Other Name(s)
Site archéologique du Poste-de-Traite-de-l'Ashuapmushuan
Poste de traite de l'Ashuapmushuan
Site archéologique Ashuapmushuan
Links and documents
Construction Date(s)
Listed on the Canadian Register:
2010/01/19
Statement of Significance
Description of Historic Place
Le site archéologique du Poste-de-Traite-de-l'Ashuapmushuan, classé en 1989, renferme les vestiges d'un ancien poste frontalier du réseau de commerce des fourrures de Tadoussac aux Régimes français et anglais ainsi que les vestiges de campements préhistoriques amérindiens. Le territoire classé est aujourd'hui un terrain d'environ 23 hectares partiellement boisé en milieu forestier qui comprend les vestiges des fondations des bâtiments du poste. Il est situé sur une vaste presqu'île sur la rive nord-est du lac Ashuapmushuan et à l'embouchure de la rivière Ashuapmushuan, dans le territoire non organisé du Lac-Ashuapmushuan de la municipalité régionale de comté du Domaine-du-Roy. Il comprend quatre sites archéologiques inscrits à l'Inventaire des sites archéologiques du Québec.
Heritage Value
La valeur patrimoniale du site archéologique du Poste-de-Traite-de-l'Ashuapmushuan repose sur son intérêt historique comme établissement servant au commerce des fourrures. La traite constitue une activité économique fondamentale en Nouvelle-France qui se poursuit après la Conquête (1760). Établie par le gouverneur Jean de Lauson (vers 1584-1666) en 1652, la Traite de Tadoussac, également nommée Ferme du roi, peut être définie comme le privilège exclusif de chasse, de pêche et de commerce sur un certain territoire. Ces terres faisaient partie du Domaine du roi, c'est-à-dire qu'elles n'étaient pas concédées pour la colonisation et que les profits tirés de leur exploitation revenaient en principe au roi. La concession de la Traite de Tadoussac était adjugée aux enchères à un particulier ou à une compagnie qui en avait la jouissance pour un temps donné. Les comptoirs, qui occupent des endroits stratégiques en bordure d'un cours d'eau important, servent au troc des fourrures avec les Amérindiens ainsi qu'à l'entreposage, au triage et à l'emballage des pelleteries avant qu'elles soient acheminées vers les centres administratifs de la traite ou vers l'Europe. Fondé au tournant du XVIIIe siècle, Ashuapmushuan est un poste frontalier dépendant de celui de Chicoutimi pour son approvisionnement. Il marque la limite nord de la Traite de Tadoussac et a pour fonction la surveillance des concurrents, notamment la Compagnie de la Baie d'Hudson qui est active dans la région de la baie James. Son rôle est de s'assurer que les Amérindiens ne vendent pas leurs précieuses fourrures aux Britanniques qui offrent un meilleur prix que les Français. En plus du commerce des pelleteries avec les Amérindiens et de l'entreposage des marchandises, le poste sert aussi aux commis de lieu de subsistance et de logement. Il fournit également certains services aux Amérindiens tels que les soins aux malades. Sous le Régime anglais, le système français de la traite est maintenu au poste. Malgré quelques épisodes d'abandon, le poste de l'Ashuapmushuan est demeuré actif jusqu'en 1935 et témoigne ainsi de la traite des fourrures pendant plus de 200 ans.
La valeur patrimoniale du site repose sur son intérêt archéologique. Les vestiges du poste côtoient trois sites préhistoriques permettant de retracer l'évolution des modes de vie sur quelque deux millénaires. Situé à la jonction de trois grandes voies de navigation, ce poste de traite semble avoir été fondé non loin de lieux traditionnellement fréquentés pour les rassemblements et le troc entre groupes amérindiens. L'emplacement du poste lui assure ainsi une présence amérindienne, depuis longtemps accoutumée à pratiquer les échanges dans la région. Les fouilles à l'emplacement du poste de traite ont mis en lumière son organisation interne, la vocation des espaces selon les époques et les différents modes de construction de ses bâtiments et structures. Le matériel récupéré concerne principalement des marchandises de traite et des objets liés à l'univers domestique. L'étude des occupations amérindiennes est très intéressante, notamment en regard de la période dite protohistorique, époque où les communautés amérindiennes n'ont toujours pas de contacts directs avec les Européens, mais commencent à s'approprier des éléments de leur culture matérielle par l'intermédiaire des réseaux d'échanges. Cela marque les débuts des transformations sociales chez les groupes amérindiens qui vont prendre de l'ampleur avec la venue des premiers explorateurs et surtout la fondation du poste de traite.
Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2009.
Character-Defining Elements
Les éléments clés du site archéologique du Poste-de-Traite-de-l'Ashuapmushuan comprennent, notamment :
- sa situation sur la rive nord-ouest du lac Ashuapmushuan, à l'embouchure de la rivière Ashuapmushuan et à proximité des rivières Normandin et Marquette;
- les vestiges archéologiques, dont les fondations des bâtiments anciens;
- la portion résiduelle renfermant des contextes archéologiques propices à la recherche et à l'interprétation du lieu.
Recognition
Jurisdiction
Quebec
Recognition Authority
Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine
Recognition Statute
Loi sur les biens culturels
Recognition Type
Site archéologique classé
Recognition Date
1989/02/22
Historical Information
Significant Date(s)
n/a
Theme - Category and Type
Function - Category and Type
Current
Historic
- Commerce / Commercial Services
- Trading Post
Architect / Designer
n/a
Builder
n/a
Additional Information
Location of Supporting Documentation
Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5
Cross-Reference to Collection
Fed/Prov/Terr Identifier
93541-82375
Status
Published
Related Places
n/a