Description of Historic Place
La maison Étienne-Marchand, classée en 1963, est une résidence urbaine construite en 1721-1722. L'habitation en maçonnerie de pierre de plan rectangulaire, à deux étages et demi, est coiffée d'un toit à deux versants droits. Une cage d'escalier en bois est annexée du côté sud. La désignation comprend aussi le terrain. La maison Étienne-Marchand est située en contrebas du Séminaire de Québec, dans l'arrondissement municipal de La Cité de la ville de Québec.
La maison Étienne-Marchand est comprise dans l'arrondissement historique de Québec.
Heritage Value
La valeur patrimoniale de la maison Étienne-Marchand repose sur sa représentativité en tant que maison urbaine d'inspiration française. En Nouvelle-France, le modèle de la maison urbaine s'affirme surtout après la promulgation des ordonnances des intendants Michel Bégon de la Picardière (1667-1747) et Claude-Thomas Dupuy (1678-1738) en 1721 et 1727, qui instaurent de nouvelles mesures de prévention contre les incendies. Cette maison, construite en 1721-1722, en est une illustration, entre autres par l'utilisation de la pierre (de moellons pour la maçonnerie et de pierre de taille pour les chambranles), son élévation de deux étages et demi, son toit à deux versants couvert de tôle à la canadienne et ses larges souches de cheminée en pierre au-dessus des murs pignons. Depuis sa construction, l'habitation a été adaptée aux besoins des occupants, comme en témoigne la cage d'escalier en bois du côté sud ajoutée entre 1810 et 1815. À l'intérieur, les portes d'armoires encastrées de style Louis XV sont des composantes exceptionnelles dénotant l'influence française, l'ancienneté de la maison, l'aisance du propriétaire et l'habileté du menuisier.
La valeur patrimoniale de la maison Étienne-Marchand repose aussi sur son intérêt historique. Construite à partir de 1721, elle témoigne d'une époque durant laquelle la ville de Québec connaît une certaine croissance démographique. L'expansion résidentielle à la haute-ville est alors limitée par la présence des communautés religieuses dont les propriétés occupent la plus grande partie de la superficie disponible, mais le Séminaire de Québec commence à vendre des lots sur ses propriétés. Le maître charpentier Étienne Marchand (1683-1734) acquiert un de ces lots en août 1721. La maison Étienne Marchand figure donc parmi les premières résidences érigées à la haute-ville à proximité du Séminaire de Québec.
Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.
Character-Defining Elements
Les éléments caractéristiques de la maison Étienne-Marchand liés à sa représentativité en tant que maison urbaine d'inspiration française comprennent, notamment :
- son implantation sur un coin, sans recul par rapport à la rue, et la petite cour arrière;
- son volume, dont l'élévation de deux étages et demi et le toit à deux versants droits;
- ses matériaux, dont les murs en moellons, les chambranles en pierre de taille, la couverture en tôle à la canadienne et les larges souches de cheminée en pierre au-dessus des murs pignons;
- ses ouvertures disposées régulièrement en façade, la porte dans le mur pignon et les lucarnes à pignon et à croupe.
Les autres éléments caractéristiques de la maison Étienne-Marchand liés à son intérêt architectural comprennent, notamment :
- sa non-mitoyenneté;
- certaines particularités de son aménagement intérieur, dont des portes d'armoires encastrées de style Louis XV, la quincaillerie de fer forgé et la charpente à croix de Saint-André;
- les ajouts, dont la cage d'escalier en bois du côté sud.
Les éléments caractéristiques de la maison Étienne-Marchand liés à son intérêt historique comprennent, notamment :
- sa situation en contrebas du Séminaire de Québec, dans l'arrondissement historique de Québec;
- la proximité de bâtiments de la même époque.