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Église de Saint-Édouard

Boulevard Bécancour, Bécancour, Quebec, G9H, Canada

Formally Recognized: 1962/01/10

Église de Saint-Édouard; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue avant
Église de Saint-Édouard; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue latérale
Église de Saint-Édouard; Conseil du patrimoine religieux du Québec, 2003
Vue intérieure

Other Name(s)

Église Saint-Édouard-de-Gentilly
Église de Saint-Édouard

Links and documents

Construction Date(s)

1845/01/01 to 1849/01/01

Listed on the Canadian Register: 2009/05/20

Statement of Significance

Description of Historic Place

L'église de Saint-Édouard, classée en 1962, est un lieu de culte de tradition catholique construit de 1845 à 1849 et agrandi par la façade en 1907. L'édifice en pierre présente un plan en croix latine composé d'une nef à un vaisseau, d'un transept et d'un choeur plus étroit terminé par une abside en hémicycle. Sa façade comporte une tour centrale peu saillante surmontée d'un clocher et elle est cantonnée de deux tourelles coiffées d'un campanile. Des ailerons masquent la pente du toit à deux versants droits. Une sacristie en pierre de plan rectangulaire à un étage et demi, coiffée d'un toit à deux versants retroussés, est greffée à l'abside dans le prolongement du choeur. L'église se situe dans le noyau villageois du secteur de Gentilly de la ville de Bécancour, sur une terrasse bordée par des terres agricoles longeant le fleuve Saint-Laurent. Elle est entourée du presbytère, d'un parc où s'élève une statue de la Vierge, de la salle communautaire et de l'ancien couvent. L'édifice bénéficie d'une aire de protection.

Heritage Value

La valeur patrimoniale de l'église de Saint-Édouard repose sur l'intérêt de son décor intérieur. D'une part, ce décor illustre l'esthétique néoclassique de l'architecte Thomas Baillairgé (1791-1859), en raison de son harmonie et de sa composition respectant la rigueur et l'ordonnance classique. Ainsi, les éléments se correspondent et sont traités hiérarchiquement, comme le démontrent l'alignement des arcs doubleaux et des pilastres ainsi que l'importance donnée au retable du choeur par rapport aux retables latéraux. Ces composantes ainsi que le mobilier liturgique, notamment le tabernacle du maître-autel, la chaire et le banc d'oeuvre, figurent parmi les éléments de l'esthétique de Baillairgé les plus diffusés par ses élèves. Ce mobilier est exécuté par l'un de ses disciples, le sculpteur et architecte Raphaël Giroux (1815-1869), et les fils de ce dernier, Alfred et Eugène. D'autre part, les murs du choeur sont ornés de reliefs historiés très rares au Québec, exécutés par le peintre et sculpteur Adolphe Rho (1839-1905). Des scènes de la vie du Christ du peintre-décorateur Joseph-Thomas Rousseau (1852-1896), situées dans les lunettes du transept, s'ajoutent en 1891. D'une grande qualité, elles témoignent d'une pratique populaire dans les dernières décennies du XIXe siècle qui consiste à intégrer au décor des scènes religieuses peintes. Riche en raison de la pluralité de ses éléments d'intérêt, cet intérieur témoigne de la maîtrise d'artisans renommés du XIXe siècle.

La valeur patrimoniale de l'église repose aussi sur sa représentativité par rapport au phénomène de mimétisme qui caractérise certaines églises québécoises. Construit de 1845 à 1849, le lieu de culte reprend un modèle élaboré par Thomas Baillairgé, et notamment utilisé en 1834 pour l'église de la paroisse voisine de Saint-Pierre-les-Becquets. Le clocher, élevé en 1857 par l'entrepreneur et maître menuisier Damase Saint-Arnaud (1803-1885), s'inspire de celui de l'église de Saint-Romuald érigée l'année précédente. De plus, le décor architectural réalisé de 1857 à 1862 reproduit, comme le spécifie le contrat signé avec Saint-Arnaud, celui de l'église de Saint-Anselme, également conçu par Baillairgé. Toutes ces composantes illustrent les emprunts formels entre les paroisses.

La valeur patrimoniale de l'église repose en outre sur sa représentativité par rapport à l'évolution de l'architecture religieuse au Québec. L'édifice témoigne de transformations courantes ayant pour but d'adapter les lieux de culte aux besoins de la paroisse et de les mettre au goût du jour. En raison de l'accroissement de la population, des modifications importantes sont effectuées en 1907, selon les plans de l'architecte Louis Caron (1871-1926). L'allongement de la nef par l'avant a permis d'élever une façade monumentale éclectique, qui évoque la popularité de ce courant auprès du clergé catholique au tournant du XXe siècle. Avec sa tour centrale flanquée d'ailerons et ses tourelles, celle-ci est représentative d'un modèle fréquemment utilisé par Louis Caron; elle intègre, par ailleurs, les portails en pierre de taille et le clocher de l'ancienne façade. L'église de Saint-Édouard reflète ainsi les savoir-faire adoptés pour accorder les lieux de culte à leur contexte.

La valeur patrimoniale de l'église repose également sur son importance dans le paysage. Au Québec, les églises forment le coeur du noyau villageois. Celle de Saint-Édouard domine un ensemble composé notamment du presbytère, de l'ancien couvent et de l'école. Comme le veut la tradition, le choeur est tourné vers le soleil levant, symbole du Christ ressuscité. Érigée sur une terrasse bordée par des terres agricoles longeant le fleuve Saint-Laurent, l'église de Saint-Édouard constitue un point de repère qui signale la présence de la paroisse.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2007.

Character-Defining Elements

Les éléments clés de l'église de Saint-Édouard liés à l'intérêt de son décor intérieur comprennent, notamment :
- le décor architectural, dont la fausse voûte à arc surbaissé (ornée d'arcs doubleaux et de gloires), le retable en arc de triomphe du choeur (pourvu d'un fronton en segment de cercle) et les retables latéraux d'ordre corinthien, les panneaux sculptés du choeur ainsi que l'entablement de la nef;
- le mobilier liturgique, dont le maître-autel et les autels latéraux dotés d'un tabernacle doré, la chaire pourvue d'un abat-voix en forme de coquille et le banc d'oeuvre;
- le décor peint, dont les toiles marouflées ornant les lunettes du transept;
- les galeries du transept au garde-corps sculpté;
- les deux tribunes arrière, un orgue Casavant et Frères occupant la tribune supérieure.

Les éléments clés de l'église de Saint-Édouard liés à son intérêt architectural comprennent, notamment :
- son volume, dont le plan en croix latine composé d'une nef à un vaisseau, d'un transept et d'un choeur plus étroit terminé par une abside en hémicycle, le toit à deux versants droits (pourvu de croupes au transept) et la sacristie greffée à l'abside dans le prolongement du choeur;
- ses matériaux, dont la maçonnerie en pierre à bossage rustique de la façade et des saillies latérales, la maçonnerie en moellons des longs-pans, du transept et du choeur, certains éléments architecturaux en pierre de taille, la couverture en tôle à la canadienne, le clocher et les campaniles recouverts de tôle ainsi que les ouvertures en bois;
- les composantes de la façade, dont la tour centrale peu saillante surmontée d'un clocher, les tourelles latérales surmontées d'un campanile, les ailerons formés de courbes et de contrecourbes, les trois portails d'ordre toscan en pierre de taille dotés d'une porte à deux vantaux et d'un tympan vitré cintré, les fenêtres triples, les oculus ainsi que les chambranles et les chaînes d'angle en pierre de taille;
- les composantes des saillies latérales, dont les fenêtres cintrées ainsi que les chambranles et les chaînes d'angle en pierre de taille;
- les composantes des longs-pans, du transept et du choeur, dont les fenêtres cintrées et les chambranles en bois;
- les composantes de la sacristie, dont le plan rectangulaire à un étage et demi, le toit à deux versants retroussés, les lucarnes à pignon, les fenêtres à grands carreaux et les chambranles en bois.

Les éléments clés de l'église de Saint-Édouard liés à son importance dans le paysage comprennent, notamment :
- sa situation au coeur du noyau villageois, dans un ensemble formé également par le presbytère, le parc, la salle communautaire et l'ancien couvent
- son implantation sur une terrasse bordée par des terres agricoles longeant le fleuve Saint-Laurent, le choeur tourné vers l'est.

Recognition

Jurisdiction

Quebec

Recognition Authority

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Recognition Statute

Loi sur les biens culturels

Recognition Type

Monument historique classé

Recognition Date

1962/01/10

Historical Information

Significant Date(s)

n/a

Theme - Category and Type

Function - Category and Type

Current

Historic

Religion, Ritual and Funeral
Religious Facility or Place of Worship

Architect / Designer

Thomas Baillairgé

Builder

Damase Bertrand, dit Saint-Arnaud

Additional Information

Location of Supporting Documentation

Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. 225, Grande Allée Est Québec (Québec) G1R 5G5

Cross-Reference to Collection

Fed/Prov/Terr Identifier

92819-81588

Status

Published

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