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École du Cap-Diamant

477, Rue Champlain, Québec, Quebec, G1K, Canada

Formally Recognized: 1967/05/01

École du Cap-Diamant; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Pascale Llobat, 2006
Vue avant
École du Cap-Diamant; Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Pascale Llobat, 2006
Vue arrière
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Other Name(s)

École du Cap-Diamant
École du Cap-au-Diamant
École Monseigneur-Signay

Links and documents

Construction Date(s)

1841/01/01 to 1842/09/01

Listed on the Canadian Register: 2008/04/16

Statement of Significance

Description of Historic Place

L'école du Cap-Diamant, classée en 1967, est un ancien établissement d'enseignement d'influence néoclassique érigé en 1841 et 1842. L'édifice en pierre de plan rectangulaire est coiffé d'un toit à deux versants droits surmonté d'un clocheton. Les murs pignons, prolongés par un coupe-feu et une souche de cheminée, servent chacun d'appui à une annexe à quatre niveaux. En raison de la déclivité du terrain, la façade donnant sur la rue Champlain compte deux étages et demi, alors que celle donnant sur le boulevard Champlain en compte un de plus. Cette dernière comprend deux galeries de pleine longueur, au rez-de-chaussée et au premier étage. L'école du Cap-Diamant est comprise entre le cap Diamant et le fleuve Saint-Laurent, dans l'arrondissement historique du Vieux-Québec.

Heritage Value

La valeur patrimoniale de l'école du Cap-Diamant repose sur son intérêt historique. L'édifice constitue un témoin important de la présence irlandaise dans la basse-ville de Québec au XIXe siècle. En effet, le quartier Près-de-Ville (compris dans l'actuel quartier Cap-Blanc) se densifie au cours de la première moitié de ce siècle, alors que Québec accueille des milliers d'immigrants, notamment des Irlandais catholiques fuyant les mauvaises conditions économiques et les famines sévissant dans leur pays. Ces derniers, qui atteignent en 1861 près de 75 pour cent de la population du quartier, constituent une main-d'oeuvre abondante pour les anses à bois qui se succèdent le long du fleuve Saint-Laurent, de Sillery jusqu'au port de Québec. Joseph Signay (1778-1850), curé de la paroisse Notre-Dame-de-Québec, fonde en 1816 une école catholique pour les garçons du Près-de-Ville et en assume personnellement les frais. L'année suivante, il acquiert une maison dans le quartier et la fait agrandir pour y installer l'école. Celle-ci comprend des classes françaises et anglaises. Le bâtiment est détruit par le feu en 1839, et Signay, devenu archevêque de Québec, entreprend aussitôt les démarches pour la reconstruction. La nouvelle école, bâtie en 1841 et 1842, est confiée aux Frères des écoles chrétiennes en 1849. Trois ans plus tard, elle accueille la chapelle de la desserte Saint-Laurent-du-Havre, récemment instituée par la paroisse de Notre-Dame-de-Québec. Cette desserte, réclamée depuis plus d'une décennie par les francophones du Près-de-Ville, deviendra la paroisse Notre-Dame-de-la-Garde. À partir de 1875, la chapelle est connue sous le nom de St. Michael's Chapel. L'enseignement prend fin en 1885, lorsque l'édifice est cédé par l'archevêque de Québec à la paroisse irlandaise St. Patrick et devient la St. Lawrence Chapel. En 1893, la chapelle prend le vocable de Our Lady of Perpetual Help. Utilisée comme lieu de culte sous la direction des Rédemptoristes jusqu'en 1962, l'école du Cap-Diamant demeure un symbole de la population de travailleurs maritimes qui habitait ce quartier et de l'immigration irlandaise à Québec.

La valeur patrimoniale de l'école du Cap-Diamant repose aussi sur son intérêt architectural. Le bâtiment témoigne de l'influence du néoclassicisme sur l'architecture urbaine d'inspiration française. Le néoclassicisme, utilisé principalement dans l'architecture publique en Angleterre au XVIIIe siècle, puise ses éléments dans la tradition classique européenne. Il est introduit au Bas-Canada par les architectes britanniques, les traités et livres de modèles. L'école est érigée d'après des plans attribués à Thomas Baillairgé (1791-1859), membre important d'une dynastie d'architectes, dont les réalisations ont marqué l'architecture québécoise du XIXe siècle. L'intérêt de celui-ci pour le néoclassicisme influence ses créations. L'école se rattache à la tradition urbaine d'inspiration française par sa maçonnerie de pierre et ses murs coupe-feu, tandis que la rigueur et le caractère monumental du néoclassicisme se reflètent dans l'ordonnance régulière et la disposition symétrique des ouvertures, la hiérarchie établie dans leur hauteur suivant les étages ainsi que dans la sobriété des élévations. Ainsi, l'école constitue un exemple éloquent du style développé par Baillairgé.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2006.

Character-Defining Elements

Les caractéristiques de l'école du Cap-Diamant liées à son intérêt historique comprennent, notamment :
- sa situation sur un terrain bordé par deux voies publiques, entre le cap Diamant et le fleuve Saint-Laurent, dans le quartier Cap-Blanc, dans l'arrondissement historique du Vieux-Québec;
- la présence du clocheton indiquant les fonctions éducative et religieuse du bâtiment.

Les caractéristiques de l'école du Cap-Diamant liées à son intérêt architectural comprennent, notamment :
- son volume, dont le plan rectangulaire à trois étages et demi ainsi que le toit à deux versants droits surmonté d'un clocheton hexagonal (tambour, coupole, flèche);
- ses éléments rattachés à l'influence néoclassique, dont l'ordonnance et la disposition symétrique des ouvertures, la hiérarchie dans la hauteur des fenêtres suivant les étages, la présence de galeries sur toute la longueur de la façade arrière (au rez-de-chaussée et au premier étage) ainsi que la sobriété des élévations;
- ses éléments rattachés à l'influence de l'architecture urbaine d'inspiration française, dont la maçonnerie en pierre de Château-Richer, la couverture en tôle à la canadienne ainsi que les murs pignons prolongés par des coupe-feu appuyés sur des corbeaux de pierre et par de larges souches de cheminée;
- ses ouvertures, dont les fenêtres à battants à petits carreaux, les lucarnes à croupe et la porte principale en bois à vitrage surmontée d'une imposte en anse de panier;
- ses éléments décoratifs, dont les chambranles en bois et les consoles en pierre supportant le débord du toit.

Recognition

Jurisdiction

Quebec

Recognition Authority

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Recognition Statute

Loi sur les biens culturels

Recognition Type

Monument historique classé

Recognition Date

1967/05/01

Historical Information

Significant Date(s)

n/a

Theme - Category and Type

Function - Category and Type

Current

Residence
Multiple Dwelling

Historic

Education
Primary or Secondary School

Architect / Designer

Thomas Baillairgé

Builder

n/a

Additional Information

Location of Supporting Documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Cross-Reference to Collection

Fed/Prov/Terr Identifier

93571-88398

Status

Published

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n/a

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