétique des deux principaux ateliers de sculpture québécois du XIXe siècle. Il intègre, en outre, cinq tableaux peints par François Baillairgé (1759-1830) ainsi qu'un de Claude François, dit frère Luc (1614-1685), et un de Louis-Augustin Wolff.

La valeur patrimoniale de l'église repose également sur son importance dans le paysage. Au Québec, les églises forment le coeur du noyau villageois, et celle de Sainte-Famille constitue le principal élément d'un ensemble religieux particulièrement riche. Comme le veut la tradition, l'église est orientée dans un axe est-ouest, avec le choeur tourné vers le soleil levant, symbole du Christ ressuscité. Elle est entourée d'une place, d'un ancien cimetière ceinturé d'un mur en pierre et comprenant un charnier, d'un presbytère et d'une dépendance. Elle voisine en outre un ancien couvent converti en école et une chapelle de procession. L'église s'élève de plus sur un emplacement qui offre un panorama remarquable sur le fleuve Saint-Laurent, la Côte-de-Beaupré et les Laurentides.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2006.

Éléments caractéristiques

Les caractéristiques de l'église de Sainte-Famille liées à son intérêt architectural comprennent, notamment :
- son volume, dont le plan en croix latine composé d'une nef à un vaisseau, d'un transept et d'un choeur terminé par une abside en hémicycle, le toit aigu à deux versants légèrement retroussés de la nef, les toits à croupe des bras du transept, le demi-cône sur le choeur ainsi que le clocher sur le faîte en façade;
- ses matériaux, dont les murs en moellons équarris, la couverture en tôle à la canadienne peinte en vermillon, le revêtement en bardeaux de cèdre du choeur et du mur est du transept, la corniche en bois, les chaînes d'angle ainsi que les chambranles et les niches en pierre de taille;
- les éléments de sa façade symétrique, dont les deux tours hors d'oeuvre de plan carré (comprenant chacune en façade un oculus à mi-hauteur, un petit oculus au sommet, un clocher et une porte dans le mur jouxtant la façade), le portail (grande porte à deux vantaux, linteau, imposte cintrée vitrée et entablement), la plaque avec inscription et date, la grande baie en bois à petits carreaux surmontée d'une imposte vitrée, les cinq niches et leurs statues (sainte Anne, saint Joachim, la Vierge, saint Joseph et l'Enfant Jésus) ainsi que les deux petits oculus;
- les éléments des murs de la nef, du transept et du choeur, dont les croisées à impostes cintrées;
- la sacristie greffée à l'abside dans le prolongement du choeur, de plan rectangulaire et à un étage et demi, coiffée d'un toit à deux versants droits couvert de tôle à la canadienne peinte en vermillon, les deux fenêtres en bois à battants à grands carreaux du mur nord et celles à chambranles moulurés formant une imposte cintrée aveugle du mur sud, les trois lucarnes à petits carreaux du versant sud du toit ainsi que le revêtement en bardeaux de cèdre du mur aveugle;
- le chemin couvert;
- les trois cloches ainsi que les épis, les quatre croix et les deux coqs soulignant le sommet des flèches et des toits.

Les caractéristiques de l'église liées à l'intérêt de son intérieur comprennent, notamment :
- son décor architectural, dont la fausse voûte à arc surbaissé (rythmée d'arcs-doubleaux et couverte de caissons ornés de losanges entourant une fleur), le retable du choeur d'ordre corinthien (pilastres supportant un entablement, colonnes au centre, acrotères dotés de vasques et bas-relief représentant le Père éternel), les retables latéraux d'ordre corinthien (pilastres supportant un entablement) et l'entablement de la nef;
- les deux tribunes arrière et les galeries dans les bras du transept;
- le mobilier liturgique, dont les trois autels (comportant chacun un tabernacle sculpté couronné de volutes et un tombeau rectangulaire orné d'un cadre d'autel), la chaire (cuve hexagonale, dorsal à pilastres et abat-voix surmonté d'un ange à la trompette), le banc d'oeuvre (sculpté d'un cordon et de feuilles d'acanthe), l'ancien dorsal du banc d'oeuvre (faisant écho à celui de la chaire), les stalles du choeur (sculptées de reliefs végétaux);
- les panneaux ouvragés de la nef et du choeur ainsi que les lambris à caissons;
- la dorure rehaussant des éléments du décor sculpté;
- les sept tableaux intégrés au décor.

Les caractéristiques de l'église liées à son importance dans le paysage comprennent, notamment :
- sa situation sur un terrain situé entre le fleuve Saint-Laurent et le chemin Royal, au coeur du noyau villageois de la municipalité de Sainte-Famille;
- sa relation avec les autres éléments de l'ensemble religieux, dont la place de l'église, l'ancien cimetière ceinturé d'un mur en pierre et le charnier, le presbytère, la dépendance, l'ancien couvent converti en école et la chapelle de procession;
- son implantation dans un axe est-ouest avec le choeur orienté vers l'est, en bordure du chemin Royal;
- le panorama remarquable sur le fleuve Saint-Laurent, la Côte-de-Beaupré et les Laurentides.

Reconnaissance

Juridiction

Québec

Autorité de reconnaissance

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Loi habilitante

Loi sur les biens culturels

Type de reconnaissance

Monument historique classé

Date de reconnaissance

1980/02/04

Données sur l'histoire

Date(s) importantes

s/o

Thème - catégorie et type

Catégorie de fonction / Type de fonction

Actuelle

Historique

Religion, rituel et funéraille
Centre religieux ou lieu de culte

Architecte / Concepteur

Thomas Baillairgé

Constructeur

s/o

Informations supplémentaires

Emplacement de la documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Réfère à une collection

Identificateur féd./prov./terr.

92940-81730

Statut

Édité

Inscriptions associées

s/o

RECHERCHE DANS LE RÉPERTOIRE

Recherche avancéeRecherche avancée
Trouver les lieux prochesTROUVER LES LIEUX PROCHES ImprimerIMPRIMER
Lieux proches